Mêlant souvenirs et imagination débordante, elles décrivent une Chine rurale aux accents de terrain de jeu, où débrouillardise et humour permettent d'affronter la dure réalité.Le Veau met en scène Luo Han, 14 ans, et un vieux paysan avec le jeune bovin tout juste châtré dont la plaie ne parvient pas à cicatriser. Au prix de gros efforts, les deux poussent et tirent l'animal, précieux en ces temps de disette, jusqu'au bourg voisin où se trouve le vétérinaire. Hélas, au terme d'un périple plein d'embuches, la pauvre bête finit par succomber. Elle devrait être incinérée mais. Dès les premiers mots, on devine Mo Yan dans l'adolescent turbulent et bavard aux prises avec la souffrance de l'animal, la bonhommie et l'humour vache du monde paysan soumis aux lois incompréhensibles de l'époque maoïste.Le coureur de fond, c'est l'institueur Zhu Zongren, malingre et myope, au front protubérant comme une calebasse, qui s'improvise concurrent lors de la grande compétition sportive de l'école. L'élève Mo Yan, dix ans, est tout excité et bien perplexe. Le maître peut-il gagner ? À chaque tour de piste, c'est la surprise, le suspense grandit tandis que l'auteur s'attarde sur chaque participant, narre les histoires du village et de sa famille, dressant un tableau truculent de la vie de son canton dans les années soixante.
Une écriture fluide nous emmène au coeur de la Chine pendant l'enfance et l'adolescence de l'auteur et nous fait partager quelques moments drôles, grinçants, caustiques, pathétiques de ce monde inconnu et peu connu de l'époque.
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