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Uti le Dace, esclave affranchi, vient d'acheter lors d'un voyage pour le compte de son maître un groupe d'esclaves étrangers. Il ne sait pas comment son maître va le prendre car dans ce groupe se trouvent des Gaulois. Les Gaulois ont très mauvaise réputation comme esclaves. D'abord ils sont effrayants, parlent une langue barbare et se montrent particulièrement récalcitrants. Ce petit groupe, trois Gaulois dont deux femmes, un Grec et un Germain prend donc la route de Rome sous la férule de l'esclave affranchi.
Tout ce petit monde fait connaissance. Les langues commencent à se délier. Les deux Gauloises se connaissent et sont particulièrement bavardes, le savetier gaulois est bien timide, le grec dépressif, et l'effrayant germain, mutique. Ils se mettent au travail dans un champ qu'ils doivent fertiliser . Tout ce petit monde se parle en "romain"sauf le Germain. Un tremblement de terre qui détruit la propriété leur donne l'occasion de s'échapper. Leur but atteindre : Rome, pour se faire affranchir. Ne vont-ils pas se jeter dans la gueule du loup?
Dans cette odyssée hilarante, les personnalités vont se révéler. Le Germain pas si muet que ça, va prendre la direction des opérations malgré les protestations du scribe grec qui a toujours été un esclave et à qui la liberté fait peur. On va assister à un bon exemple de coopération entre les peuples Comme quoi avec un peu de bonne volonté...
Cavalcades romaines est un roman joyeusement décalé, fourmillant d'anachronismes désopilants.
"- "Via Appia"
Perlen hocha le menton et montra deux autres groupes de signes.
- Et là ?
- "Brindisi". Et "Rome".
Sourires dans toute la troupe.
- Rome ! S'extasia Perlen. Rome.
Elle toucha la pierre , la caressa d'une main ferme, et se retournant vers ses compagnons, elle prit la pose.
- Regardez moi, regardez moi bien et souvenez-vous tous de ce moment là !
Elle sourit, et s'écartant, elle appelé Burbuja.
- Burbuja, fais comme moi, je vais te regarder, et je m'en souviendrai, je pourrai en parler.
Premières photos de vacances sans appareil."
Murielle Levaud signe un roman enlevé, drôle qui se lit d'une traite. Un roman plein d'inventivité et d'imagination. Une lecture divertissante, très agréable.
"Perlen rendit sa tablette à un Démosthène chagrin qu'on en ait piétiné la cire de si vilaines griffes. Il tenait à sa tablette et aux mots qu'il y avait tracés. Depuis le début de leur voyage, chaque soir, il avait noté sa phrase du jour, en tout petit, pour laisser la place aux suivantes, une phrase qu'il avait portée tout le jour, comme couvée. La phrase du jour, phrase d'une vie. Il aimait les relire au matin, attendri, se demandant comment serait la prochaine, si elle s'entendrait bien avec les autres. Et Perlen avait tout effacé comme une brute. Démosthène lui en voulait beaucoup. Ses phrases d'une vie, raclées comme des malpropres."
"N'allez pas croire qu'ailleurs l'herbe soit plus verte..." est un ovni. Difficilement racontable parce qu'à part.
C'est un livre insolite, déjanté, barré même, qui fait du bien pour peu que l'on ait un tant soit peut conservé son âme d'enfant.
Ce n'est pas un incontournable cependant, autant être honnête, mais si jamais le hasard le pose sur votre route n'hésitez pas à l'ouvrir, vous serez surpris.
Divertissant et plein d'espoir. La joie est présente dans ce livre dont le sujet n'est pourtant pas simple.
La veine est fantaisiste, l’imagination vagabonde, le ton espiègle, l’écriture pimpante et, et… Rien. Ce petit théâtre de quartier m’a ennuyé. Je m’évertue dans mes commentaires à parler du « livre » de préférence à « moi et le livre » et je me permets d’exprimer qu’un livre est médiocre quand je n’y trouve pas quelques-uns des fondamentaux de la littérature. Là, je suis perplexe, je ne peux nier les qualités créatives qu’y met Murielle Levraud dont le prière d’insérer dit qu’elle est coutumière et ose même la comparaison avec un styliste virtuose, Raymond Queneau et un écrivain culte, Boris Vian. On est là dans les arcanes du goût : j’aime, j’aime pas et c’est tant mieux : la diversité de l’offre et de la demande est à ce prix.
Si vous privilégiez l’anodin à la gravité, si vous recherchez dans les livres un remède aux avatars de la vie, une distraction à la monotonie du quotidien, une échappée au-dessus des nuages ou, mieux encore, si votre équation personnelle vous pousse à l’optimisme, si vous raisonnez printemps, petites fleurs, Cupidon, gazouillis, pêche aux moules, Amélie Poulain et long fleuve tranquille, alors vous aimerez « Le soir autour des maisons » et vous aurez bien raison. Chacun son truc!
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