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La Garde est un bien curieux village. On y trouve la colossale Brune-Olive, déterminée à survivre à sa propre mort en écrivant par avance des centaines de lettres à tous ceux qu'elle aime, et pour toutes les occasions auxquelles ils seront confrontés après sa disparition ; Roland, son époux, ayant la manie d'ouvrir toutes les portes qui se présentent à sa vue. Ce qui le conduit à passer une grande partie de sa vie en prison ; Solange, discrète, timide, bonne mère, parfaite ménagère, dont on pense que rien ne lui arrivera jamais. Et pourtant ... Chacun s'affaire, se croise et se recroise, si bien qu'à la fin, cela donne de drôle de noeuds. Oui, La Garde est un bien curieux village, qui, en somme, ressemble à tous les villages...
Divertissant et plein d'espoir. La joie est présente dans ce livre dont le sujet n'est pourtant pas simple.
La veine est fantaisiste, l’imagination vagabonde, le ton espiègle, l’écriture pimpante et, et… Rien. Ce petit théâtre de quartier m’a ennuyé. Je m’évertue dans mes commentaires à parler du « livre » de préférence à « moi et le livre » et je me permets d’exprimer qu’un livre est médiocre quand je n’y trouve pas quelques-uns des fondamentaux de la littérature. Là, je suis perplexe, je ne peux nier les qualités créatives qu’y met Murielle Levraud dont le prière d’insérer dit qu’elle est coutumière et ose même la comparaison avec un styliste virtuose, Raymond Queneau et un écrivain culte, Boris Vian. On est là dans les arcanes du goût : j’aime, j’aime pas et c’est tant mieux : la diversité de l’offre et de la demande est à ce prix.
Si vous privilégiez l’anodin à la gravité, si vous recherchez dans les livres un remède aux avatars de la vie, une distraction à la monotonie du quotidien, une échappée au-dessus des nuages ou, mieux encore, si votre équation personnelle vous pousse à l’optimisme, si vous raisonnez printemps, petites fleurs, Cupidon, gazouillis, pêche aux moules, Amélie Poulain et long fleuve tranquille, alors vous aimerez « Le soir autour des maisons » et vous aurez bien raison. Chacun son truc!
Réjouissante cette histoire du quartier La Garde. Ses habitants : Diane la retraitée, laissée par son mari, désoeuvrée, qui héberge Josépha, le temps qu'elle remette sa tête à l'endroit, un accident la lui ayant mise à l'envers et Baratte, son mari qui l'attend dans la maison d'en face ; Solange femme effacée et Paulet, son mari centré sur lui-même ; Roland, l'ouvreur de portes et Brune-Olive, sa femme qui emmène tout ce petit-monde, grâce à son énergie, sa forte présence et ses bonnes idées.
Je me suis régalé. Il est écrit en 4ème de couverture : "dans la droite lignée de Vian et de Queneau". J'ai trouvé effectivement des similitudes avec certains romans de Queneau (notamment Les fleurs bleues). Beaucoup d'humour, d'imagination, de poésie, de trouvailles d'écriture rigolotes et farfelues. Des personnages tendres, attachants et drôles. Alors, certes, tout n'y est pas vraisemblable, mais point de réel à chercher ici, et c'est ce qui fait , en plus du reste, le charme de cette fable.
Plutôt que le champagne de Séverin, je pencherais sur un bon verre de limonade fraîche, l'été, frais et pétillant lui aussi. C'est l'image que m'apporte ce livre !
Pense t-on assez souvent aux "vraies" bonnes surprises que la vie nous réserve ? Une source peut-être : choisir un auteur au hasard, ignorer un titre énigmatique et retenir deux mots en quatrième de couverture ("humour" - quel risque ! - d'abord, "espiègle" ensuite). Puis le sourire, tour à tour rieur ou ému, ne quitte plus nos bouches. Muriel Levraud distille ses pointes d'absurdité l'air de rien, à dose zygomatique pourrait-on dire. Ses personnages nous semblent venus d'une autre dimension, si proches de nous mais si décalés pourtant, hors du temps et de la ville. Il y a du Amélie Poulain chez Murielle Levraud, qui semble nous dire que la littérature est un jeu, qui nous invite à une partie où chaque tour est un rire et où l'on se demande à chaque rire "mais où va t-elle chercher tout cela ?". Dans l'amour de ses personnages pardi ! Bref, un roman comme une bouteille de champagne, frais, pétillant, mûr, qui laisse "enlivré" de bonheur.
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