Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
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C’est peu dire que je les ai aimés, ces personnages ! Comme ils m’ont manqué, une fois la dernière page tournée!
La première partie se déroule dans les années 50, et nous découvrons la correspondance d’Anne, une jeune fille que sa « mauvaise conduite », à l’aune des principes de sa famille de notables bordelais, a contrainte à un éloignement temporaire : elle se retrouve à Paris dans un centre qui héberge des malades mentaux. Les lettres qu’elle adresse à son amie Lizzie, rapportent, entre deux confidences plus intimes, les observations d’Anne, qui découvre cet univers si particulier de la pathologie psychiatrique. Ses lettres alternent avec les pages laissées par une des pensionnaires, atteinte d’une anorexie grave. On suit aussi l’évolution d’un jeune autiste, qu’une thérapie qui s’ignore fera peut-être sortir de la «forteresse vide» qu’il habite .
C’est déjà passionnant à ce stade, avec l’évocation des balbutiements de la psychiatrie de l’enfant, des théories psychanalytiques sur l’autisme, qui malgré tout le mal qu’elles ont pu faire, ont eu le mérite de modifier le regard lapidaire sur ces « débiles », avant de laisser la place pour des conceptions à la fois plus scientifiques et plus novatrices. Et ce n’est pas fini, la recherche ressemble encore à un immense chantier de fouilles.
Quel bonheur, lorsque l’on passe à la deuxième partie, de faire connaissance avec Sophie, une jeune chercheuse en psychologie, qui se penche sur l’histoire du centre Falret…avec la quasi-certitude d’avoir des nouvelles, bonnes ou mauvaises, des amis qu’Anne nous avait fait découvrir dans ses lettres. Et de rencontrer d’autres personnages tout aussi attachants!
J’ai adoré, tant pour l’état des lieux de la psychiatrie du milieu du 20è siècle que pour l’empathie ressentie pour les acteurs de cette histoire, qui n’a pas manqué de me faire verser quelques larmes.
Très belle découverte et Chambre 128 programmée pour les lectures des jours à venir.
J'ai beaucoup aimé ce livre, la plume y est fluide et agréable, et le sujet habilement traité. Le parallèle entre ces 2 périodes et l'évolution de la psychiatrie, nous rappelle à quel point la prise en charge des patients a bien évolué, même si selon moi, des progrès restent vraiment à faire...
J'ai éprouvé un léger flottement entre les 2 parties, j'avais tellement envie de connaitre la suite des personnages dans les années 56 et plus. Mais cela s'est avéré très habile de la part de l'auteur.
Quelle finesse, dans la description des personnages, leur évolution, leur état d'esprit, l'atmosphère qu'il règne dans ces établissements, cette humanité palpable et réelle.
C'est émouvant, intéressant et bien évidemment cela m'a replongé dans maintes souvenirs.
Je vous conseille cette ouvrage touchant, doux, ou l'amitié et l'amour se côtoient, malgré le contexte souvent difficile.
Remarquablement bien écrit, tendre et sensible sur un sujet plutôt difficile : le traitement des affections psychiques au milieu de XXe siècle ! J'ai lu ce roman d'une traite, avec grand plaisir et le referme avec une très forte envie de lire le prochain de Cathy Bonidan !
L’ hellébore est aussi appelé l’herbe aux fous car dans l’Antiquité elle était considérée comme un remède à la folie.
En septembre 1956, Anne est contrainte par ses parents de quitter Cesnas pour aller travailler dans le centre psychiatrique dirigé par son oncle, Jean-Pierre Falret en région parisienne. Un éloignement punitif dont nous connaîtrons les raisons bien plus tard.
Dans un style un peu victorien, Anne écrit en secret à sa meilleure amie de lycée, Lizzie, qui fait des études de psychologie sociale à la Faculté de Lettres de Bordeaux. Elle lui raconte son travail au centre psychiatrique, un travail qui va très rapidement la passionner. Contrairement au personnel du centre, Anne a la volonté d’écouter les malades. Elle se lie d’amitié avec Béatrice, une adolescente internée par ses parents pour anorexie. La correspondance d’ Anne s’intercale avec le journal intime de Béatrice. Anne et Béatrice s’étonnent aussi de l’étrange comportement de Gilles, un garçon autiste.
