"On peut avoir un fou rire alors qu’on croule sous les questionnements existentiels"
Un EHPAD, des fesses, de l'amour et des rides ! En fermant une dernière fois les volets de sa maison, Yvonne, 80 ans, abandonne 40 ans de vie pour intégrer un EHPAD.Le changement est rude pour cette femme indépendante, d'autant qu'elle a encore toute sa tête. Elle a du mal à s'acclimater à cette nouvelle vie, qui la rapproche douloureusement de la mort.Prise dans le tourbillon inéluctable de la vie, l'octogénaire décide de s'offrir une dernière parenthèse enchantée.
"On peut avoir un fou rire alors qu’on croule sous les questionnements existentiels"
De merveilleuses découvertes littéraires, pour tous les goûts !
Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain!
Lu et approuvé sur aikadeliredelire.com
https://www.aikadeliredelire.com/2023/03/lu-le-plongeon-de-severine-vidal-et.html?m=1
Depuis la mort de son époux Henri, la maison familiale du domaine viticole est devenue trop grande et trop difficile à entretenir pour Yvonne Lhermitte, 80ans.
C'est pourquoi il a été décidé qu'elle vivra désormais pension de retraite. Le domaine est donc mis en vente et le déménagement acté.
Nul n'est jamais préparé aux adieux d'une vie de bonheur, douleur à chaque fois plus vive que l'on ne l'imagine sans compter les sacrifices et le nécessaire à faire afin d'organiser le départ.
Le plongeon.
L'arrivée d'Yvonne à la Pension des Mimosas se déroule sans tambour ni trompette.
Heureusement, elle reçoit les visites de ses enfants et petits enfants qui ne l'oublient pas.
Au fil du temps, elle se lie d'amitié avec un petit groupe de retraités comme elle: seul.e on va plus vite mais à plusieurs on va plus loin et c'est bien le cas de le dire en la galante compagnie de P.F et la franche camaraderie d'Angelina, Fifi et consorts.
Que reste-t-il à découvrir lorsqu'on a la vie derrière soi et des lendemains incertains?
Derechef, le plongeon.
Dans les moments de doutes, la narration prend la forme d'une lettre d'Yvonne à son défunt Henri pour exprimer craintes et appréhensions face aux pertes de mémoire et aux absences à répétition: sans vraiment la nommer, la question de la maladie d'Alzheimer est évoquée .
Le récit d'Yvonne illustre aussi le déroulement de la vie en Ephad du point de vue des pensionnaires. Depuis l'arrivée en pension le premier jour, nous nous invitons à leurs côtés, dans leurs petits cercles, leurs ateliers, leurs quotidiens, leurs intimités.
En effet cet album contient quelques séquences d'images explicites.
Cet album montre aussi le rôle de l'équipe médicale en milieu Ephad: tellement plus que personnel de santé, administratif et de surveillance, les soignants sont parfois humoristes, confidents, complices. Et le récit mentionne tout à fait les hauts et les bas du métier : grève, sous effectif etc. En chaque soignant.e, il y a un.e humaniste qui sommeille... Un clin d'œil envers cette profession de tous les émois.
Le coup de crayon est franc, précis et légèrement caricatural, ce qui enrichit le récit d'une touche de fantaisie, d'un petit grain de folie. De plus, le choix des couleurs claires savamment contrastées apporte du dynamisme et de l'énergie au récit, nuances de rouges pour les moments douloureux et palette de verts pour les moments d'aventure que je vous laisserai découvrir au fil de votre lecture.
Pour ma part, cet album intitulé Le plongeon, au sens propre comme au sens figuré, m'inspire cet antique proverbe disant Carpe diem, quam minimum credula postero « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain ».
C'était un beau moment de lecture, une fois de plus révélateur de la condition humaine conjuguée au troisième âge.
Et merci à mon Amie Lectrice pour cette découverte livresque.
Yvonne, 80 ans, vend la maison où elle a vécu heureuse pendant 60 ans, se sépare de sa vieille chienne pour rentrer en EHPAD car elle n'a plus d'autre choix.
Cette BD m'a bouleversée et j'ai été traversée par un panel d'émotions intenses: pleurs, sourires, tristesse, mélancolie, espoir que je vais essayer de transcrire en mots.
