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Il y a des jours où rien ne vous réussit. Prenez Tomislav Boksic, dit « Toxic ». Avec soixante-cinq contrats réussis au compteur, il était hier encore le tueur à gages le plus respecté de la mafia croate de New York. Mais un accident est vite arrivé. Il suffit de refroidir la mauvaise personne (un agent fédéral en l'occurrence) et soudain, le sol américain se fait un peu trop brûlant pour vous. Sous l'identité d'un prêtre baptiste, c'est donc un Toxic à col blanc qui atterrit en Islande - pays de calme plat, de blondes trop sages et de patronymes imprononçables... La fin d'une ère ? Ou le début des ennuis ?
J’ai assisté à une soirée islandaise dans ma librairie préférée le mois dernier. Etaient invités une poétesse et un auteur de ce pays. Au moment des dédicaces, j’ai longuement hésité entre ce roman et La femme à 1 000 degrés (le nombre de pages a décidé de mon choix).
Je savais, en commençant ce roman, que l’auteur aime jouer avec les mots (les jeux de mots traduits sont d’ailleurs sympathiques).
L’histoire en elle-même a peu d’importance (elle patine d’ailleurs un peu en milieu de roman). Ce qui est intéressant, c’est la vision de l’Islande qu’offre l’écrivain à travers son personnage principal. (Par certains aspects, il m’a rappelé le feuilleton Lilyhammer).
Pas de meurtres, contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire. Juste les islandais avec leurs prénoms à coucher dehors avec un billet de logement, vus par le petit bout de la lorgnette.
L’image que je retiendrai :
Celle du Croate Toxic toujours poursuivi par la guerre en Serbie.
http://alexmotamots.fr/?p=2017
Tomislav Boksic a tué. C'était la guerre, il était croate, il défendait la terre de ses ancêtres. De retour à la vie civile, exilé à New-York, il a continué à tuer. Tueur à gages pour le compte de la mafia croate, il a descendu 65 cibles sans trop d'états d'âme. Surnommé Toxic par ses amis, il était plutôt fier de son palmarès, se vantant même de faire mouche à chaque tir. La tuile est arrivée avec sa 66è victime, un agent du FBI dont il a abandonné le corps dans une décharge, mettant en rogne la célèbre organisation policière. Grillé auprès de ses employeurs, traqué par toutes les polices du pays, Toxic a préféré fuir au plus vite. A l'aéroport, la providence met sur son chemin le père Friendly, un prêtre baptiste qui s'apprête à partir pour l'Islande. le tueur en fait sa 67è victime, lui vole ses papiers et son billet d'avion. Sur place, il est accueilli à bras ouverts par un couple qui anime une chaîne de télévision évangéliste. Après ses années new-yorkaise, l'Islande lui semble bien calme, pays sans armée, sans flingues, sans délinquance. le printemps réfrigérant, les patronymes imprononçables, la capitale minuscule et ses hôtes très croyants, tant de choses auxquelles Toxic doit s'adapter, mais largement compensées par les beautés blondes qui peuplent le pays. La vie pourrait être un long fleuve tranquille, bercée par le ronronnement des 4X4 et des saintes prières, mais l'usurpation finit par être découverte; à New-York, sa petite amie est assassinée, Toxic perd pied...
On savait après La femme à 1000° qu'Hallgrimur HELGASON était doué pour inventer des personnages hauts en couleurs. Tomislav Boksic ne va ternir son image d'auteur déjanté qui sait comme personne embarquer ses héros dans des histoires rocambolesques. Les tribulations d'un tueur croate dans les rues désertes de Reykjavic sont des plus réjouissantes ! Il faut dire que l'homme ne manque pas d'humour, surtout quand il adapte à sa sauce les prénoms de ses nouveaux amis. Gundmundur devient God-mon-dur, Sigridur est Chic-ridicule, Gunnfinna est Gun-fait-main.
Si dans un premier temps, le ton est enlevé, les situations cocasses, HELGASON opère un virage quand le passé meurtrier de son héros est découvert. Vient alors le temps de la repentance, ses pieux amis, loin de l'abandonner, décidant de le remettre dans le droit chemin de l'amour de Dieu et des hommes. le mafieux fier de ses exploits et un peu m'as-tu-vu dévoile ses failles et commence à s'interroger sur ses actes. L'humour reste présent mais le roman s'essouffle un peu et sombre dans le ''n'importe quoi'', heureusement HELGASON se reprend de justesse pour nous concocter un final aux petits oignons.
Roman de pure détente avant tout délirant, on pourra tout de même y trouver un peu de profondeur avec des réflexions sur la guerre, le bien et le mal, le pardon, la seconde chance, Dieu, etc. A lire aussi pour l'auto-dérision dont fait preuve l'auteur sur une société islandaise, lisse et aseptisée.
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