"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le jour où, dans une square, Sam s'assoit sur le mauvais banc, il se fait arrêter par la police. Car Sam a la peau noire. Et en 1952, dans le sud des Etats-Unis, un Noir ne peut pas s'asseoir n'importe où. En grandissant, le jeune garçon s'accroche à un rêve : devenir juge afin de combattre les lois raciales.
Son rêve à Sam, c'est le même que celui de son mentor, Martin Luther King : la fin du racisme et l'égalité des droits civiques aux Etats-Unis.
En 1955, Sam a 13 ans et commence un journal de bord. Le premier évènement dont il parle remonte à 1952. Il avait alors 10 ans et il a vu ses parents se faire massacrer sous ses yeux. Leur crime : être noirs. Son père a osé vouloir s'inscrire sur les listes électorales. Sur le papier, il en avait le droit. Dans la pratique, le Ku Klux Klan s'est chargé de l'en dissuader. Alors Sam, élevé par son oncle et sa tante, décide de s'engager dans la défense non violente des droits des Noirs, avec l'idée de devenir juge. Son journal retrace sa lutte des années 50 et 60.
Comme le souligne l'auteure en préface, le récit mêle des éléments de fiction (Sam, son frère et son parcours) à des évènements de la réalité. Ainsi, Sam deviendra très proche du pasteur Martin Luther King, dont les actes sont largement mis en avant dans le roman. Rosa Parks est aussi de la partie, elle joue le rôle de la tante de Sam. Vous vous souvenez, c'est elle qui en 1955 a refusé de laisser son siège à un Blanc dans un bus à Montgomery. " Tous les gens du quartier la félicitèrent d'avoir tenu tête à la bêtise." Cet acte a provoqué un boycott des bus qui, au terme d'une lutte d'un an, a entrainé la fin de la ségrégation dans les bus de la ville.
A chaque tranche de sa vie, Sam se retrouve au coeur de l'action dans les villes des Etats-Unis qui ont vu la progression de la lutte: à Montgomery d'abord, là où tout a commencé avec Martin Luther King et Rosa Parks; puis à Greensboro et ses sit-ins, ensuite à Birmingham, et enfin à Washington, lors du célèbre discours appelé "I have a dream...".
Cette fiction, qui aborde l'histoire de la ségrégation raciale aux Etats-Unis dans les années 50 et 60 et les évènements ayant abouti à son abolition, est une porte d'entrée pour que les adolescents s'intéressent et comprennent cette période. C'est aussi et bien sûr une lecture qui favorise la lutte contre le racisme.
Il n'y a pas de vulgarité dans ce roman, c'est un hymne à la paix et à la non-violence.
Triste au début mais il donne envi de s'engager
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !