"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Parfois, nous attendons ce qui n'arrive pas : un événement dont dépend si sûrement notre sort que, pour l'oublier, on finit par le perdre dans des choses qui n'existent pas.
Mais ici, nous suivons les lignes d'un poème : ça ne va pas se passer comme ça. c'est l'amour qu'attend le narrateur. il ne rêve pas. il s'en fait déjà une fête, alors qu'autour de lui tout menace de s'écrouler d'une seconde à l'autre. grâce à la musique et à la danse, il a la certitude qu'il va enfin se rejoindre lui-même dans l'étreinte de deux bras inconnus. pourtant, dans le dancing oú il échoue, il accumule les faux pas au point que son histoire elle-même a l'apparence d'un faux pas.
Derrière la jeune fille qu'il croit aimer se profile une autre femme, qu'il n'a jamais su aimer.
Ce sont les lignes : premières lignes, ligne d’arrivée, lignes de la main… qui scandent les poèmes de ce recueil
Au tout début, il y a eu « l’enfance par grand froid » avec, déjà, ces gestes comme une danse. Puis il y a la découverte de ce lieu attirant, avec ce mot : DANCING, dont « les sept lettres lumineuses clignotent ». Dans un dancing, que faire sinon danser… et chercher l’amour, « le triomphe de l’amour dans des éclairages puissants »
Mais le dancing en ruine n’abrite que les ombres des danseurs et des amoureux de jadis.
Ne reste que la musique, « Seule la musique…elle s’accroche à moi en amoureuse »
Dans le chapitre « vers la ligne de danse » on découvre « le bonheur de danser ». Danser, c’est retrouver une légèreté, s’affranchir du passé
« Danser,
C’est prendre pied dans le monde
Allégé de tout le poids de sa vie
De tout ce qui est enfoui dans la mémoire »
L’amour est une sorte de danse, un pas de deux pour se rapprocher, sentir le souffle de l’autre. Mais derrière cette jeune danseuse, il y a une autre femme, plus sombre.
L’auteur nous parle aussi de la difficulté d’écrire, des questionnements de l’écrivain
« Quant à moi, je ne sais plus ce que j’écris,
J’ai l’impression que c’est tout sauf de la poésie »
A travers ces longs poèmes, Alain Veinstein nous entraîne dans la danse, celle qui lui permet de convoquer le passé, la nostalgie, il évoque l’amour, celui dont on rêve et celui qu’on a perdu.
Tout du long de cette lecture, on suit les lignes ou on s’en échappe un peu. C’est lumineux parfois, sombre et mélancolique souvent.
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