L'adaptation du plus célèbre des thrillers historiques est diffusée dès le 5 mars sur OCS Max
En l'an de grâce et de disgrâce 1327, rien ne va plus dans la chrétienté. Des bandes d'hérétiques sillonnent les royaumes. Lorsque Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, arrive dans le havre de sérénité et de neutralité qu'est l'abbaye située entre Provence et Ligurie - que tout l'Occident admire pour la science de ses moines et la richesse de sa bibliothèque -, il est aussitôt mis à contribution par l'abbé. La veille, un moine s'est jeté du haut des murailles. C'est le premier des assassinats qui seront scandés par les heures canoniales de la vie monastique. Crimes, stupre, vice, hérésie, tout va advenir en l'espace de sept jours.Sous sa forme amusante de roman policier et savante de devinette érudite, un vibrant plaidoyer pour la liberté, pour la mesure, pour la sagesse, menacées de tous côtés par les forces de la déraison et de la nuit. Dominique Fernandez, L'Express.
L'adaptation du plus célèbre des thrillers historiques est diffusée dès le 5 mars sur OCS Max
La prise de Rome, le destin de Louis XVI ou la ruée vers l’or, quoi de plus passionnant. De l’action, des intrigues, des rebondissements, plus qu’un peplum, la littérature en offre à foison. Allons à l'essentiel...
Si je vous dis que LE NOM DE LA ROSE est un livre-monument, vous ne me croirez peut-être pas ! Eh bien, je vous invite à visiter ce monument avec moi, je tenterai de vous en convaincre.
Disons d'abord qu'il se présente comme un polar médiéval, historique, mais aussi religieux et philosophique .
En effet, l'action se déroule en novembre 1327, dans un abbaye isolée de l'Italie du Nord , perchée sur un piton rocheux, une importante abbaye, cossue, réputée pour sa riche bibliothèque contenant des ouvrages introuvables ailleurs « un trésor de sagesse , un atelier de la sapience » et pour son scriptorium célèbre pour la qualité graphique des textes recopiés et la beauté de ses enluminures.
Or, ce lieu de travail et de prière est devenu lieu de crimes inexpliqués.
L'abbé qui le dirige confie à un visiteur franciscain, Guillaume de Baskerville, un moine humaniste à l'esprit éclairé , venu y étudier un manuscrit rare, le soin d' éclaircir la raison des meurtres.
Il est accompagné d'un novice bénédictin allemand Adso de Melk qui, bien des années plus tard, deviendra le narrateur des faits « Arrivé au terme de ma vie de pécheur, ...... désormais retenu par mon corps lourd et malade dans cette cellule de mon cher monastère de Melk, je m’apprête à laisser sur ce vélin témoignage des événements admirables et terribles auxquels dans ma jeunesse il me fut donné d'assister, en répétant tout ce que je vis et entendis »
Cette enquête délicate, difficile et dangereuse dans laquelle se conjugueront les forces du Mal sera menée en sept journées . La construction du roman reflète cette chronologie .
Il est construit en 7 parties, chaque partie étant elle-même divisée en chapitres désignant chacun un moment liturgique du quotidien des moines, introduit par un titre explicatif à rallonge qui prépare le lecteur à son contenu , bien utile à qui aurait perdu le fil de l'histoire ; ( oui, cela pourrait arriver !) Il lui suffit alors de balayer l'ensemble des titres dans la table des matières pour s'y retrouver !
Car la lecture d'un tel ouvrage exige une attention constante, tant il est riche en débats, réflexions et coups de théâtre.
Les meurtres se multiplient, leur mode opératoire varie, les deux enquêteurs se perdent dans les différentes pièces qui constituent la bibliothèque, comparable à un labyrinthe. Il leur faudra du temps pour comprendre son plan et les intentions qui ont présidé à sa construction, pour recouper les différents indices et surmonter les pièges qui leurs sont tendus .
L'enquête policière qui constitue la trame du roman est d'autant plus délicate qu'elle se déroule dans une abbaye, microcosme dédié à la prière, à l'étude des textes sacrés . Celle-ci, où sont réunis des moines originaires de différents pays n'est pas épargnée par les rivalités, jalousies et affrontements qui reflètent les dissensions politico-religieuses de l'Europe .
La fonction de Guillaume de Baskerville n'est pas appréciée par tous, son appartenance à l'ordre des Franciscains le rendant suspect d'hérésie aux yeux de certains qui tenteront de faire obstacle à son enquête.
En effet, en cette fin de 14e siècle, l' Eglise est tiraillée entre les ambitions de la Papauté et du Saint Empire romain germanique, minée par des bandes d'hérétiques et traversée par des querelles théologiques et métaphysiques . Celles ci trouvent leur écho dans les controverses qui viennent agiter les moines de l'abbaye, portant sur les valeurs religieuses, sur des questions de dogmes , controverses qui vont crescendo pour culminer au septième jour par l'affrontement entre Guillaume et Jorge .
Vous l'avez compris, la lecture d'un tel ouvrage - plus de 700 pages dans l'édition du Livre de Poche - requiert une certaine concentration …...........
L'écriture est riche, tant elle est précise .
Le meilleur exemple en est, me semble-t-il , la description minutieuse du portail de l'église, de chacun de ses ornements architecturaux, de chacune de ses statues qui semblent prendre vie sous les variations successives de la lumière.
Voilà qui qui témoigne du talent d'écriture d'Umberto Eco, de l'amour des mots que ce sémiologue réputé ne cesse de révéler dans ses oeuvres. On trouvera la preuve des exigences de cet auteur sourcilleux en lisant la note préliminaire à la 2e édition , (celle de 2012, que reprend le livre de Poche) , et qui explique quelques variations ou allégements de phrases apportés au texte originel .
