"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les contes de notre enfance revisités... pour nourrir tous nos cauchemars !
Ali Baba, un conte qui a marqué notre enfance.
Une femme déboussolée, que la cruauté de la vie fait trébucher hors de sa route. Des militants fanatiques, cachés derrière des masques grimaçants et dont les slogans s'inscrivent en rouge sang. Un imposteur au charme magnétique, aux si nombreux visages que lui-même ne sait plus distinguer le vrai des faux. Des cadavres profanés et des organes éparpillés aux quatre coins de la ville, qui font courir les enquêteurs dans des directions opposées. Un cauchemar sans fin, dont certains ne s'éveilleront jamais.
J'ai dévoré ce roman. Le résumé n'est pas des plus attrayants mais j'ai adoré, je dirais presque un coup de cœur pour celui-là.
Histoire : Le Magicien d'Oz (de Lyman Frank Baum) n'est pas forcément l'histoire la plus connue, du moins pour les nouvelles générations. Je connaissais vaguement l'histoire de Dorothée, j'avais commencé la lecture il y a un bon moment, mais je ne l'avais pas fini. Cependant, de ce que j'en ai lu, on retrouve les codes dans cette nouvelle version.
Maud Royer nous invite pour cette revisite dans un roman policier. Trois jeunes garçons sont sauvagement assassinés. Leur point commun : avoir un handicap mais pas seulement (ça, je vous laisserais le découvrir). L'enquête commence... Qui ? Quoi ? Pourquoi ? Et de fil en aiguille, on voit la trame se dessiner. Même si on devine facilement le pourquoi, jusqu'au bout, il y a un petit doute.
Pour moi, l'histoire est réussie, les pages se tournent à une vitesse folle et quand on arrive à la fin, c'est wahoo.
Personnage : Je ne vais pas forcément parler des personnages en eux-mêmes car je risque de dévoiler un indice et cela serait dommage. Mon seul regret, c'est qu'il y a un peu trop de personnages secondaires et au bout d'un moment, je ne savais plus trop qui était qui et quel était leur rôle dans l'histoire. Sinon le reste est bien équilibré.
Codes : Quand on lit une revisite, on pense forcément à l'original. Ici, c'est une agréable surprise, car on pourrait imaginer une Dorothée 2.0, en version dark.
J'ai beaucoup aimé le fil conducteur avec les souliers rouges qui, pour moi, sont le véritable symbole du Magicien d'Oz (le rouge venant du film et non du roman). On retrouve le lion sans courage, l'épouvantail sans tête, l'homme de fer sans cœur. Même Toto et Kansas sont présents, chose à laquelle je n'avais pas prêté attention au départ et qui est venue vers la fin du roman. Et puis le message de ce roman est assez touchant et pose interrogation. Je trouve le tout assez intelligent.
Plume : Lors de ma lecture du Livre de la jungle, j'avais été moyennement conquise par la plume de l'auteur, avec un excès du parlé québécois, beaucoup de violence gratuite et de violence sexuelle, etc. Ici, c'est plus "sage", de manière relative bien-sûr mais c'est plus facilement abordable, on n'est pas envahie par ces violences et le québécois est moins présent ce qui permet une meilleure immersion. L'exercice n'est pas facile, mais ici, je trouve que c'est réussi.
On est moins dans le "gore" même s'il y a quelques scènes dérangeantes (notamment avec Henri), c'est un roman plus accessible à lire et peut-être une bonne entrée en matière si on veut commencer la série. Je ne les lis pas dans l'ordre de parution mais je trouve que celui-ci est bien pour ça. Si vous avez envie de curiosité, allez y jeter un coup d'œil.
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