"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le livre 1922. La cavalerie turque entre dans Smyrne (l'actuelle Izmir), située
sur la côte ouest de la Turquie et la détruit entièrement. L'historien Giles
Milton nous explique cette tragédie, à savoir comment la ville la plus riche et
la plus cosmopolite de l'Empire ottoman a pu connaître ce sort terrible. La
richesse de Smyrne vient des puissantes dynasties levantines, anglaises pour la
plupart, qui ont vécu dans la ville depuis plus de deux siècles. Elles ont
contribué à créer une ville majoritairement chrétienne, peuplée surtout de
Grecs, mais aussi d'Arméniens, de Turcs et de juifs, unique dans le monde
musulman. La première partie du livre est consacrée à brosser le tableau
idyllique de cette cité où coexistaient des communautés diverses, même si pour
les Turcs, Smyrne a toujours été considérée comme la ville des infidèles. Dans
la deuxième partie sont analysés les périls grandissants Après la Première
Guerre mondiale, la Grèce envahit la Turquie, dans le but de restaurer un
empire chrétien en Asie mineure, dont le coeur devait être Smyrne. Les grandes
puissances soutiennent l'attaque grecque contre la Turquie. .Echauffourées,
escarmouches, provocations, incursions de bandits se succèdent. En 1922, les
Grecs sont vaincus. Les habitants de Smyrne craignent que les armées turques ne
se déchaînent contre la ville infidèle. C'est bien ce qui arrive : sans la
moindre intervention alliée, les deux semaines qui suivent le 9 septembre 1922
voient la destruction de Smyrne, jetant ses deux millions d'habitants dans une
des plus grandes catastrophes humaines du vingtième siècle. Avec sa verve
narrative habituelle, recourant à des récits de témoins et aux souvenirs des
survivants, Giles Milton nous restitue dans Le Paradis perdu toute l'ampleur de
cet épisode tragique de l'histoire des relations Orient-Occident. L'auteur
Giles Milton, historien et écrivain anglais né en 1966, est spécialiste de
l'histoire des voyages et des explorations. Il collabore à nombre de revues et
journaux anglais et étrangers. Il a publié plusieurs ouvrages, dont quatre
traduits en français aux Editions Noir sur Blanc : La Guerre de la noix muscade
(2000), Les Aventuriers de la Reine (2002), Samouraï William (2003) et Captifs
en Barbarie (2006) et un roman Le nez d'Edward Trencom., publié chez Buchet-
Chastel(2007)
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