La plume d'Umberto Eco est aussi savante, parsemée de phrases latines . Le narrateur racontant des faits qui se sont produits en 1831, la vraisemblance exige que le ton soit " fatalement celui d'un chroniqueur du Moyen Age »
Certains lecteurs se sentiront perdus …. Ceux qui ont gardé des souvenirs des cours de latin du Lycée et des offices religieux d'avant le concile Vatican II tenteront d'y repérer des mots ou tournures . Peut-être même se féliciteront-ils d'avoir gardé bonne mémoire !
L'auteur livre dans la longue apostille de 40 pages qui clôt l'ouvrage les secrets de fabrication de son roman . Il y explique entre autres, le choix de son titre, qu'il a préféré au titre de travail L'ABBAYE DU CRIME. Titrer : LE NOM DE LA ROSE prive volontairement le lecteur de toute « clé interprétative » . Car selon Umberto Eco un titre « doit embrouilller les idées et non les embrigader »
On saisit mieux , grâce à cette apostille qui évoque la genèse de l'oeuvre les intentions et les méthodes de travail de son auteur .
LE NOM DE LA ROSE : Un roman-monument, un roman profond et généreux où souffle l'érudition, la volonté de la mettre au service d'un lecteur soucieux de trouver, au travers d'une histoire palpitante, un enrichissement intellectuel .
Je terminerai ma chronique par une phrase du roman qui devrait nous interpeller, nous lecteurs attentifs. « Les livres ne sont pas faits pour être crus, mais pour être soumis à l'examen. Devant un livre nous ne devons pas nous demander ce qu'il dit, mais ce qu'il veut dire » .
N'est-ce pas ce que nous , membres de Lecteurs. Com, cherchons à traduire dans nos chroniques ?
Un grand merci à Lecteurs.com de m'avoir permis de redécouvrir ce roman lu au moment de sa parution dans les années 80 et dont le souvenir s'était bien estompé.....
Un roman policier qui se passe au Moyen âge dans une Abbaye qui possède une bibliothèque avec un labyrinthe. . L'énigme est bien menée par Guillaume de Baskerville et raconté par son secrétaire.
J'ai trouvé certains passages un peu longs.
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Bonjour,
J'ai été heureuse de redécouvrir cette histoire, découverte par le biais de l'adaptation au cinéma avec Sean Connery dans le rôle de l' "enquêteur" .
"Le Nom de la Rose" fait date dans l'histoire des romans policiers historiques.
Umberto Eco est un romancier mais également, d'après moi, un érudit qui connaît son sujet sur le bout des doigts.
J'ai été entrainée dans une aventure à la fois philosophique et policière. Un excellent roman à découvrir ou à redécouvrir !
Bonne lecture .
Merci à Lecteurs.com de m'avoir permis de gagner le livre audio "Le Nom de la Rose" à un jeu-concours.
Le texte est très bien lu par François d'Aubigny ce qui retranscrit parfaitement l'ambiance de ce polar médiéval que j'avais découvert à l’époque avec le film de Jean-Jacques Annaud (1986) avec Sean Connery dans le rôle principal.
Un classique de la littérature italienne à redécouvrir en livre audio.
Depuis longtemps ce livre m'attendait, perché en haut de l'une des étagères de ma bibliothèque. Et puis, un jour, j'en ai eu assez de le laisser attendre. Sciemment, j'avais pris soin de ne pas regarder l'adaptation cinématographique qui en a été faite. Je voulais, pour moi, tout le mystère et le plaisir de la découverte. J'attendais beaucoup de cette lecture, peut-être un peu trop. Pourtant, j'ai tout de même passé des moments agréables à la découverte de ces pages.
J'ai apprécié les clins d’œil évidents à la plume de Conan Doyle. Guillaume, l'inquisiteur qui guide les pas d'Adso notre narrateur, étant une réplique "médiévale" du célèbre Sherlock Holmes et le jeune Adso celle du non moins fameux Docteur Watson.
Un meurtre par jours, commis le temps d'une unique semaine au sein d'une abbaye italienne. Voilà qui a de quoi susciter la curiosité. Au début, je me suis laissée prendre au jeu mais j'ai parfois était rebutée par les débats théologiques qui parsèment le récit, et dont je ne détenais pas suffisamment les clés de lecture pour pouvoir bien les comprendre, de même que par des passages en latin, non traduits dans l'édition dont je dispose.
Cependant, ce roman mérite largement d'être lu jusqu'au bout. Pour ma part, j'ai été déçue par le dénouement de l'enquête mais j'apprécie l'ensemble des réflexions qui apparaissent en filigrane, comme autant de leçons à tirer de cette lecture.
N'attendez plus, percez les secrets de cette énigmatique bibliothèque et des ouvrages qu'elle contient. Vous réaliserez que le plus important n'est finalement pas l'ensemble de ce savoir accumulé mais bien ce qu'il représente et surtout, la manière dont on y accède et dont on en dispose. À quoi bon détenir la science si cela revient à la garder enfermée ? À n'en pas douter, Umberto Eco rend ici hommage au plaisir du savoir partagé.
lien vers ma chronique: http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/le-nom-de-la-rose-de-umberto-eco/
Le mot de la fin :Je n’ai pas accroché à l’histoire, le style polar médiéval n’est pas pour moi (il fallait que j’essaie pour le savoir
on connait tous le film, alors le livre etait tout aussi exquis !
L'homme de lettres italien Umberto Eco, auteur du célèbre roman Le Nom de la rose, est décédé dans la nuit de vendredi à samedi, à l'âge de 84 ans.
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Le film aussi est ... monumental !