Pour Anne, il devient évident que le personnel du centre ne comprend pas les malades. Comment peut-on interdire la lecture à Béatrice alors que les livres sont pour elle le seul réconfort? Pourquoi ignorer les crises de Gilles et le vouer à l’asile comme le souhaitent ses parents alors que le jeune garçon fait de réels progrès avec Serge, le nouveau jardinier ténébreux?
» Cet homme disperse autour de lui une quiétude qui agit sur ceux qui le côtoient. »
Sans connaissances particulières en psychologie, Anne ne comprend pas les agissements des médecins. Elle demande souvent de l’aide à son amie Lizzie. Petit à petit, elle ose intervenir auprès de son oncle mais elle ne comprendra que trop tard que celui-ci avait pourtant créé un des premiers centres modernes où le malade est respecté.
» Les jeunes qui atterrissaient dans le centre trouvaient le plus souvent une vraie famille entre ses murs. Les yeux de la cuisinière débordaient de bonté, comme ceux d’une mère portés sur ses enfants. Les infirmiers et les aides soignantes, quoique très professionnels, se comportaient parfois davantage comme des grands frères ou des grandes soeurs. »
La seconde partie du roman se déroule de nos jours avec l’enquête de Sophie, une éternelle étudiante de vingt-huit ans qui fait une thèse sur les jeunes en hôpital psychiatrique de 1945 à 1960. Mathieu la met sur la piste du centre Falret, détruit par un incendie en 1978. Elle y retrouve des documents qui la mettent sur la piste d’Anne et de Gilles. Son enquête professionnelle devient vite une quête personnelle entretenue par la découverte au compte goutte de lettres entre Anne et Lizzie.
Le premier roman de Cathy Bonidan marque par son sujet avec l’émotion inévitable de ces jeunes filles confrontées à l’anorexie, le touchant rapprochement entre un jeune autiste et un mystérieux jardinier et l’impression d’impuissance de la science. Anne se révèle être une personne touchante, fidèle en amitié, un peu naïve en privilégiant l’instinct aux études médicales mais déterminée et passionnée.
Sophie, certes aussi marquée d’une fêlure personnelle fait davantage figure d’enfant gâtée refusant d’affronter la maturité. Cette seconde partie me semble moins bien maîtrisée. L’auteur allonge le récit en laissant découvrir la correspondance d’Anne au compte goutte et tombe un peu trop dans le sentimentalisme et la romance pour capter mon intérêt jusqu’à la f
Connaissez-vous le parfum de l’hellébore, cette fleur dont on pensait qu’elle soignait la folie ?
C’est aussi le titre d’un roman… Une pépite signée Cathy Bonidan. Une merveille que je viens de refermer, des étoiles plein les yeux. Un premier roman comme je les aime, tout en délicatesse et sensibilité, tout en lumière et pénombre…
Une histoire dédiée à «tous les enfants qui décrivent le monde dans la marge de leurs cahiers » ne pouvait que me séduire, vous vous en doutez… Cela a été au-delà de toutes mes espérances, j’ai été profondément émue par cette lecture, et j’ai eu bien du mal à quitter les personnages qui m’ont accompagnée ces jours derniers.
Dans sa première partie, « Le parfum de l’hellébore » met en présence deux jeunes filles, Anne (18 ans) et Béatrice (13 ans) . Nous sommes alors en 1956, et toutes deux se retrouvent, pour des raisons différentes dans un hôpital psychiatrique parisien. Toutes deux ont un rapport étroit à l’écriture, puisque nous découvrons la première par l’entremise de ses échanges épistolaires avec sa meilleure amie, et la seconde grâce à son journal intime. Cette relation à l'écrit va les rapprocher, et c’est également ensemble qu’elles vont découvrir le quotidien d’un enfant autiste, Gilles, lui-même hébergé dans cet établissement, ainsi que son étrange relation avec Serge, le jardinier de l’établissement, seul adulte accepté par celui qui les intrigue tant. C’est avec une grande émotion que l’on découvre ces mots, c’est avec stupeur que l’on aborde le sujet de la prise en charge des adolescents anorexiques et des enfants autistes il y a plus d’un demi-siècle, alors même que cette prise en charge était balbutiante. Le journal et les lettres cessent brusquement, après 9 mois et c’est avec une certaine tristesse que l’on quitte Anne, Béatrice, Serge et Gilles.
