Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Le sauvage

Couverture du livre « Le sauvage » de Guillermo Arriaga aux éditions Fayard
  • Date de parution :
  • Editeur : Fayard
  • EAN : 9782213705392
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Aucun résumé n'est disponible pour cet ouvrage actuellement...

Donner votre avis

Avis (4)

  • Guillermo Arriaga nous plonge dans un roman saisissant dans lequel les protagonistes sont soumis à un affrontement perpétuel entre l’homme et l’animal, l’humanité face à la bestialité. Il nous raconte deux destins étroitement liés : celui d'un adolescent du quartier d'Unidad Modelo dans le...
    Voir plus

    Guillermo Arriaga nous plonge dans un roman saisissant dans lequel les protagonistes sont soumis à un affrontement perpétuel entre l’homme et l’animal, l’humanité face à la bestialité. Il nous raconte deux destins étroitement liés : celui d'un adolescent du quartier d'Unidad Modelo dans le Mexique des années soixante, Juan Guillermo, qui se retrouve seul avec sa rage et son désir de vengeance suite au meurtre de son frère et à la mort du reste de sa famille ; et celui d'un trappeur inuit et sa poursuite initiatique d'un grand loup dans les terres sauvages du Yukon.
    Grâce à une subtile alternance narrative entre les deux récits, l'auteur signe une superbe fresque noir sur fond de vendetta et bâti tout autour du lecteur un miroir l’obligeant au fil des pages à se confronter à son propre alter ego animal.
    Les descriptions poétiques et mélodieuses des espaces du grand Nord nous offrent quelques moments de profonde évasion et nous rappellent Jack London ou David Vann et leur penchant pour cette nature sauvage.

    Si la construction visuelle d'un tout petit nombre de chapitres est parfois curieuse et donne de la longueur à un livre déjà bien fourni, je ne peux que saluer la plume de l’auteur qui nous offre un récit d’une grande puissance que je conseille à toutes celles et tous ceux qui recherchent une lecture coup de poing

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • [Canis lupus]

    1960, dans un quartier populaire de Mexico, Guillermo se retrouve orphelin à dix-sept ans après avoir perdu ses parents dans un accident de voiture.Trois ans auparavant, son grand frère, habile trafiquant de drogue et lecteur passionné, était assassiné par des jeunes fanatiques...
    Voir plus

    [Canis lupus]

    1960, dans un quartier populaire de Mexico, Guillermo se retrouve orphelin à dix-sept ans après avoir perdu ses parents dans un accident de voiture.Trois ans auparavant, son grand frère, habile trafiquant de drogue et lecteur passionné, était assassiné par des jeunes fanatiques religieux protégés par des policiers corrompus. Seul le désir de vengeance et l’amour l’empêcheront de sombrer.

    A des milliers de kilomètres de là, dans les contrées glacées du Yukon, au Nord du Canada, Amaruq, trappeur inuit s’est lancé dans la traque désespérée d’un grand loup gris…

    Entre vendetta mexicaine et légendes inuits, un roman-fleuve ou plutôt un roman-continent qui laisse indubitablement son empreinte sur le lecteur. Saga familiale, roman d’apprentissage, histoire d’amour et d’amitiés, roman d’aventures et de nature-writing qui vous embarque de la jungle urbaine des toits terrasses d’un quartier de Mexico aux forêts enneigées du Canada…
    Bref, un roman protéiforme, chose rare dans la littérature contemporaine.

    Autre fait remarquable : la structure du récit tout en circonvolutions jusqu’à la révélation des circonstances de la mort de son frère ( ou flashes-back dans le langage cinématographique. Ici, il faut préciser que Guillermo Arriaga est aussi l’auteur des scénarios d’Amours chiennes, 21grammes, Babel…)
    Tout au long de ce pavé de 700 pages, quelques respirations : des apartés sur les conceptions de la mort dans différentes cultures, des références philosophiques, scientifiques : Confucius, Newton…

    Un livre qui vous fait regretter le passage à l’heure d’hiver qui nous vole une précieuse heure de lumière !

    « Avant de t’engager sur le chemin de la vengeance, creuse deux tombes. »
    Confucius

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Cet auteur est magique,
    Cette histoire est subtile,
    Le personnage principal est émouvant, toute sa famille est émouvante
    Les descriptions des quartiers "chauds" et de la vie à México sont frissonnants
    L'histore du loup est bluffante

    Le parallèle des deux mondes finit par ne faire plus...
    Voir plus

    Cet auteur est magique,
    Cette histoire est subtile,
    Le personnage principal est émouvant, toute sa famille est émouvante
    Les descriptions des quartiers "chauds" et de la vie à México sont frissonnants
    L'histore du loup est bluffante

    Le parallèle des deux mondes finit par ne faire plus qu'une seule ligne
    L'homme, l'animal...
    merci à mon libraire pour ce conseil de lecture

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2019/05/16/37341569.html

    Je crois que c’est la première fois que je lis un auteur mexicain. Pour une première, c’est une réussite, et une sacrée belle découverte. Ce mélange de temps, d’histoire, et l’imagination étaient beaucoup trop bien maniés...
    Voir plus

    http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2019/05/16/37341569.html

    Je crois que c’est la première fois que je lis un auteur mexicain. Pour une première, c’est une réussite, et une sacrée belle découverte. Ce mélange de temps, d’histoire, et l’imagination étaient beaucoup trop bien maniés pour ne pas l’apprécier, malgré le fait que ça soit un gros pavé.

