"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 1870, Naïdan-van, prince mongol qui vient de se convertir au christianisme, arrive à Saint-Pétersbourg en compagnie de l'ambassadeur de Chine. Lors de cette visite officielle, le prince est assassiné, victime d'un règlement de comptes mystérieux. À peu de temps d'intervalle, l'écrivain Kamenski, auteur de romans populaires, trouve la mort dans des circonstances similaires. L'écrivain Ivan Tourgueniev est considéré comme suspect. Le célèbre policier pétersbourgeois, Ivan Poutiline, fin limier à l'ancienne, malin, roublard, intuitif et non dénué d'humour, mène l'enquête. Il découvre que les écrits de Kamenski, inspirés par des luttes sanglantes de sectes s'adonnant à la magie, constituent une des pistes possibles pour élucider l'énigme de ce double meurtre. D'autant plus qu'un certain Kiline, écrivain lui aussi, s'amuse à mettre en scène, façon happening, certains épisodes des romans de son confrère Kamenski, afin d'assurer leur "promotion" auprès des lecteurs. Ce récit principal est entrecoupé de passages des carnets de l'officier russe Solodnikov, conseiller militaire russe en Mongolie en 1913. Il y relate les impressions marquantes de son séjour dans ce pays en guerre contre la Chine et rapporte les redoutables coutumes et pratiques magiques mongoles. Comme par un jeu de miroirs, le Saint-Pétersbourg de 1870 et l'Urga de 1913 se reflètent l'un dans l'autre. Le Baphomet, les démons gardiens du bouddhisme tibétain et Saint Michel se répondent. Ici et là, des sectes criminelles s'adonnent à la magie, mais aussi la femme de Kamenski, voyante à ses heures, et... celle de Poutiline, voyante par nécessité, obsédée qu'elle est par l'état de santé de son mari.
Léonid Youzéfovitch est né à Moscou en 1947 mais a passé son enfance et sa jeunesse dans l'Oural. Docteur en histoire, il est l'auteur de nombreux ouvrages scientifiques sur l'histoire russe et mongole dont un ouvrage sur l'étiquette diplomatique dans l'ancienne Russie et une monographie consacrée au baron Ungern von Sternberg, le "dictateur de Mongolie". Comme romancier, il s'est distingué par ses thrillers historiques, qualifiés d'exotiques, ethnographiques, philosophiques et drolatiques.
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