"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Vous savez, personnellement, ma femme a dû me traîner. Quand on est élevé dans une idée johnwaynienne de la virilité, on n'a pas envie de régler ce genre de situation à coups de conversations.» Suite à une dispute, les Houllié et les Reille font connaissance afin de remplir une déclaration qui viendra couvrir les dommages corporels que Ferdinand Reille, onze ans, a fait subir à Bruno Houllié. Mais le règlement du conflit ne tarde pas à atteindre des proportions qui dépassent toutes les forces en présence.
Deux couples qui ne se connaissent pas se rencontrent suite à une altercation entre leurs deux enfants. L'un a frappé l'autre avec un bâton, lui cassant les dents. Les deux couples cherchent d'abord à entretenir une relation amicale mais la discussion dégénère vite. Chacun tente de défendre son propre fils. Il y a un revirement de situation quand on sent que les femmes s'allient contre leurs époux respectifs. Les failles des deux couples sont mises à jour. Pourtant l'amour sera le plus fort... C'est bien écrit et plein d'humour.
Un huis-clos caricatural et stéréotypé mais qu'est-ce que j'ai aimé (malgré moi!) !
Une pièce très bien écrite et lue très rapidement !
Ma première et seule lecture de cette auteure.
A voir si je me laisse tenter par d'autres de ses œuvres.
Si vous lisez cette pièce, vous risquez de bien rire !
J'ai découvert Yasmina Reza en 2011 par le biais de l'adaptation cinématographique de son "Dieu du carnage", réalisée par Roman Polanski. Écrit en collaboration avec l'auteure, le scénario du long-métrage transpose l'action de la pièce à New-York même si, pour les raisons judiciaires que l'on connaît, toutes les scènes ont été tournées en France. Pour donner vie aux deux couples qui se donnent la réplique, Polanski mise sur un casting de haut vol : Helen Hunt et John C. Reilly d'un côté, Kate Winslet et Christoph Waltz de l'autre. Le résultat : un film tourné façon huis clos qui repose uniquement sur les dialogues et les changements d'atmosphère.
À l'époque, malgré la qualité de la distribution, le film ne m'avait pas réellement convaincu, mais il y avait ci-et-là quelques passages plus marquants que d'autres, quelques répliques bien senties et un sous-texte évident même si l'ensemble m'avait semblé quelque peu léger. J'ai donc voulu redécouvrir "Le dieu du carnage" sous sa forme originelle, histoire de voir ce qu'il avait sous le capot.
La version que j'ai entre les mains est celle des éditions Magnard et se destine plus spécifiquement aux collégiens et lycéens. J'ai donc appris beaucoup de choses que j'ignorais sur cette pièce et son auteure. Je savais bien évidemment que Yasmina Reza était une auteure reconnue dans sa profession, mais j'ignorais que cette pièce avait été traduite dans autant de langues et jouée notamment à Broadway. J'étais d'autant plus surpris qu'après avoir lu la pièce, mon jugement n'a pas changé d'un iota. La pièce est bien écrite, les dialogues sont réalistes, certains échanges savoureux et on sent au fil des pages monter l'animosité entre les différents protagonistes. Pourtant, je ne peux m'empêcher de penser que rien de ce qui arrive ne m'a surpris. Dès le départ, on sait à qui l'on a affaire et de quoi seront capables les personnages. Dès le départ, on sait que Véronique est l'instigatrice de cette résolution de conflit à l'amiable. Dès le départ, on sait qu'elle a le dessus sur Michel et que lui se contente de suivre, sans donner son opinion. Dès le départ, on sait qu'Annette et Alain sont là à contre-cœur, pour des raisons bien différentes. Quelques sujets plus philosophiques apparaissent en sous-texte comme la violence de nos sociétés, le rapport de l'homme à l'art ou l'éducation, mais la pièce est si courte que l'on en retire peu d'enseignement.
Pourquoi un tel succès international alors ? Tout simplement parce que le texte touche à l'universel, qu'il met en scène des archétypes, des personnages qui nous ressemblent, peut-être pas dans le mode de vie, mais dans leurs rapports aux autres. Ce qui parle aux spectateurs, aux lecteurs, c'est, à mon sens, la situation initiale à laquelle tout parent est forcément confrontée un jour. Ce qui en résulte par la suite : une succession d'empoignades, des tirades qui flirtent parfois avec le mélodrame au service d'une satire très juste des inconstances, des errances de notre société obnubilée par les apparences.
Tout cela pour dire que cette pièce, malgré des qualités évidentes, ne m'a pas totalement convaincu. Je ne saurais dire si cela est dû à sa brièveté, aux personnages qui manquent un peu d'épaisseur à mon goût ou au dénouement final qui n'en est pas un, mais ce passage au texte originel me laisse sur ma première opinion. Peut-être faudrait-il que je voie une représentation de la pièce...
Pièce de théâtre adaptée au cinéma par Roman Polanski.
Je n'avais pas aimé le film- j'avais trouvé cela trop… trop joué,trop surjoué…mais l'amie avec qui j'étais allée au cinéma l'avait elle beaucoup aimé.
J'ai préféré la pièce bien écrite mais pendant la lecture j'avais en tête !es images du film et le jeu des acteurs et actrices!
Un huis clos qui dégénère vite mais qui reste assez caricatural et stéréotypé pour moi.
Peut être que je n'aurai pas du voir le film avant.
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