Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chaque semaine, la compagnie d'artistes de Mona offre un superbe spectacle d'acrobaties et de musique. Mais depuis quelque temps, Mona n'arrive plus à réussir son numéro d'équilibriste... Et les encouragements de son amoureux Basile n'y changent rien. Mona pense à Eko, son ami de toujours qui a disparu de sa vie. Il y a quelques mois, Eko est parti, n'a plus donné de nouvelles à Mona. Il a continué sa vie ailleurs, loin d'elle, oubliant toutes leurs belles années d'amitié. Pour l'oublier, Mona décide de confier sa peine à un caillou et de le jeter dans une rivière. Mais sans le savoir, elle va plonger Eko dans une boucle temporelle dont lui seul a conscience. Va alors commencer un tout nouveau jeu d'équilibriste... Chaque jour, Mona va jeter le caillou. Et chaque jour, Eko va tout faire pour l'en empêcher.
Un titre sensible, qui traite avec mélancolie et pudeur (mais non sans humour) d'un sujet peu exploité et pourtant universel : la rupture amicale.
Un jour de la marmotte poétique sur le thème de l'amitié
Dans cette bd scenarisée par Véro Cazot, le lecteur est embarqué dans une boucle temporelle. La raison ? La difficulté pour Mona de faire face à la fin de son amitié avec Eko, une amitié perdue dont elle a bien du mal à se remettre. Entre en scène, un caillou dans une chaussure, puis un autre...
En toile de fond, le monde du cirque et ses acrobates qui, sur un fil, tentent d'appréhender les relations humaines et leur complexité. Si une grande partie de l'histoire se centre sur le point de vue de Mona, elle bascule ensuite vers celui d'Eko.
Sous les traits d’Anaïs Flogny, les personnages prennent vie. La dessinatrice apporte beaucoup de douceur et une pointe d'humour au scénario notamment dans ses choix graphiques inspirés des mangas. Les planches sont bien pensées et découpées.
Reste que l'histoire, poétique et quelque peu fantastique, peut malgré tout lasser le lecteur de part l'aspect quelques peu repetitif du recit. de plus, la limite amitié et amour apparaît parfois un peu floue ce qui n'était pas forcément nécessaire pour porter le propos de l'album.
Merci aux Editions-Dupuis et à NetGalley pour cette lecture.
"Je suis heureuse. Tout va bien dans ma vie, mais il suffit d’un souvenir pour que la douleur se réveille. C’est comme se promener dans un endroit de rêve avec un caillou pointu dans ta chaussure, tu vois l’idée ? Ça n’empêche pas de savourer la balade. Y’a juste ce truc qui te torture le pied de temps en temps."
Un titre intrigant et une couverture fascinante, il ne m’en fallait pas beaucoup plus pour me lancer dans cette BD, sans chercher à en savoir davantage. Dès les premières pages, on comprend, on parlera ici d’amitié, et pas de n’importe quelle amitié, celle qui crée un lien fusionnel, et que l’on imagine indestructible. Alors que devient-on quand ce lien se rompt ?
Mona et Eko sont des amis d’enfance, ils se sont promis de ne jamais se lâcher, mais Eko a laissé Mona, et malgré le temps qui passe, elle ne réussit pas à s’en remettre. Cette rupture amicale, est comme un petit caillou dans sa chaussure, même si elle a tout pour être heureuse, il reste cette gêne qu’elle ne parvient pas à oublier. Alors un jour, elle décide de confier sa peine à un caillou, débute alors une boucle temporelle dont seul Eko a conscience.
Les ruptures amicales sont un sujet peu traité, et pourtant ceux qui en ont vécu savent à quel point cela peut être douloureux. En revivant sans cesse la même journée, Eko et Mona vont passer par différentes phases, du deuil de leur relation, à la recherche de ce qui a causé cette rupture, en passant par l’expression de leurs chagrins, nous nous retrouvons face à un très large panel d’émotions fortes.
C’est un récit plein de métaphores, certaines très nettes d’autres plus discrètes, et comme souvent dans ce cas, soit on accroche soit on s’y perd. Personnellement, j’ai été très touchée par cette sublime histoire, j’ai souffert avec les personnages et compatis à leur peine. Les émotions nous attrapent et comme Eko nous nous demandons comment ils pourront quitter cette boucle.
