"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Je n'étais pas particulièrement pressé de le tuer. Ce qui m'importait, c'était que ce soit fait sans que je puisse en rien être soupçonné, et si possible, que ce soit réussi du premier coup. ».
La vengeance est un plat qui se mange froid ... Plongez avec délectation dans l'esprit torturé d'un homme qui a attendu des décennies avant de faire payer, avec calme et calcul, celui qui l'a autrefois malmené ...
Avec l'élégance et le célèbre understatement britanniques qu'on lui connaît depuis toujours, P. D. James nous offre dans ce recueil posthume une nouvelle à vous glacer le sang, de par sa simplicité et la limite floue entre culpabilité et innocence - ainsi qu'un essai sur notre passion inavouée pour les enquêtes, le crime et les affres de l'âme humaine. Comme à son habitude, celle que l'on appelait « la nouvelle reine du crime » jette une lumière crue sur le monde qu'elle décrit et sur les sentiments les plus anodins qui prennent l'ampleur de passions destructrices.
Le plus noir des crimes est publié en hommage à Phyllis Dorothy James qui aurait fêté en 2020 son 100ème anniversaire.
Où une fois encore la puissance d'un récit ne dépend pas du nombre de pages !
Le plus noir des crimes est un recueil comportant une nouvelles et un essai où PD James évoque sa passion pour les enquêtes et les romans policiers, partageant la liste de ses auteurs favoris (Nicholas Freeling, Ngaio Marsh, ....) dont je vais m'empresser de rechercher les ouvrages !
La nouvelle d'une vingtaine de pages donne de façon méthodique et précise une version britannique de l'adage 'La vengeance est un plat qui se mange froid).
Deux enfants se rencontrent dans un pensionnat en 1932.
L'un devient le souffre-douleur de l'autre et se promet de tuer un jour son bourreau.
30 ans plus tard, le souffre-douleur imaginera le crime parfait et aura sa vengeance.
Une nouvelle parfaite !
Ce livre publié par les Editions Fayard à l’occasion du centenaire de la naissance de Phyllis.Dorothy James, (décédée en 2014), n’est ni un roman ni un recueil de nouvelles à part entière. Il s’agit en quelques sorte d’un livre « hommage » à cette reine du crime. C’est une des auteures que j’ai le plus lu, avec Agatha Christie et Patricia Highsmith: ce fut un plaisir de la retrouver dans Le plus noir des crimes.
Je précise qu’il n’y a dans ce livre, composé de trois parties, qu’une seule nouvelle d’une vingtaine de pages, inédite, intitulée « Un petit boulot à côté« . Malgré sa brièveté, c’est une petite pépite: un ancien pensionnaire d’internat est harcelé durant sa scolarité par un jeune garçon dont il se jure de se venger un jour. Parvenu à l’âge adulte avec une bonne situation, il n’en a pas moins perdu de vue son objectif et parvient à retrouver son harceleur : il va réaliser le crime parfait, accréditant l’expression « la vengeance est un plat qui se mange froid« . J’ai aimé retrouver le style élégant de l’auteure anglaise, la fluidité du récit et le dénouement qui réserve une surprise particulièrement subtile!
S’ensuit un essai de la romancière sur le genre policier, elle y évoque les auteures qui l’ont inspiré et pour qui elle vouait une grande admiration: A.Christie, Dorothy L.Sayers, Margery Allingham et Ngaio Marsh. Comme ses pairs, P.D James cultivait l’art de l’intrigue policière, en développant l’aspect psychologique des personnages. Elle nous livre quelques procédés concernant ses créations littéraires.
La dernière partie répertorie en une biographie détaillée les oeuvres de l’auteur : le cycle consacré au commissaire Adam Dalgliesh (14 romans), 2 romans consacrés à la détective privée Cordelia Gray ainsi que divers romans policiers historiques, romans d’anticipation et recueils de nouvelles.
P.D James était et restera une très grande dame du roman policier. Le plus noir des crimes est l’occasion de mettre son oeuvre en lumière et s’adresse aussi bien aux amateurs de l’écrivaine anglaise qu’aux lecteurs désireux de la découvrir. Je remercie les Editions Fayard ainsi que Net Galley pour cette lecture.
Cet inédit d’une grande dame du polar, P.D James, est publié alors que l'on célèbre le centenaire de sa naissance.
C'est une nouvelle d’une vingtaine de pages.
Un ex-souffre douleur voue une haine féroce au cheffaillon de ses années de collège, qui lui accordait parfois ses faveurs pour mieux l’humilier. Des années plus tard, le tortionnaire à qui tout réussit, continue à parader entouré d’une cour d’admirateurs cupides. Mais l’heure de la vengeance a sonné, le crime parfait est programmé.
Au terme de cette nouvelle, qui malgré sa brièveté, contient tous les ingrédients d’un bon suspens, on découvre un essai de l’auteur, sur ce qui fait un bon polar. Elle y évoque les grandes dames du genre, Dorothy L. Sayers, Margery Allingham et Ngaio Marsh, sans oublier la reine du genre Agatha Christie.
Suivent une évocation des principaux ouvrages avec un résumé et leur référence.
C’est intéressant quand on connait et apprécie l’auteur et son oeuvre, mais c’est aussi une mise en bouche qui peut donner envie de la découvrir . Ses polars offrent toujours une intrigue complexe tout en proposant l’exploration minutieuse d’un milieu social et une bonne étude psychologique des personnages.
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