    Nous allons donc suivre l’histoire d’un loup chassé et capturé à travers les étendues blanches et forestières du Canada, et de celle de Guillermo Juan et de sa famille au Mexique. L’histoire prépondérante est la dernière, l’histoire triste de Guillermo. Histoire triste certes, mais pas dénuée pour autant de questionnement, d’évènement, de passion, de haine, de rebondissement, de force et de courage, qui va permettre d’aborder tout un tas de sujet, dont trois principalement.

    Tout d’abord la corruption. Beaucoup de corruption. Mais la corruption meurtrière, celle qui tue avant de punir par la prison. Et pour avoir refusé de verser une part de ses butins au chef de la police, c’est ce qui perdra Carlos, le frère de Guillermo.
    Qui dit corruption, dit aussi collusion entre gang et pouvoir. Se battre contre l’un c’est se battre contre l’autre, c’est aussi redessiner des règles. Ce qui n’inquiète pas Guillermo qui veut venger ses morts, mais qui va cependant réveiller tout un système plus grand que lui et qui ne plaisantera pas, et cherchera vraiment à l’éliminer. N’est sauvage pas que le loup…
    Enfin, ces pages c’est aussi l’occasion d’aborder la religion. La manière dont-elle est utilisée, la manière dont on peut la voir. La manière dont-elle peut se faire menaçante par l’idéologie ou par les groupes. C’est aussi aborder le fond, souvent ridicule, de fait le dieu Serpent à plume (Quetzalcoatl) n’est pas plus ridicule que le reste.

    Mais ce livre, ce n’est pas qu’un combat avec les mains ou idéologique, ce n’est pas non plus que des combats d’intérêt financier ou contre la pourriture, même si cette dernière peut avoir des apparences angéliques. C’est aussi des questionnements, des errances. Qui suis-je ? Dois-je préférer la justice à la vengeance ? Dois-je me transformer en assassin pour venger les assassins de mon frère ? Que me reste-t-il à part mes morts ?
    C’est aussi en outre, un combat contre soi-même. Guillermo va vraiment s’interroger sur l’enrôlement qu’il a subit parce que son frère lui a demandé. Il va se questionner ainsi sur les actes qu’il a pu commettre et leurs conséquences. Je vous laisse imaginer dans quel état ça va le mettre. Et quand je parle de combat contre soi-même, c’est aussi admettre que les morts sont parfois sombres et loin de l’image merveilleuse qu’on avait pu en tirer.

    Ce livre c’est tout ça, mais c’est aussi une histoire, enfin deux histoires qui finiront par se rejoindre. C’est donc celle de Guillermo, son enfance, sa procréation, son adolescence et l’adulte, mais aussi celle du loup qui raisonne en écho avec Croc-Blanc et Moby Dick. Et pour cette dernière, et après un début un peu houleux - car on se demande vraiment où l’on va -, elle deviendra tout aussi passionnante que celle de Guillermo. On va y découvrir d’autres histoires tragiques (qui permettront de faire une pause dans l’histoire de Guillermo), mais très intéressantes qui vont mettre à jour d’autres paysages, d’autres histoires, d’autres personnalités, d’autres sauvages.

    Juste un petit bémol, certains passages longs et pas intéressants, ceux qui parlent de sexe. Ils n'apportent rien à l'histoire, ou très très peu.

    En résumé, c’est un livre long, très difficile à chroniquer tellement il est riche en situation et question, mais c’est un livre à lire. Le mélange des histoires, les analepses et les prolepses, l’écriture, les personnages, les situations, ne peuvent en effet que plaire. C’est vraiment trop bien manié, trop bien raconté, trop riche, pour ne pas aimer. Et ça serait dommage de passer à côté.

    Extraits :

    "Or Carlos avait compris à la perfection que, dans le système capitaliste, la rébellion avait une valeur très cotée. Il savait la labelliser et la commercialiser, et persuader ses clients que les vrais révoltés étaient ceux qui s'aventuraient dans les univers de la morphine et LSD, loin des sentiers battus de l'herbe et de la coke." P.212

    "La mère de l'assassin doit être si accablée qu'elle a trouvé le cran d'aller affronter la mère de celui que son fils a tué. Elle n'est pas venue le justifier ni demander pardon en son nom. Elle est venue partager son chagrin, serrer dans ses bras la mère qui a perdu un enfant à cause de son fils." P.393

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.