"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voici un sacré texte et un très beau travail de traduction qui m'a permis d'apprécier au mieux ce texte, avec ses pages de violence, de sexe, d'argot mais aussi de poésie pure.
Eh oui, ce texte est tout cela à la fois.
La description du Mexique et de sa société si violente, si séparée. L'auteur nous le dit si bien : « Ce pays est divisé en deux : ceux qui ont peur et ceux qui ont la rage. »
Nos deux personnages principaux, José et Marina n'ont pas peur et ont parfois la rage, le feu.
Pour avoir tué son père, qui l’avait élevé à la dure, puis éliminé un policier corrompu, José Cuauthémoc, "l'aigle qui descend" purge une longue peine dans une prison du Mexique. Charismatique, intrépide, il s’y découvre une passion pour l’écriture lors d’un atelier mené par des artistes. De son côté, Marina, mère de famille bourgeoise et chorégraphe controversée, s’ennuie dans la routine de son couple, jusqu’à ce qu’elle aille présenter son travail à la maison d’arrêt. Le feu qui naît entre les protagonistes justifie tous les excès. Leur rencontre et leur histoire d'amour va enflammer leur vie mais aussi celle de leur entourage.
Guillermo Arriaga est l'auteur des scénarios de “Amours chiennes”, “21 grammes”, “Trois enterrements” ou encore “Babel”, et nous retrouvons sa verve dans la description de certaines scènes (une chasse à l'homme dans le désert mexicain, la description des couloirs de la prison), le portrait de personnages haut en couleurs mais aussi touchants. Ce récit est émaillé de sexe, de bagarres et de vengeances − notamment entre bandes rivales de narcos mais aussi de belles pages sur le travail de la chorégraphie, de la relation entre les deux protagonistes. Il y a aussi de belles pages sur l'écrit, sur la littérature (un projet de créer une bibliothèque et des ateliers d'écritures pour des condamnés de longue peine, mais aussi leur proposer des spectacles, même des chorégraphies modernes (de belles pages sur la chorégraphie de Marina et que j'aimerai aussi découvrir)
Un sacré travail de traduction de Alexandra Carrasco, qui nous entraîne dans ces mondes qui se croisent, s'entrechoquent, que ce soit celui des prisons, des gangs, des milieux plus bourgeois et intello. Des termes comme “ces brozers” “ton bizness” “feuking” permettent d'appréhender la société mexicaine et le choc de certains milieux.
"Si le feu brûlait ma maison, qu'emporterais-je ? J'aimerais emporter le feu." La phrase de Jean Cocteau, citée en préambule du roman, résume bien ce texte, qui nous transporte, nous enflamme.
Je connaissais cet auteur pour les films et ses scénarios mais je vais lire les autres textes traduits car il m'a ému, choqué, bouleversé. Ce texte nous fait passer de l'effroi, aux larmes. Il nous questionne sur nous et nos comportements et ce que nous ferions ou pas dans certaines situations.
Un roman policier, une histoire d'amour, de haine, de violence...
#Sauverlefeu #NetGalleyFrance
Une petite pépite de 150 pages qui dormait dans ma pal depuis bien longtemps. Impossible de me souvenir qui m'a conseillé ce livre (instagram, libraire, ami).
En tout cas je vous le conseille à mon tour.
Humour noir et ironie règnent en maître dans ce roman qui nous transporte en 1910, en pleine révolution mexicaine.
Feliciano Velasco, avocat, vend sa version perfectionnée de la guillotine à Pancho Villa, le célèbre général insurgé. Bientôt Feliciano se retrouve malgré lui plongé dans la logique du monde à la fois bizarre, héroïque et cruel des troupes de Villa.
Les tribulations de Velasco sont prétextes à nombre de situations absurdes vraiment très drôles. Un peu comme dans un film de Tarantino, le nombre de morts (et de têtes coupées) est pléthorique. Ça zigouille à tout va ! Une fable historique, noire et burlesque à souhait qui cache une intéressante réflexion sur la culpabilité.
Traduit par François Gaudry
Guillermo Arriaga nous plonge dans un roman saisissant dans lequel les protagonistes sont soumis à un affrontement perpétuel entre l’homme et l’animal, l’humanité face à la bestialité. Il nous raconte deux destins étroitement liés : celui d'un adolescent du quartier d'Unidad Modelo dans le Mexique des années soixante, Juan Guillermo, qui se retrouve seul avec sa rage et son désir de vengeance suite au meurtre de son frère et à la mort du reste de sa famille ; et celui d'un trappeur inuit et sa poursuite initiatique d'un grand loup dans les terres sauvages du Yukon.
Grâce à une subtile alternance narrative entre les deux récits, l'auteur signe une superbe fresque noir sur fond de vendetta et bâti tout autour du lecteur un miroir l’obligeant au fil des pages à se confronter à son propre alter ego animal.
Les descriptions poétiques et mélodieuses des espaces du grand Nord nous offrent quelques moments de profonde évasion et nous rappellent Jack London ou David Vann et leur penchant pour cette nature sauvage.
Si la construction visuelle d'un tout petit nombre de chapitres est parfois curieuse et donne de la longueur à un livre déjà bien fourni, je ne peux que saluer la plume de l’auteur qui nous offre un récit d’une grande puissance que je conseille à toutes celles et tous ceux qui recherchent une lecture coup de poing
[Canis lupus]
1960, dans un quartier populaire de Mexico, Guillermo se retrouve orphelin à dix-sept ans après avoir perdu ses parents dans un accident de voiture.Trois ans auparavant, son grand frère, habile trafiquant de drogue et lecteur passionné, était assassiné par des jeunes fanatiques religieux protégés par des policiers corrompus. Seul le désir de vengeance et l’amour l’empêcheront de sombrer.
A des milliers de kilomètres de là, dans les contrées glacées du Yukon, au Nord du Canada, Amaruq, trappeur inuit s’est lancé dans la traque désespérée d’un grand loup gris…
Entre vendetta mexicaine et légendes inuits, un roman-fleuve ou plutôt un roman-continent qui laisse indubitablement son empreinte sur le lecteur. Saga familiale, roman d’apprentissage, histoire d’amour et d’amitiés, roman d’aventures et de nature-writing qui vous embarque de la jungle urbaine des toits terrasses d’un quartier de Mexico aux forêts enneigées du Canada…
Bref, un roman protéiforme, chose rare dans la littérature contemporaine.
Autre fait remarquable : la structure du récit tout en circonvolutions jusqu’à la révélation des circonstances de la mort de son frère ( ou flashes-back dans le langage cinématographique. Ici, il faut préciser que Guillermo Arriaga est aussi l’auteur des scénarios d’Amours chiennes, 21grammes, Babel…)
Tout au long de ce pavé de 700 pages, quelques respirations : des apartés sur les conceptions de la mort dans différentes cultures, des références philosophiques, scientifiques : Confucius, Newton…
Un livre qui vous fait regretter le passage à l’heure d’hiver qui nous vole une précieuse heure de lumière !
« Avant de t’engager sur le chemin de la vengeance, creuse deux tombes. »
Confucius
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