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Jusqu'à la parution du Mur de verre en 1992, Robert Schindel était surtout connu en Autriche comme un poète de talent politiquement engagé, figure emblématique de 1968. Mais ce roman a eu là-bas l'effet d'une véritable bombe.
Car l'auteur y brosse le portrait de toute cette génération née après la guerre, qui avec les procès pour crimes nazis dans les années 1980 s'est retrouvée confrontée à un passage tabou de l'histoire autrichienne : le national-socialisme.
Le procès à Vienne d'un ancien chef de camp nazi, le briseur de crânes, sert de toile de fond au roman. À travers une galerie de personnages complexes, Robert Schindel décrit comment les enfants de survivants, mais aussi de nazis et d'Autrichiens attentistes, vivent avec le poids du passé dans une région où la dénazification n'a jamais vraiment eu lieu.
Dans une langue dure et poétique, l'auteur met en scène la difficulté de vivre avec ce passé si présent, avec la culpabilité et la mémoire dans un pays encore en partie amnésique. Un fils de SS hanté par des souvenirs effroyables, un survivant appelé à témoigner au procès de son bourreau, un metteur en scène qui cache ses origines juives. Autant d'histoires et de secrets, mais aussi d'espoirs, qui font du Mur de verre un roman profond, perturbant et bouleversant.
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