«L'enfant partit avec l'ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d'Assise. On sait de lui peu de choses et c'est tant mieux. Ce qu'on sait de quelqu'un empêche de le connaître. Ce qu'on en dit, en croyant savoir ce qu'on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple:Saint-François-d'Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n'est pas le nôtre, qui est l'ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraies paroles s'échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n'ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L'enfant partit avec l'ange et le chien suivit derrière.»Christian Bobin.
Mon 1er Bobin. J'espère que ce n'est pas le meilleur !
Car a part de très jolies phrases ciselées comme il faut, ce livre est un peu fade pour moi. Il ne faut pas s'attendre à en connaître plus sur Francois d'Assise ... Ce livre vaut au moins la peine d'être lu pour le passage où l'auteur nous fait entendre un magnifique discours intérieur du fils contre son père qui lui intente un procès... Allez, je tente un autre opus decet auteur ... A suivre ...
Vie de Saint François d’Assise légèrement ébauchée pour ce récit à tendance de morale biblique fait d’une accumulation de phrases à effet poétique forcé ce qui rend le texte lourd et pompeux.
Le style de la première page est surprenant car magnifique et puis presque aussitôt, le livre m’est tombé des mains. Je me suis forcée à le lire en entier mais franchement j’ai été déçue en comparaison des éloges entendus concernant cet auteur. J’ai dans ma PAL « L’enchantement simple et autres textes’ qui me fera peut-être changer d’avis mais échaudée, ce 2eme livre ne sera pas sur le très haut de ma pile !
L'auteur est croyant et je suis agnostique mais nous partageons cette méprise légère du dévoiement de la religion au profit d'un préjugé d'ordre social et d'un élitisme déclaré par la hiérarchie ecclésiastique. C'est pourquoi je n'ai pas été gêné à la lecture de cette poésie si crue et si pauvre et sans artifice de style.
Ce livre, comme tous ceux que j'ai lus de cet auteur, m'a touché. Touché au sens "bousculé" et ainsi interpelé. La parole y est belle parce que crue et peut-être vraie. J'en ai tiré un profond - très-bas - respect pour ce religieux et pour ceux qui croient et vivent en cohérence avec leur foi.
Chaque phrase m'y paraît essentielle, ciselée dans un ouvrage ainsi entier et dont toute tentative de réduction m'apparaîtrait incongrue. La parole y est dure et belle.
Forcément dans mon top 10
Le Très-Haut… le Très-Bas… il est question de la Bible dans cet ouvrage.
Christian Bobin réinvente la vie de Saint François d’Assise, à la manière d’un conte où les mots se suivent comme dans un poème..
Les personnages et les situations sont prétextes à des considérations sut le père, la mère, l’enfant, l’amour..
Le côté religieux m’a un peu pesé au milieu du livre.
Si le début est poétique, j’ai trouve la dernière partie plus philosophique, ou sociologique, et à mon goût, légèrement sentencieuse.
Merci cher ami auteur de m'avoir permis de pénétrer dans ton monde, avec cet ange et ce petit chien. Je m'en souviendrai encore longtemps !
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