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Libéré après dix-huit années de prison, l'opposant politique O Hyônu apprend que Han Yunhi, la femme qu'il a aimée, est morte. Elle lui a laissé des lettres, son journal, des carnets et des dessins. Désemparé, perdu dans une Corée qui a considérablement changé, O Hyônu se remémore ses années d'utopie et de lutte clandestine, sa rencontre avec Han Yunhi, leurs quelques mois d'idylle hors du temps, puis les années d'enfermement.
Surtout, il se plonge, passionnément, dans le journal que Han Yunhi a écrit pour lui durant toutes ces années, revivant l'itinéraire de la jeune artiste peintre des années 1970 aux années 1990, son implication dans un réseau de résistants, son séjour en Allemagne, la chute du mur de Berlin... Se dessine alors un magnifique portrait de femme.
Hwang Sok-yong, quant à lui, définit cette magistrale uuvre romanesque, à caractère fortement autobiographique, comme " le portrait d'une génération qui a voulu réaliser le rêve d'une vie meilleure ".
Publié pour la première fois en France en 2005, le Vieux Jardin, a été adapté au cinéma en 2007, sous le même titre, par Im Sang-soo.
Ce roman a également été traduit en une dizaine de langues.
Hwang Sok-yong, né en 1943, fait sûrement partie des plus grands écrivains asiatiques de sa génération et des rares écrivains coréens qui sont lus et appréciés aussi bien au Sud qu'au Nord de la Corée. L'auteur de Shim Chong, fille vendue a obtenu de nombreux prix littéraires et a produit une uuvre qui reflète les tourments traversés par son pays. Son engagement lui a valu l'exil et la prison. La plupart de ses romans ont été traduits en plusieurs langues et sont lus dans le monde entier.
Hwang Sok-yong est sans conteste le plus grand ambassadeur de la littérature asiatique aujourd'hui. Oe Kenzaburo Également parus chez Zulma : Monsieur Han et la Route de Sampo (2002), l'Ombre des armes (2003), les Terres étrangères et l'Invité (2004).
L'Invité paraît aux éditions Points en janvier 2010.
" L'auteur cherche moins à évoquer les idées abstraites pour lesquelles ont lutté les "hommes ordinaires" comme son héros, que la vie intérieure de ceux-ci. Ce grand roman est un témoignage émouvant dans son dépouillement dédié à une génération de coréens qui avait cru pouvoir changer le monde. " Philippe Pons, Le Monde des livres.
Libéré après 18 ans, un prisonnier politique découvre que la femme qu’il aimait est morte, laissant derrière elle des carnets racontant la vie qu’elle a menée sans lui.
Dans ce roman-témoignage à deux voix, nous suivons en parallèle O Hyônu, incarcéré pour avoir critiqué le gouvernement et avoir manifesté pacifiquement, et YunHi, qui vit les changements sociaux et politiques de la fin du 20e siècle en Corée du sud, alors qu’ils ne peuvent avoir aucun contact l’un avec l’autre.
Le récit se déroule entre 1980 et le début des années 2000, le Soulèvement de Gwangju servant de point d’ancrage à l’intrigue. Il raconte l’engagement des étudiants coréens contre la dictature et la corruption, leurs manifestations réprimées dans le sang et la violence. Les condamnations à perpétuité. L’incarcération, dans des conditions effroyables. Mais aussi le combat de ceux restés libres, la vie des proches, sympathisants ou citoyens ordinaires. La solidarité, la peur. La dérive de la femme aimée, les familles brisées.
L’ambiance est douce-amère, parfois poétique, souvent rude, qu’on nous décrive l’environnement où évoluent les personnages, la vie dans la Corée du Sud de la fin du 20e siècle sous la dictature militaire ou les conditions d’incarcération des prisonniers, en particulier politiques.
On oscille entre 1980 et 2000, on navigue, pas toujours chronologiquement, entre l’avant et l’après, entre les souvenirs des protagonistes et les difficultés de réadaptation du Hyônu, entre les idées politiques et les carnets intimes de YunHi.
C’est un roman en partie autobiographique, ce qui rend la lecture d’autant plus touchante et prenante. Le texte est dense et demande de l’investissement et de la concentration de la part du lecteur. Impossible d’en ressortir indifférent-e.
Un must-read si vous vous intéressez à la Corée et/ou à l’Histoire du 20e siècle. A lire également si vous cherchez un récit de destins contrariés ou empreints de nostalgie.
Prisonnier politique”, un terme qui me donne la chaire de poule. On est puni, tout simplement parce que nos idées et convictions ne correspondent pas à ceux qui sont au pouvoir.....et pour ça Hyonu a dû faire dix-huit ans de prison, enfermé dans une cellule. On le rencontre dans les premières pages de ce magnifique roman alors qu'il se prépare à retrouver sa liberté. Nous sommes en Corée du Sud ( et non du Nord) fin années 90.
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