Un album qui parle d'une rupture amical, Anaïs Flogny et Vero Cazot permet ici de s'interroger sur la notion d'amitié et la perte d'un ami. Deux inséparables avec Mona et Eko enfin jusque là. Mélancolie, peine, espoir, boucle temporelle. Comment briser cette boucle ? Un bon roman graphique , de la sensibilité et la pudeur mais aussi un soupçon d'humours.
Eko et Mona, inséparables. Gamins, ils se le sont promis, À l'école de cirque comme ailleurs, ils ne se laisseront jamais tomber. Pourtant Eko est parti. C'était il y a un an et demi et la douleur ne passe pas. Pour faire le deuil de sa relation avec Eko, Mona utilise un caillou, comme un cadeau qui porterait le poids de sa douleur, comme pour la soulager de sa peine. Une peine qui disparaîtrait une fois le caillou jeté...
Problème, le jet du caillou va faire basculer Mona et Eko dans une boucle temporelle, un jour sans fin, comme s'il fallait solder les comptes avant d'envisager l'avenir. Pour que Mona puisse épouser Basile, pour que Eko puisse vivre sereinement avec Emmy. Véro Cazot nous plonge dans ce qui ressemble à un conte pour parler du deuil. L'être au centre de tout n'est plus là. Qu'il soit mort ou pas d'ailleurs, ça ne change pas grand-chose... Ni qu'il s'agisse d'amour ou d'amitié.
Après Rivages lointains (Dargaud 2024), on retrouve Anaïs Flogny dans un registre très différent. Et je dois reconnaître qu'il me touche nettement moins. Si la mise en scène graphique reste efficace, malgré l'écueil bien présent de la journée répétitive, je n'ai pas retrouvé ce que j'avais admiré dans Rivages lointains. Et si le thème me touche, je suis passé, peu à peu, à côté du déroulement de l'histoire, malheureusement.
Est ce qu'il suffit de partir pour laisser quelqu'un tranquille ? On connaît la réponse car nous sommes finalement tous, comme Mona, des funambules qui tentons de garder notre équilibre. Pour savoir ce qu'il advient de Mona et Eko, il faudra lire l'album...
Mona et Eko sont amis depuis l'enfance et ont promis de ne jamais se quitter. Devenus acrobates dans une petite troupe, Eko s'en va un jour, comme ça, d'un coup ! Et Mona souffre, comme abandonnée, sans explication.
Depuis 18 mois elle porte en elle ce deuil, même si elle continue de vivre, de rire et d'aimer.
Mais son équilibre disparaît, au propre comme au figuré, et elle en a assez !
Alors elle décide de s'inspirer d'une histoire de son amie Florence et de placer dans sa chaussure un caillou.
Un petit caillou avec lequel elle va marcher, souffrir un peu certes, mais qu'elle va pouvoir ensuite jeter au loin !
C'est alors qu'Eko apparaît de nulle part, et ce n'est pas la dernière fois...
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Je ne voudrais pas risquer de vous en raconter plus que ce qui est écrit au dos de l'album, mais j'attendais celui-ci avec impatience après les lives de Livressedesbulles et Fllefan2bd sur Insta il y a environ 2 ans sur la construction de cet album. Je trépignais !
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Sujet peu évoqué, la rupture, le deuil amical est tout aussi douloureux, voire plus profond que celui de l'amour et laisse des blessures profondes et souvent minimisées.
Mona imagine jeter sa douleur comme on se débarrasse d'un caillou qui indispose, mais voilà...
Elle n'imagine pas qu'elle fait revivre à Eko une situation insupportable, sans espoir d'échappatoire, prisonnier de leurs douleurs respectives, où lui va évoluer et subir tous les affres de leur histoire alors qu'elle ne se rend compte de rien d'autre que son petit caillou, jour après jour.
Toujours le même caillou pour Mona, un gros tas de caillou pour Eko ! La souffrance, après tout, est une forme d'existence...
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Je ne vous raconterai rien à propos de Basile, du temps qui passe ou pas, d'un arbre gravé, des non-dits , d'une claque matinale ou... des bananes. Rien de la difficulté du silence, de la rancœur dévorante et de la brûlure des sentiments.
Je ne vous raconterai que le dessin sensible et caressant d'Anaïs et des ses teintes douces, et l'histoire lumineuse, délicate, touchante et profonde de Véro.
Et c'est tout.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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