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Enfant adoptée, A.M. Homes dut attendre l'âge de 31 ans pour rencontrer enfin ses parents biologiques. À travers le récit de cette expérience perturbante, l'écrivain interroge sans détour la problématique de l'édification de l'individu. Un récit stupéfiant de profondeur et de courage, impitoyable de lucidité et qui, n'épargnant ni l'adopté ni "l'adoptant", replace la question de l'amour au coeur même de l'éternelle souffrance née du plus douloureux des abandons.
A.H. Holmes est écrivain. Elle est aussi une enfant adoptée. Jusque-là, pas de problème. Et voilà qu’à l’orée de ses 31 ans sa mère biologique fait irruption, entrainant derrière elle le père biologique et ses enfants. L’auteure est brusquement confrontée à cette nouvelle famille et aux questions, innombrables, qui surgissent de ce passé mis à jour.
En véritable enquêtrice, A.H. Homes va exhumer son histoire et tenter de comprendre son abandon par une mère trop jeune et immature. Quant au père, marié et père de famille à l’époque de sa naissance, il n’a qu’une crainte : que l’apparition de sa fille biologique ne bouscule sa vie bien ordonnée.
C’est pour assumer cette double famille, tenter de répondre à toutes ses interrogations, et transmettre un peu de son histoire à sa fille, qu’elle va écrire ce roman autobiographique.
Elle y parle de sa famille adoptive et, surtout, de ses parents biologiques qu’elle nous fait découvrir au fil du récit. Les rencontres, chaotiques et pleines de malentendus, avec cette mère qui la harcèle, ce père qui la fuit, sont décrites avec lucidité. Ce voyage qui tente de remonter le temps et de comprendre, ne se fait pas sans heurts et sans souffrance.
L’auteur établit un parallèle entre son métier d’écrivain, de conteuse d’histoire, et ce passé qui lui a été confisqué.
Ce document, constitué de deux livres, est écrit avec une lucidité empreinte d’émotion. Jamais on ne tombe dans l’apitoiement malgré la douleur qui affleure par instant. Quelques photos émaillent le récit et l’éclairent.
Au-delà du témoignage, A.M Homes nous livre un inventaire de toutes les ramifications de sa famille biologique ainsi que sa famille adoptive. Cette partie-là, même si elle est nécessaire dans le processus de recherche et d’identification de l’auteur, est plutôt indigeste pour le lecteur. Jusque-là, j’avais bien aimé la tonalité du livre, mais cette insistance à tout décortiquer dans le détail, cette enquête minutieuse et fastidieuse, m’a très vite lassée.
Une aventure. C’est ainsi que nous pourrions qualifier ces quelques années que nous relate A. M. Homes très honnêtement, sans fioriture, avec un recul et une objectivité incroyables.
La rencontre avec ses parents biologiques et les divers épisodes qui en découlent apparaissent tantôt tragiques, tantôt grotesques pour ne pas dire ridicules.
Nous ressentons la déception de cette petite fille devenue femme mais à jamais « enfant adoptée » en découvrant le vrai visage et la vraie nature de ses géniteurs.
Elle n’en est pas moins avide d’informations, comme si elle cherchait à tout prix des éléments positifs, dignes d’être racontés et dignes de fierté. La persévérance qu’elle a su montrer dans ses recherches généalogiques est surprenante.
Paradoxalement, c’est le dernier chapitre qui est le plus touchant et le plus émouvant : A. M. Homes écrit une véritable déclaration d’amour à sa grand-mère « adoptive », certainement, même si c’est inconscient, pour témoigner que les liens du sang ne sont pas toujours les plus forts et ceux que l’on croit.
Simple bémol : comme tout récit autobiographique, le lecteur ne peut que se sentir « invité » à prendre connaissance de ce témoignage sans pouvoir se sentir réellement impliqué par des confessions si intimes.
J’ai été très intéressée par ce document autobiographie traitant d’un sujet qui me touche, à savoir l’adoption et la construction de son identité au croisement de problématiques psychologiques comme l’abandon par la mère biologique et la reconnaissance envers les parents adoptifs.
Ce document, très personnel, résonnera longtemps dans la tête de ceux qui sont touchés, de près ou de manière indirecte, par l’adoption. Comment, pourquoi, et surtout pour quoi l’enfant adopté peut-il partir à la quête de ses origines biologiques même si l’adoption est « réussie ».
Les doutes, les questions fondamentales, « qui suis-je ? », « d’où je viens ? », « qu’est-ce que j’ai en commun avec ces parents biologiques jusqu’alors inconnus ? »… qui jalonnent la vie de l’enfant adopté sont très bien racontées par l’auteur. Le jour où elle découvre que sa mère biologique cherche à renouer le contact, des sentiments ambivalents l’envahissent mais elle n’aura de cesse d’en découvrir davantage sur ses origines….oscillant sans arrêt entre attirance et rejet des personnes réelles qu’elles découvrent et qui viennent supplanter les « parents idéalisés et fantasmés » qu’elle s’était créés.
J’ai littéralement dévoré la première partie du livre qui raconte le cheminement de ses doutes et de ses relations avec ses « géniteurs » mais j’ai trouvé beaucoup plus ennuyeuse et fastidieuse la lecture de la deuxième partie dans laquelle sont relatées dans le détail toutes les démarches généalogiques faites après le décès de sa mère pour reconstituer l’ensemble de son histoire familiale. Même si je comprends bien les motivations de cette quête, j’aurais préféré rester sur le registre des sentiments, de la psychologie et de l’évolution de la construction personnelle ….comme ce qu’on retrouve dans les toutes dernières pages qui sont merveilleuses et expliquent la nécessité et la difficulté de devenir mère quand on a soi-même été adopté.
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