Un plongeon, c'est violent avec le passage brusque, en apnée, d'un milieu dans un autre; cette métaphore pour décrire l'arrachement à ce qui a fait toute sa vie (lieux, objets, amis, animaux....) et la propulsion dans un nouveau monde est très juste. Yvonne, après une période d'abattement, nous donne une belle leçon de vie à l'aube de la sienne en sachant profiter et faire profiter les autres de chaque moment de joie, d'amitié, voire d'amour, fût-il minuscule. Les encarts off qui retranscrivent les pensées intimes d'Yvonne, déchirent le cœur par leur justesse, leur tristesse. Le sentiment de solitude et d'abandon qui s'empare d'elle lorsque la visite de ses proches est annulée serre la gorge.
Cette BD est aussi une photographie d'un EHPAD, milieu que Séverine Vidal connaît bien puisqu'elle y a organisé des ateliers d'écriture. C'est l'infantilisation des résidents, les activités peu adaptées, des règles-carcan qui brident la spontanéité, le manque criant de personnel mais c'est aussi l'empathie des personnels soignants auquel un hommage appuyé est rendu grâce au personnage de Youssef, les liens qui peuvent se créer entre résidents.
Les dessins et surtout les couleurs pastel du graphiste entourent l'histoire d'une sorte de halo de tendresse et de douceur qui accompagnent parfaitement les propos de l'auteure.
Cette BD nous renvoie à notre propre finitude ou à celle de nos proches avec une sourde inquiétude, la peur enfouie de se perdre, d'oublier jusqu'à ce qui fait la personne que nous sommes.
Je referme cette BD mais l'émotion, elle, ne disparaît pas.
Bande dessinée drôle et émouvante à la fois ! On passe du rire aux larmes ... le placement et la vie en Ehpad : la relation aux autres, l'ennui, la sexualité, l'acceptation, l'abandon familiale, la perte de repères, l'alzheimer ... Tant de sujets soulevés avec humour et délicatesse. Les planches sont très belles et les personnages très attachants !
Très belle BD très réaliste et émouvante. L'histoire d'Yvonne, 80 ans, qui doit quitter sa maison pour rejoindre un EHPAD est celle de beaucoup de personnes âgées qui emportent avec elles leurs souvenirs.
Les dessins sont très réussis avec beaucoup de bulles de dialogue et quelques planches pour présenter les pensées d'Yvonne.
Les dialogues entre les personnages sont d'une magnifique justesse en évoquant des thèmes qui accompagne la vieillesse : la perte de mémoire, la perte de son corps, la proximité de la mort. Cette lecture est tellement humaine car elle nous concerne tous, parents, amis, nous-même, avec des personnages qui ont tellement envie de vivre et de profiter encore de quelques bons moments.
Livre difficile mais qui est la triste réalité du vieillissement. Que faire de ces personnes âgées qui encombrent et que l'on amasse dans un centre.
À la lecture des commentaires sur cette page, je m'attendais (à tort) à lire un album sur la vie en EHPAD. Je ne sautais pas dans ce récit avec un grand enthousiasme, juste de la curiosité...
Finalement, je trouve que de la vie en EHPAD, je retiens surtout la VIE.
Cette BD est très touchante, et pas aussi plombante que ce que je craignais. Les anecdotes sont nombreuses, mais parsemées avec délicatesse. Elles servent le récit et ne constituent pas un empilement de saynètes.
Le plongeon... Du haut vol !
Merci.
Sous les rires, l’émotion. Profondément touchant, l’album Le plongeon scénarisé par Séverine Vidal et illustré par Victor L. Pinel paru aux éditions Bamboo dans la collection Grand Angle nous fait passer du rire aux larmes. Sacrée Yvonne ! Nous entraînant à sa suite dans la maison de retraite où par nécessité elle a choisi de finir ses jours, elle va dans un dernier baroud d’honneur faire voler en éclats de rires le quotidien des résidents. Plonger. Pour ne pas se perdre, pour ne pas tomber.
