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Le cadre historique du roman happe le lecteur immédiatement : il est question d'un épisode critique de l'Histoire de France, l'abdication de Charles Quint. L'écriture est raffinée, malheureusement l'intrigue se détourne bientôt des enjeux politiques pour se fixer sur la marotte de l'empereur, à savoir les horloges, et notamment le secret que renferme l'une d'elles, construite par le mystérieux maître de Cordoue.
Cette volonté d'insuffler du suspense ne m'a pas convaincue, en revanche certaines interactions de Charles Quint avec son entourage sont très vivantes, et marquantes.
Une lecture instructive!
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/06/le-secret-de-lempereur-amelie-de.html
un livre MAGIQUE sur fond historique comme je les aime l'auteur ne se noient pas dans les détails son autre ouvrage sur Louis vii attend sur la pile de livres à découvrir
Lassé de l'exercice du pouvoir et affaibli par des crises de goutte, Charles Quint, monarque chrétien le plus puissant du XVIe siècle, veut se retirer au fond de l'Estrémadure, au monastère hiéronymite de Yuste où il veut consacrer son temps au salut de son âme. Il n'emporte avec lui que certains tableaux (dont celui de François 1er, son ennemi juré !) et sa collection de pendules parmi lesquelles se trouve une drôle d'horloge astronomique dont le mécanisme étrange pourrait bien déplaire à l'Inquisition.
Le roman, à la narration plaisante, évoque le déclin d'un roi, usé par les guerres et les voyages, diminué physiquement, obsédé par sa rédemption mais intrigué par un mystère mécanique qu'il ne comprend pas. Cet astrarium (mélange d'horloge astronomique et de planétarium) est une énigme et permet d'entretenir un (léger) suspens tout au long du livre. Pourtant, à la mort du roi, rien n'est résolu, le mystère de sa conception reste entier et Copernic est tout juste évoqué...Dommage !
Il semble que l'auteur ait (volontairement ?) interverti des personnages : le maître-horloger au service de Charles Quint pendant les dernières années de son règne (en 1555 dans le roman) est nommé Giovanni par l'auteur et vient de Crémone alors que le supposé fabricant de l'horloge mystérieuse serait un certain moine Della Torre.
En faisant quelques recherches, il s'avère que Gianello Torriani, dit Della Torre, fut embauché dès 1530 par l'Empereur pour réparer un astrarium fabriqué par Giovanni Dondi Dell'orologio (de Crémone) au milieu du XIVème siècle.
Etrange quand on sait qu'Amélie de Bourbon-Parme est historienne, sauf à admettre que la littérature puisse prendre quelques libertés avec l'Histoire ?
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