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Le Monde comme il va. Zadig. Micromégas. Candide. Traité sur la tolérance. Jeannot et Colin. L'Ingénu

Couverture du livre « Le Monde comme il va. Zadig. Micromégas. Candide. Traité sur la tolérance. Jeannot et Colin. L'Ingénu » de Voltaire aux éditions Societe Du Figaro
Résumé:

Voltaire vit vieux et il couvre tout son siècle. Parce qu'il est d'une intelligence merveilleuse et qu'il est partout à la fois, Voltaire est un journaliste de génie. Il touche à tous les genres, et toujours avec succès. Il est tout - sauf poète. C'est un conteur hors pair.



Il écrit... Voir plus

Voltaire vit vieux et il couvre tout son siècle. Parce qu'il est d'une intelligence merveilleuse et qu'il est partout à la fois, Voltaire est un journaliste de génie. Il touche à tous les genres, et toujours avec succès. Il est tout - sauf poète. C'est un conteur hors pair.



Il écrit Micromégas dans l'esprit de Swift et des Voyages de Gulliver. Et il écrit Candide, son chef-d'oeuvre, où il se moque de Leibniz et de son optimisme. Un chef d'oeuvre de drôlerie et de simplicité qui a défié les siècles et qui nous semble toujours aussi neuf que s'il avait été écrit d'hier. Et encore L'Ingénu. Il ne fait pas grand cas de ces exercices de style, de ces contes pour grandes personnes : "Je serais très fâché de passer pour l'auteur de Zadig." Et tous ces petits ouvrages, amusants à mourir et étincelants d'esprit, il les appelle : "mes coÿonnades". Ce sont ces coÿonnades, d'une vitesse, d'un entrain, d'une malice incomparables que nous lisons encore aujourd'hui avec beaucoup de plaisir. Voltaire n'est jamais ennuyeux. Il est drôle et charmant. Parfois même émouvant. Il est un intellectuel au sens moderne du mot. Il est quelque chose comme la conscience de son temps. Il faut lire dans son Traité sur la tolérance la belle "Prière à Dieu" où la passion se mêle à l'ironie. S'il était né plus tard, ou s'il avait vécu encore plus vieux, il aurait été adulé en 1789 et guillotiné en 1793. Mais, malin comme il était, il n'aurait pas, lui, le grand homme, raté sa fuite à Varennes. On l'aurait vu, toujours subtil, à Mayence ou à Londres. Il est mort à temps pour reposer au Panthéon.



Jean d'Ormesson de l'Académie française

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