Soixante ans plus tard… Sophie, une jeune étudiante , retrouve, par le fruit du hasard, leurs traces, et part à leur recherche. L’ombre de chacun, de chacune, plane délicieusement sur cette seconde partie , très différente de la première dans sa forme, mais tout aussi prenante et émouvante. D’un mode épistolaire, on passe à une écriture plus vive, plus actuelle, mais tout aussi addictive, tant et si bien qu’il est impossible de refermer ce roman avant d’en découvrir les derniers mots.
La plume de Cathy Bonidan est lumineuse, touchante par sa simplicité, sa beauté et sa pudeur. J’ai été sensible aux divers sujets abordés, notamment cette vision de l’autisme, et ce regard si singulier sur l’enfant qui en est atteint. J’ai aimé ces jeunes filles, qui n’ont d’autres armes que leurs écrits et leurs sensibilités propres pour faire face à une société encore rétive à l’émancipation des femmes.
Le sujet de ce roman est loin d’être facile et léger mais il est empreint d’une grande humanité. La première partie du roman se compose des lettres d’Anne à sa meilleure amie ainsi que des extraits du journal intime de Béatrice. Ce choix d’un point de vue subjectif et fragmenté est très réussi. Nous n’avons pas de narrateur omniscient. Nous n’avons que la vision de ces jeunes filles. Elles sont encore jeunes. Béatrice a un regard particulier sur ce centre : elle y est en tant que patiente mais nous explique que c’est un choix. Anne est encore une jeune fille et a cette fougue de la jeunesse. Une fougue rafraîchissante.
Une deuxième partie vient donner un tout autre chemin au récit. Nous revenons cette fois à une construction plus classique. Nous suivons Sophie, une jeune femme qui prépare une thèse sur les conditions d’internement des adolescents dans les centres psychiatriques du siècle dernier. Le hasard des rencontres va la mettre sur les traces des patients du centre Falret. J’ai quitté la première partie avec une pointe de regret, tant je mettais attachée aux deux jeunes filles et à leurs mots. Mais mon intérêt n’a pas faibli pour autant ! Nous allons entendre d’autres voix, avoir d’autres points de vue sur cette époque.
Je trouvais ce récit parfait sans histoire d’amour et j’avais peur que les sentiments de Sophie viennent parasiter le cœur du sujet. Heureusement, mes craintes étaient infondées ! Les états d’âme de Sophie sont présents mais restent toujours en arrière-plan sans prendre le pas sur le reste. Et surtout le dénouement de cette part de l’histoire est relié au sujet principal. L’équilibre était vraiment très bien trouvé et surtout aucune piste lancée ne l’était au hasard.
Ce roman m’a beaucoup touchée. Je l’ai trouvé juste et pudique. Décrire le quotidien d’un centre psychiatrique pour enfants ne doit pas être chose aisée et je trouve que le défi a été relevé haut la main. La maladie y est abordée sans détours, avec franchise et respect. Les personnages sont extrêmement attachants, avec une mention spéciale pour Anne et Béatrice. Malgré la violence et la tristesse de certaines situations, une impression de douceur m’est restée à la fin de ma lecture. A découvrir !
https://lecturesdemistinguette.wordpress.com/2017/04/14/le-parfum-de-lhellebore-cathy-bonidan/
Le parfum de l'Hellébore est comme une boite de chocolats à déguster.
