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Avant de connaître la consécration, paul auster a tiré le diable par la queue.
De ses tentatives pour rompre la difficulté, et des mésaventures qui y sont liées, il fait ici le récit dans une allègre chronique des années de galère. une chronique qui va des querelles budgétaires, responsables de la séparation de ses parents, à la parution de son premier livre. mais, en vérité, c'est son rapport à l'argent, au travail et à la création qu'il met en évidence dans ce récit intitulé en anglais hand to mouth.
Dans pourquoi écrire ?, paul auster relate quelques anecdotes qui, sans en avoir l'air, ont décidé de sa vocation d'écrivain.
Deux textes précieux en ce qu'ils laissent entrevoir quelques bribes de "la petite fabrique de littérature" de paul auster.
"Le diable par la queue" est une véritable leçon pour ceux qui rêvent de vivre un jour de leur plume ! À travers son expérience personnelle, Paul Auster témoigne de la vie de l'écrivain et s'emploie à montrer les coulisses de la création littéraire.
Loin des prix littéraires, des échanges avec la presse, du soutien des lecteurs, l'écrivain américain nous raconte le doute, le travail incessant, la souffrance de l'accouchement, les remises en question qu'entraînent les refus, les doutes qui surgissent lorsqu'un projet tombe à l'eau.
Ecrivain, c'est une vocation, un choix de vie, celui de consacrer une partie importante de la sienne à coucher sur papier les fluctuations ingérables d'un esprit créatif, parfois inspiré, parfois asséché, tour à tour lucide, opportuniste ou exagérément exalté.
Avant d'atteindre le Saint-Graal, la reconnaissance publique et/ou critique, la route est plus ou moins longue, semée d'embûches, de faux espoirs, de grandes victoires et de défaites dont il faut tirer les enseignements. L'écriture nourrit rarement et plutôt tardivement son homme et nombreux auteurs ont dû multiplier les emplois alimentaires pour maintenir intact la flamme de leur passion.
"Le diable par la queue" s'intéresse à cette période de la vie de Paul Auster, celle qui précède la parution de son roman policier "Fausse balle", écrit sous le pseudonyme de Paul Benjamin.
Autobiographique mais jamais autocentré, le livre propose une succession d'anecdotes romancée, chronologique mise en valeur par un style sobre qui rend la lecture particulièrement agréable, un plaisir renforcé par l'approche factuel de ces instants de vie dont certains seront largement développés et de façon plus introspective quelques années plus tard dans "Excursions dans la zone intérieure".
À aucun moment, Paul Auster n'entre dans l'intimité de son couple ni ne dévoile ses secrets, ses méthodes d'écriture, il nous parle seulement avec justesse des expériences professionnelles qui ont jalonné son parcours avant qu'il n'embrasse exclusivement une carrière littéraire. En découle une ribambelle de souvenirs et d'anecdotes qui démontre, si besoin était, ses talents de conteur.
De chaque étape de cette "avant-vie", Paul Auster semble avoir tiré des enseignements et ne jamais rien regretter. Ne dit-on pas que toute expérience est bonne à prendre et que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ? C'est en tout cas, les enseignements que l'on devine en filigrane, tout au moins ceux que l'auteur semble vouloir faire passer et, force est de constater, que cela fonctionne.
Il faut ajouter à ces deux maximes/proverbes que le hasard des rencontres fait parfois bien les choses et qu'il faut savoir saisir les opportunités, ne pas hésiter à remettre en cause les fondements de son "œuvre" et surtout ne pas avoir peur d'abandonner un projet qui bat de l'aile même s'il est aussi saugrenu que de créer un jeu de cartes sur le baseball.
Malgré sa brièveté, "Le diable par la queue" est empli d'enseignements pour les écrivains en devenir et d'anecdotes - une rencontre furtive avec John Lennon, l'écrivain Harold L. Humes qu'il héberge un temps chez lui pour ne citer qu'elles - qui raviront les fans de l'auteur en quête d'éléments biographiques. Le livre est suivi de "Pourquoi écrire ?" qui réunit quelques souvenirs en une petite vingtaine de pages, de courtes nouvelles en quelque sorte dont la dernière surtout sort du lot.
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