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« Où es-tu mon amour, que fais-tu ? Ton absence me donne des vertiges, je n'arrive plus à marcher droit. Tout se brouille, tout s'enroule. J'aperçois la brume de tes cheveux mousseux, la courbe de ton nez, ta veste élimée dansant sur les trottoirs. Je donnerais tout pour que tu reviennes. » Mais il ne revient pas et ne reviendra pas. Jeanne, divorcée, mère de deux petits enfants, est brutalement quittée par un beau jour d'été, et c'est comme le ravissement de tous ses espoirs, le début d'une longue descente, et surtout le retour de tous ses démons : une mère trop présente, un père absent, une identité fragile qui casse comme du verre. Ressusciter, se reconstruire, aimer à nouveau ?
Une histoire d'amour, une rupture, un récit qui alterne moments heureux et effondrements amoureux
Une belle peinture des sentiments
J'aime les livres de Vanessa Schneider, et après avoir lu "Tu t'appelais Maria Schneider" j'ai plongé avec autant de ferveur dans "Le jour où tu m'as quittée". Violence de la rupture, effondrement, perte de confiance, questionnements intimes, réflexions sur l'enfance, le passé, la culpabilité, la fragilité, l'impossibilité de survivre à cet enlèvement brutal de l'autre et (finalement) de soi... Comment vivre après la perte de l'être aimé ? Roman des temps modernes et chronique universelle des ruptures (provoquées par l'option à choix multiple d'internet)
Jeanne, mère de deux enfants, est brutalement quittée par son petit ami. Sans crier gare et sans ménagement. Après une relation si fusionnelle, c’est l’effondrement et l’incompréhension. Qu’est-il arrivé à cette histoire d’amour idéale ? Petit à petit, on remonte le fil de cet amour au rythme de la reconstruction de Jeanne. Le déni est remplacé par la résignation, la déprime, l’objectivité… Finalement, cette histoire d’amour semblait idéale…
On s’identifie très facilement à ce personnage puisque l’histoire de Jeanne pourrait être celle de l’une d’entre nous. L’écriture est agréable et on se laisse happer par ce roman. Je l’ai lu d’une traite sans me rendre compte que j’étais en suspens, dans l’attente de ce moment où l’on réalise un jour que l’on continue à vivre.
Une lecture touchante et prenante à découvrir.
Comment fait-on après avoir été brutalement quitté, lorsque l'être aimé impose le silence, refusant l'once même d'un début d'explication ? Comment fait-on pour ne pas sombrer, pour supporter cette douleur qui lamine et vous laisse exsangue ? Comment fait-on pour vivre après le départ de l'Autre ? Peut-on renaître ?
C'est la véritable autopsie d'une histoire d'amour que livre Vanessa Schneider dans ce roman qui va bien avec son temps. L'auteur explore dans ce récit vivant, fait de chair et de mots la douloureuse introspection de Jeanne qui pour ne pas sombrer tente de recoller les morceaux de sa vie. Reconstituer le puzzle pour mieux se reconnaître. Jeanne se raconte, elle revisite les relations qui l'ont construite. Des relations imparfaites, de celles qui laissent des failles, des fragilités qui a la faveur d'une brutale rupture se remettent à suinter telles de petites entailles qui se rouvrent.
Jeanne est mère, mais elle est aussi une femme enfant. Jeanne n'a jamais choisi, elle s'est laissée porter. Elle s’est toujours trouvée invisible, elle a d'ailleurs toujours tout fait pour l'être. Les hommes avec lesquels elle a partagé sa vie ont décidé de l'aimer, elle les a laissés faire. Alors lorsque Antoine la quitte brutalement, celle qui gagne sa vie comme dessinatrice, et dont Antoine avait complètement redessiné la personnalité se revisite et sans que cela soit préméditer se amorce le long travail d'une renaissance certaine.
C'est le très joli portrait d'une femme fragile que nous propose Vanessa Schneider. Elle pose un regard tendre, mais jamais complaisant sur une femme de notre temps. Une femme qui jongle entre ses vies de mère, de femme amoureuse et de femme active. Impossible alors de ne pas entrer en empathie avec Jeanne voir même de s'identifier à cette héroïne des temps modernes. Il y a sûrement un peu de Jeanne en chacune des femmes d'aujourd'hui. C'est en cela que ce roman est attachant.
À la fois roman intimiste, et roman d'une époque, Le jour où tu m'as quittée est aussi très joli récit sur la résilience et la renaissance. Un roman qui enveloppe et qui rassérène, qui réconcilie avec soi-même aussi...
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