Je découvre le synopsis et sais d'avance que je vais passer un merveilleux moment avec tous les personnages qui attendent à l’intérieur. Une plume magnifique, tellement sincère, profonde et émouvante, qu'il m'était presque impossible de m’arrêter, ne serait-ce que pour me prendre un petit en-cas. Tout au long de ma lecture, j'ai ressenti énormément d'émotions. Je me suis sentie si petite, si timide et proche en même temps de tous ces pensionnaires, avec cette sensation d'entrer, malgré moi, dans leur intimité ; mais, ce besoin d'en découvrir plus était là. Faut dire que le sujet principal qui n'est pas anodin du tout était traité et vu différemment dans une époque, les années 60, où les méthodes et pratiques étaient quelques peu différentes d'aujourd'hui. Et c'est donc avec un regard extérieur que je découvre la psychiatrie infantile ; sous l’œil avisé et d'une volonté exceptionnelle de nos deux héroïnes du roman, Anna et Béatrice, que nous allons suivre à travers un journal intime et sous forme d'échange épistolaire, Gilles, un jeune garçon, autiste, âgé de onze ans, impossible à gérer et Serge, un taciturne jardinier qui préfère rester dans son coin à prendre soin de ses plantes.
Cathy Bonidan a divisé le roman en deux parties. Dans la première partie, nous sommes dans les années 60. On fait la connaissance d'Anne, 18 ans, fille de bonne famille, qui vient de se faire hospitaliser dans le centre psychiatrique où travaille son oncle, directeur. Grosso modo, elle n'est pas malade mais la relation avec ses parents devenait trop conflictuelle, il était donc nécessaire, pour elle, de s'éloigner d'eux. C'est ainsi que la jeune femme, décide de perdre du poids, faisant croire par là, que son problème était anorexique. Le subterfuge fonctionne puisqu'elle se fait interner. Sur place, elle fait la connaissance de Béatrice,13 ans, réellement anorexique mais qui n'a pas trop l'air de s'en soucier plus que ça. Toutes les deux vont se lier d'amitié et chacune dans son côté sera dans la phase observation et écriture.
Pis dans l'autre moitié du livre, nous nous retrouvons 60 ans après où nous faisons connaissance de Sophie, une étudiante qui doit terminer sa thèse sur ce centre psychiatrique, avec l'espoir de retrouver des archives, ou peut-être mieux encore.
Pour ma part, je suis réellement admirative de la manière dont l'auteure apporte tout cela : finesse et intelligence. Sophie fera connaissance d'un passé où les destins vont se croiser et faire impact sur sa vie actuelle avec une pointe d'espoir qui viendra, peut-être, sublimer son présent. Pour moi, en tant que lectrice, c'est une véritable claque que je vous recommande !
Dans la première partie de ce roman, on fait la connaissance d'Anne, une jeune fille envoyée à Paris, chez uson oncle et sa tante, après avoir commis un méfait qui contraint sa mère à l'éloigner du cocon familial. Son oncle est le directeur d'un centre psychiatrique. Anne devra le suivre pour effectuer diverses tâches au sein de cet établissement, notamment classer les dossiers des différents patients.
Dans le même temps, elle correspond avec sa meilleure-amie Lizzie. A lieu alors un récit épistolaire dans lequel Anne s'épanche sur les malades du centre, notamment Gilles, le jeune autiste de 11 ans que personne ne peut approcher ou encore Béatrice, anorexique mentale, qui tient un journal intime et nous fait part de son ressenti quand à sa vie au centre.
Dans la seconde partie, nous découvrons Sophie, une étudiante solitaire de 28 ans qui doit écrire une thèse sur l'évolution des conditions de vie dans les hôpitaux psychiatriques de l'après-guerre à la fin des années 60. Ses recherches vont tout doucement l'amener au centre Felrat. Elle sera aidé de Mathieu et Gabriel, 2 frères effectuant des travaux dans l'établissement à l'abandon.
Très vite les recherches de Sophie vont l'amener à découvrir le journal intime de Béatrice. Elle va alors orienter sa thèse sur la vie quotidienne des adolescents internés en psychiatrie de 1950 à 1965. Ses recherches l'amèneront à découvrir ce que sont devenus les différents protagonistes que sont Anne, Béatrice, Gilles, Lizzie, ...
C'est un livre joliment écrit, qui évoque certaines maladies dont l'anorexie mentale et l'autisme. Deux sujets traités avec justesse et émotions autour d'une histoire qui nous transporte. Ce roman nous transmet des valeurs d'écoute, de partage et d'amitié.
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