"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai pris connaissance de ce roman après avoir vu le film italien "Les Opportunistes" de Paolo Virzi, sorti en 2014. J'avais beaucoup aimé l'adaptation cinématographique, près du lac de Côme, dans la bourgeoisie italienne. Et j'ai eu envie de lire le roman, qui dormait depuis environ trois ou quatre ans dans ma PAL depuis.
Là, nous nous retrouvons dans une banlieue chic - et un peu moins chic aussi - du Connecticut où nous découvrons tour à tour :
- Drew, agent immobilier sur le déclin, la trouille au ventre à l'idée de dégringoler l'échelle sociale, d'autant que son épouse, Ronnie, est enceinte de jumeaux et que sa fille aînée, issue d'une première union, est sur le point d'accéder à l'une des universités de l'Ivy League, autrement dit l'élite universitaire américaine ;
- Shannon, la fille de Drew, qui, contrairement à son père, ne rêve pas de prestige ni de soirées mondaines, et encore moins d'une belle union avec un garçon de bonne famille, mais plutôt d'être heureuse avec Ian, son amoureux secret, moins chanceux et fortuné que les lycéens qu'elle fréquente habituellement ;
- Carrie, épouse du riche Quint Manning, partenaire tennistique de Drew, et mère de Jamie, ex-petit-ami de Shannon, qui fait le tampon entre son mari et son fils, ce dernier « décevant » régulièrement le premier car a notamment la fâcheuse tendance à s'enfermer dans des paradis artificiels ;
- David, oncle de Ian, qui l'élève depuis la mort de sa mère et qui, à la fois, protège et manipule son neveu.
Un drame, en milieu de roman, va faire basculer tout ce petit monde bien orchestré jusque là, des unions vont se nouer, des liens se resserrer, d'autres se distendre ; des caractères vont se révéler, le règne du chacun pour soi et tous pour moi va arriver.
Il est question, dans ce roman, d'argent, de prestige social, de trahison, de loyauté, de lâcheté et le titre, Capital Humain, y prend tout son sens au fur et à mesure des pages.
On se rend compte aussi de la pression exercée sur la jeunesse américaine, notamment dans les milieux élitistes.
J'ai beaucoup aimé l'analyse fine des personnages que dresse Stephen Amidon, aucun n'est tout blanc ou tout noir.
Une belle découverte, je pense que j'en lirai d'autres de l'auteur.
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