Elle a été heureuse Yvonne dans sa grande maison de campagne, témoin des choses de sa vie : le mariage avec Henri, les enfants qui grandissent, le glissement en douceur vers la vieillesse aux côtés de l’homme qu’elle aime… Oui mais voilà, aujourd’hui, elle a 80 ans et Henri est décédé quelques mois plus tôt. Alors, tant qu’elle est encore en possession de tous ses moyens, elle prend la lourde décision de vendre sa maison et aller s’installer à la résidence des Mimosas. Pour cette femme indépendante jalouse de sa liberté, le changement de vie est radical et l’adaptation difficile. Refusant qu’on l’infantilise, elle a du mal à se plier aux règles de vie en collectivité et va s’employer à les transgresser avec drôlerie, entraînant avec elle les autres pensionnaires avec lesquels elle va se lier. Maniant l’humour, masque de son désarroi, elle va réveiller tout ce petit monde …
La grande force émotionnelle de ce récit tient tant à l’extrême justesse du ton employé qu’aux situations et aux personnages fictifs créés à partir de vraies rencontres réalisées à l’occasion d’ateliers d’écriture que Séverine Vidal a animés en EHPAD. Le personnage d’Yvonne, esprit rebelle à l’humour ravageur dissimulant une extrême sensibilité, est inspiré de quatre ou cinq résidents qui l’ont soit émue, soit fait rire. Les autres personnages qui composent son nouvel univers sont également extrêmement bien campés : ses ami.e.s, le fameux P.F. mais également Youssef l’infirmier débordant d’humanité et d’empathie ainsi que la directrice de l’établissement stricte, rigide et infantilisante. Si l’histoire et les personnages sont pure fiction, le quotidien retracé à partir des anecdotes racontées lors des ateliers d’écriture, lui, aborde avec pertinence les différentes problématiques liées aux conditions de vie dans ce type d établissement : les relations entre résidents, le bon escient des ateliers proposés, l’attente des visites, le sentiment de culpabilité des familles, l’infantilisation, le personnel en sous-effectif et, brisant le tabou, la sexualité traitée avec beaucoup de tact et de délicatesse …
Le propos est subtilement illustré par le dessinateur Victor L.Pinel, également storyboarder et coloriste pour les films d’animation. Après Rose publié aux éditions Les Enfants Rouges et La maison de la plage éditée dans la collection Marabulle chez Marabout, c’est ici sa troisième collaboration avec la scénariste. L’utilisation d’une palette aux tons dessaturés à dominante froide confère une douceur nostalgique au récit. Le cadrage et le découpage sont dynamiques et les planches muettes profondément parlantes. La très grande expressivité des visages, les regards qui en disent long soulignent bien les différents sentiments – tendresse, chagrin, perte, peur de ces mots que soudain on ne trouve plus, des souvenirs qui s’effacent, joie, tristesse, désir, plaisir – qui animent le petit groupe d’amis et font jaillir l’émotion du lecteur. C’est sans fard mais avec sensibilité et pudeur qu’il représente la nudité de leurs corps usés loin de toute forme de voyeurisme.
En ces temps bien particuliers où les conditions de vie dans les EHPAD sont au cœur de l’actualité, voilà un album d’une grande sensibilité qui nous touche en plein cœur. Cette chronique douce-amère pleine de peps, pétrie d’humanité, souvent drôle, relate l’échappée belle d’Yvonne et ses amis, un ultime plongeon dans le tourbillon de la vie …tant qu’il est encore temps.
Depuis son arrivée à l'EHPAD, Yvonne a l'impression de tomber et d'avoir tourné la page de toute une vie en quittant sa maison. Difficile quand on a toute sa tête de vivre dans ces conditions, de sentir la fin qui approche, d'être infantilisée ... Mais Yvonne a gardé des étincelles de malice qui lui feront faire de belles rencontres, et lui permettront de s'offrir encore de grands moments.
Un album touchant où les personnes âgées sont mises à l'honneur en nous rappelant ce qu'elles ont été, mais aussi ce qu'elles sont encore. Si certains passages sont émouvants, on ne tombe jamais dans le larmoyant. Les moments de mélancolie et d'angoisse sont rehaussés par ceux d'amour et joie. Une très belle découverte !
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