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Ce premier roman singulier commence avec la mort d'un mammouth à l'ère glaciaire et finit par une burlesque chasse au porc lors d'un enterrement dans le Midwest d'aujourd'hui. Entre-temps, on aura assisté à deux inondations, à quatorze bagarres, à trois incendies criminels, à une émeute dans une mairie, à une tornade dévastatrice et à l'invasion de méthodistes déchaînés ; on aura suivi la révolte d'une équipe d'éboueurs et vu comment un match de basket se transforme en cataclysme.
Tout se passe dans la petite ville de Baker, sinistre bourgade du Midwest ravagée par l'inceste, l'alcoolisme, la violence aveugle, le racisme et la bigoterie. Au centre des événements, John Kaltenbrunner, un enfant du pays, en butte à toutes les vexations, animé par une juste rancoeur. Comment John se vengera-t-il de la communauté qui l'a exclu ? Jusqu'où des années de désespoir silencieux peuvent-elles conduire un être en apparence raisonnable ?
Dans un style flamboyant, Le seigneur des porcheries retrace l'histoire de cette vengeance, telle qu'elle est contée, après la mort de John, par un des « humiliés et offensés » qu'il défendait.
John Kaltenbrunner et la haine. Comment un enfant innocent, travailleur, imaginatif devient fou. Et bien, je suis arrivée au bout non sans peine, il faut faire des efforts pour lire les 600pages, mais je voulais savoir la fin. Mais quelle ville !!!! « Baker » Une ville remplit de débiles, de racistes, d’arriérés, de pas finis, d’ harpies méthodistes au chevet des mourants pour les spolier, une horreur !!! Et au milieu de ces détraqués un pauvre gosse qui aurait pu s’en sortir ailleurs et qui devient aussi dingue sinon plus que les autres. Ouf, terminé mais que cela ne vous rebute pas à la fin on se dit mais quel bonheur de vivre ici. Il n’y a que les Américains pour écrire de tels livres, il faut reconnaître un grand talent d’écriture, beaucoup d’imagination ou alors un cerveau très perturbé…
Aux yeux des habitants de Baker, une petite bourgade minière et paumée du Midwest, le jeune John Kaltenbrunner est considéré comme un sous-homme. L’argument justifie la cruauté de cette communauté de bigots à l’esprit étroit pour faire de ce pauvre garçon leur bouc émissaire. John n’est pourtant loin d’être attardé, seulement différent, seulement renfermé et solitaire. Le sort s’acharne sur lui et sur la petite ferme dans laquelle il vit tout seul avec sa mère. A force de déconvenues et d’humiliations, John décide de se venger des habitants et va plonger sa ville natale dans un chaos inimaginable. Un livre qualifié de chef-d’œuvre. Sans doute que la mort prématurée de Tristan Egof qui s’est suicidé en 2005 d’une balle dans la tête parce que son livre ne rencontrait pas le succès attendu, a contribué à fonder la légende de ce roman et de son auteur que l’on classe (malheureusement pour lui à titre posthume) au panthéon des auteurs géniaux et maudits. Une chose est sûre, c’est que ce livre est d’un très haut niveau littéraire et qu’il se lit d’une traite même si le déroulement de ce récit ne nous laisse pas souvent reprendre notre souffle.
Quelques points méritent d’être soulignés en guise d’avertissement avant de se lancer dans la lecture du seigneur des porcheries :
-le souci du détail quelques fois un peu excessif
-des digressions très nombreuses et répétées
-Aucun dialogue direct
L’écriture est dense et riche, c’est un long jet interrompu de phrases illuminées, de métaphores, de paraboles. Je n’ai pas lu beaucoup d’autres romans qui pourraient être comparés à celui-ci. La comparaison avec Céline ne me semble pas justifiée, les deux styles sont très différents. Celle avec John Kennedy Tool, l’auteur de la Conjuration des imbéciles, n’ont plus, si ce n’est par rapport à une similitude de destin car K.T s’est suicidé également. Pour ma part j’ai trouvé des ressemblances avec John Irving pour le souffle épique, en beaucoup plus fébrile. Quoi qu’il en soit, je conseille chaudement ce roman exceptionnel : c’est un brûlot impitoyable contre la bêtise et l’hypocrisie de l’Amérique puritaine !
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