Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
« J'aimerais bien vous raconter mon enfance, docteur... mais dès que j'entre dans votre bureau, j'ai l'impression que mes idées volent en éclats, comme les vitres de notre appartement à Alger. » Le premier souvenir d'enfant de cette narratrice, le souvenir fondateur, c'est un « Boum ! » qui la hante encore, cinquante ans plus tard, celui du train qui a sauté, miné par les explosifs du FLN, alors qu'âgée de trois ans elle accompagnait sa mère. Le wagon échoué comme un cétacé, les corps inertes aperçus dans les rues, les noms effacés des boîtes aux lettres, les voisins qui disparaissent... la guerre d'Algérie est vue par les yeux d'une petite fille qui se sauve grâce à une imagination impérieuse. Toujours tentée de dérailler, alors que ses parents vieillissent, elle dit la féérie du désastre et la possibilité de vivre, malgré tout.
Au conseil des ministres du 18 juillet 1962, Charles de Gaulle disait :"...à part quelques enlèvements, les choses se passent à peu près convenablement."
Pendant que les français d'Algérie prennent d'assaut les paquebots avec valises et enfants pour rentrer en métropole, le temps que tout se calme, que s'arrêtent les explosions et les massacres en pleine rue.
Un flot de souvenirs de guerre, déversés par une narratrice choquée qu'on devine en entretien psy...La guerre mais aussi les oiseaux et les fleurs, les plus coriaces et les plus sauvages, celles des dunes et celles qui s'accrochent dans le ballast des voies ferrées, et le liseron. La dépression de sa mère, la folie finalement, celle de ses parents traumatisés, la sienne...et pourtant un roman plein de charme et d'instants fugitifs qui donnent une image du bonheur malgré la peur et le sang !
J'ai été séduite, enchantée, emportée par cette narration (précise, poétique) où la joie domine, où les écrivains ont la part belle (Baudelaire, Kafka et bien sûr Camus ! ), où la folie semble douce comme un refuge !
La narratrice dont on ne connait pas le nom nous raconte de façon simple sa vie, ses peurs et ses angoisses. Tout son quotidien se trouve marqué par son enfance en Algérie puis en France et par l’histoire de sa famille. Ce livre m’a appris beaucoup de choses sur l’Algérie et sur cette guerre que mon père a faite lorsqu’il était jeune et qui restera gravé dans sa mémoire à tout jamais. L’écriture est simple et fluide. J’ai beaucoup aimé ce roman.
Mes phrases préférées :
« La peur est une poudre hautement inflammable »
« Mais après tout, juste avant la fin du monde, aller au cinéma … c’est peut-être la meilleure de choses à faire »
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !
Nouveaux talents, nouveaux horizons littéraires !
Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !