"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La dernière chose que Mary et Karl entrevoient de leur mère, c'est la flamme de ses cheveux roux émergeant du biplan qui l'emporte pour toujours aux côtés d'un pilote acrobate... Devenus orphelins, les enfants montent dans un train de marchandises afin de trouver refuge chez leur tante, dans le Dakota du Nord.Ainsi commence, en 1932, une chronique familiale qui s'étend sur plus de quarante ans, et fait vivre toute une galerie de personnages hors du commun en proie aux paradoxes de l'amour.Cette nouvelle traduction du deuxième roman de Louise Erdrich, paru aux États-Unis en 1986, permet de (re)découvrir l'un de ses plus beaux livres, qui préfigure déjà la puissance et la beauté d'une des oeuvres les plus singulières de la littérature américaine. « Une prose qui allie le réalisme magique de Garcia Marquez et le rythme narratif de Faulkner. » Philip Roth« Un roman violent, passionné et surprenant, dont la force nous électrise. » Angela Carter
« Le pique-nique des orphelins » de Louise Erdrich est une saga familiale sur quarante ans dans le Dakota du Nord.
J’avais envie de lire Louise Erdrich depuis longtemps, c’est chose faite. Si je reconnais sa force d’écriture et la beauté de son style, je n’apprécie pas particulièrement le réalisme et la dureté de la vie, que j’ai souvent trouvé dans la littérature américaine.
"LE PIQUE-NIQUE DES ORPHELINS"
de Louise Erdrich
traduit par Isabelle Reinharez
Depuis que "LaRose" de Louise Erdrich est sorti, je lis des critiques plutôt négatives sur son précédent livre "Le pique-nique des orphelins", ce qui m'a donné envie de le sortir de ma PAL pour me faire mon propre avis...
L'histoire du "Pique-nique des orphelins" commence en 1932, lorsqu'une gamine de 12 ans, Mary Adare, débarque dans la boucherie tenue par sa tante maternelle pour y faire sa place comme un coucou dans le nid d'un oiseau... et se termine en 1972 par l'élection de "La reine des betteraves" (titre original du livre) lors d'une foire agricole. Pendant les 40 ans que dure cette chronique familiale, nous suivront des personnages mal-aimés par la vie et qui essaieront de faire de leur mieux, le mieux étant souvent l'ennemi du bien.
J'ai beaucoup aimé ce livre (qui est amer comme la vie) ainsi que les personnages qui font ce qu'ils peuvent avec le peu qu'ils ont reçu. Et la traduction d'Isabelle Reinharez est, comme toujours, excellente.
Il y a peut-être quelques faiblesses dans la trame narrative (que l'on pardonne facilement puisqu'il s'agit en fait du second livre de Louise Erdrich, publié pour la première fois aux USA en 1986 sous le titre original de "The Beet Queen"). Mais ce qui m'a vraiment intéressée c'est que l'on y trouve déjà tous les éléments qui amèneront à la création de "La Chorale des maîtres bouchers".
En France, "Le pique-nique des orphelins" a été publié une première fois en 1988 (mais avec une traduction tronquée) sous le titre "La Branche cassée" et il faudra attendre 2016 pour une traduction INTÉGRALE par Isabelle Reinharez chez Albin Michel.
A signaler qu'Isabelle Reinharez a encore du travail devant elle puisqu'il reste 5 livres de Louise Erdrich (écrits entre 1988 et 2004) qui sont soit introuvables en français, soit qui n'ont pas encore été traduits.
Louise Erdrich est tout simplement incontournable pour tout fan de littérature américaine, avec Le Pique-nique des orphelins -son deuxième roman nouvellement traduit par Albin Michel - elle nous prouve que dès ses débuts elle était une grande écrivaine !
Alors tout d'abord je voudrais souligner le travail incroyable d'Isabelle Reinharez : en plus d'être elle-même écrivaine, elle est la traductrice -entre autres- de Ron Rash, Robert James Waller, Jane Smiley et bien sûr Louise Erdrich. Elle capte vraiment l'âme américaine et sait la retranscrire dans la langue de Molière avec un don remarquable ! Je voulais donc exceptionnellement commencer ma chronique en saluant d'abord cette traduction avant de parler du livre en soi.
Ce roman nous conte une chronique familiale sur plus de quarante ans, une famille éclatée dans l'espace et même parfois dans le temps, une famille dont chaque membre recèle une part de secrets et d'ombre. Chaque personnalité est mise en avant du fait d'une narration alternée entre chaque personnage mais aussi du fait du mélange entre les points de vue externes et internes. Autrement dit l'auteure se livre à un véritable exercice "formel" au sens où vous allez suivre tous les événements et voir leur conception par chaque héros. J'ai adoré cette façon de nous raconter ces vies !
J'ai aussi aimé dans cette histoire d'une part les personnages -avec une préférence pour Mary qui est dès le départ une jeune fille très courageuse et opiniâtre- mais aussi du fait de cette durée : j'apprécie les récits qui durent sur plusieurs années où on découvre d'où sont partis les protagonistes et où ils arrivent au final. J'aime voir apparaître de nouveaux membres dans cette grande famille et j'aime voir les événements personnels s'enchainer tout en découvrant l'ambiance typique des États-Unis...
En définitive, un coup de cœur pour ce roman émouvant et singulier !
Comment les destinées d'enfants d'une même famille peuvent-ils être à ce point marqués par l'atavisme ? Sur 40 ans, l'auteur nous entraîne dans les soubresauts d'une histoire sur 3 générations où les femmes tiennent le premier rôle. Fortes, déterminées, mais caractérielles aussi : elles semblent ne se satisfaire d'aucune forme d'amour, ni filial ou maternel, ni conjugal, et l'amitié est sauvage, brute, sans concessions souvent, à croire que le bonheur n'a pas sa place dans ces pages. De l'abandon pendant l'enfance (lors du fameux "pique-nique des orphelins" qui donne son titre au roman) aux renoncements amoureux et à la solitude, les personnages semblent en abîme. Ajoutons à ça qu'ils sont pour la plupart un peu peu barrés, voire franchement psychotiques !
C'est pourtant un roman presque réjouissant qu'a écrit Louise Erdrich tant les situations frôlent souvent la cocasserie et sont parfois si près du tragique qu'ils offrent une fantaisie inespérée.
Un roman qui m'a permis de découvrir cet auteur que je n'avais encore jamais lu, un livre que j'ai beaucoup aimé, emportée dans ce tourbillon familial pas ordinaire !
Trois enfants livrés à eux-mêmes suite aux frasques de leur mère tentent de survivre.Devenus orphelins ils tentent de rejoindre la seule famille qui leur reste .Leur route prendra des chemins différents malgré eux et chacun fera sa vie loin l'un de l'autre.
Dans cette saga familale ,ce roman chorale à la "Faulkner"Louise Erdrich nous brosse le portrait d'une belle galerie de personnages à travers quarante années dans l'ambiance typique de l'Amérique .
Une histoire bouleversante,où chaque personnage est lié l'un à l'autre par des liens puissants malgré certaines rivalités .Le bonheur ne transperce pas ces pages,bien au contraire,c'est sombre,chaotique,sans amour,sauvage.Même les amitiés sont bancales,et l'amour inéxistant .Chacun s'accroche à la vie à sa manière .
Ce roman est issu d'une nouvelle traduction d'un travail remarquable d'Isabelle Reinharez,traductrice également de Ron Rash .
Une belle rencontre une fois encore avec la plume de Louise Erdrich que j'avais découverte avec son magnifique roman "La malédiction des colombes"
Un bon moment de lecture <3
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