"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le dernier thé de maître Sohô est un voyage poétique qui réunira deux visages du Japon du XIXème siècle.
Le sabre prend la vie alors que le thé la donne.
Juillet 1853, la flotte américaine entre dans la baie d'Edo. C'est la fin de la politique isolationniste du Japon et le début de l'ouverture sur l'extérieur.
Le Japon laisse derrière lui la tradition des samouraïs.
Pourtant, au même moment, Ibuki, fille d'un producteur de Saké, n'a qu'un rêve : devenir samouraï. Elle renoncera pour cela à sa condition féminine, en se travestissant, bandant sa poitrine et adoptant les vêtements sombres réservés aux hommes. Fuyant sa destinée d'héritière, elle entreprend une longue marche à travers le Japon pour rencontrer celui qu'elle considère comme un maître, Akira Sohô, fils de samouraï et véritable légende.
Leur rencontre sera bien plus qu'un affrontement entre maître et disciple. L'un, possédant la sagesse, s'est tourné vers la voie du thé, délaissant la violence du sabre, et l'autre, dans l'ignorance de la jeunesse, fidèle à une tradition vouée à la disparition.
Tout les oppose mais les extrêmes, dit-on, finissent toujours par se rejoindre.
Le dernier thé de maître Sohô est un voyage poétique qui réunira deux visages du Japon du XIXème siècle. La voie du sabre et la voie du thé. Mais c'est aussi et surtout, un voyage dans ce Japon poétique, où les vols d'hirondelles, les chants célestes des cueilleuses de thé, le murmure des théières, l'éclat argenté des sabres dans l'air, nous emmènent dans un monde poétique.
Cyril Gely nous donne avec Le dernier thé de Maître Sohô un récit ou plutôt un conte poétique qui nous emporte à la fois dans le Japon de la tradition mais aussi dans la magie d'une rencontre improbable où deux destins trouveront leur accomplissement.
J’ai adoré « Le dernier thé de maître Sohô » de Cyril Gely.
An 1853, Ibuki, jeune femme insoumise, part trouver Akira Sohô, illustre samouraï, car son rêve est de devenir une grande guerrière.
Ces deux opposés finissent par se comprendre et maître Sohô forme Akira autant à devenir samouraï qu’à maîtriser la voie du thé.
Ce roman est un magnifique conte très poétique, j’y ai retrouvé un peu de « Soie » d’Alessandro Baricco.
Le récit se déroule au Japon (où est parti mon Grand Couassous pour un an), au début de l’ère Meiji, celle de la fin des samouraïs.
Maître Sohô s’est retiré dans la disgrâce et cultive sa passion du thé.
J’ai aimé découvrir le thé gyokuro, « perle de rosée », un thé vert du printemps à la saveur fraîche et intense, rond en bouche.
J’ai aimé la natte couleur de blé sur laquelle s’assoient Maître Sohô et son élève venue apprendre la voie du samouraï et qui découvre aussi celle du thé.
J’ai découvert la dernière bataille des samouraïs contre la toute nouvelle armée impériale au mont Shiroyama. Une bataille de sabres contre des fusils.
J’ai aimé la boite de thé de Maître Sohô : en bois laquée sur laquelle figure un oiseau, tacheté d’or, perché sur une branche de cerisier.
Une lecture magnifique, à la façon japonaise, douce et hors du temps.
L’image que je retiendrai :
Celle de Maître Sohô aimant la fraîcheur des pins.
https://www.alexmotamots.fr/le-dernier-the-de-maitre-soho-cyril-gely/
Le dernier thé de maître Sohô est un voyage philosophique et poétique qui réunit l'art du thé et celui du sabre. Dès l'épigraphe, toute la culture et l'esprit du Japon nous gagnent. le temps se fige, une bulle de douceur nous enveloppe. Abandonnant le fracas du monde, nous voici partis à la rencontre de la sagesse et de la fougue. La sagesse d'un vieil homme, ancien samouraï, maitrisant l'art du thé. La fougue d'une jeune fille rebelle refusant de devenir la neuvième génération de distillateurs de saké. Considérant que Japon et samouraïs sont indissociables, qu'ils ne font qu'un, qu'ils sont dans tous les coeurs, dans toutes les mémoires, les collines, les rivières, dans tous les vents, c'est travestie en homme, qu'elle partira au devant de celui qui, elle l'espère, deviendra son maître et lui apprendra la voie du sabre. Il lui enseignera bien plus que cela. L'art de la calligraphie, de la peinture de la poésie et surtout l'art du thé. Commence alors une longue initiation à la sagesse et au voyage intérieur.
Le dernier thé de maître Sohô est un savoureux conte initiatique. Chaque court chapitre apporte son lot de joie, d'émerveillement, de poésie et de philosophie. La plume à la fois minimaliste et poétique de Cyril Gely et la construction narrative de son roman permettent de laisser infuser toute la profondeur contenue dans les échanges d'un maître et de son disciple et de nous révéler lentement l'intrigue de ce récit d'une beauté absolue.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2024/07/mon-avis-sur-le-dernier-de-maitre-soho.html
Ibuki est une jeune japonaise. Son père, Monsieur Ozu, produit et vend le meilleur saké du Japon. Huit générations se sont succédé dans cette entreprise et Ibuki devrait représenter la neuvième. Mais Ibuki ne l’entend pas de cette oreille, refuse ce destin tout tracé et annonce à son père qu’elle souhaite être samouraï.
Mais guerrière n’est pas un métier pour une femme, et n’est pas ce qu’un père souhaite pour sa fille. Pour Monsieur Ozu, l’avenir est dans le saké.
A l’aube de ses vingt ans, lorsqu’elle comprend que son père, non seulement, ne changera pas d’avis mais prévoit son mariage, elle décide de s’enfuir. Son objectif, rejoindre Akira Sohô, illustre samouraï.
De cette rencontre, elle espère apprendre les règles et le maniement du sabre. Pour parvenir à rencontrer enfin le maître, elle doit faire un long chemin, déguisée en garçon. Mais le maître a rangé son sabre, est passé à une autre vie et se consacre à la culture du thé, le gyokuro et le sancha, aux multiples vertus et de haute qualité.
L’objectif de maître Sohô est d’initier Ibuki aux thés.
En 1853, des coups de canon ordonnés par l’empereur se font entendre dans la baie d’Edo et vont rebattre les cartes.
Le canon contre le sabre.
La modernité contre tradition.
Le dernier thé de maitre Sohô est un formidable roman, tel un poème, un conte qui met face à face deux époques, deux cultures, la tradition ancestrale et l’inévitable modernité. Dans ce huitième roman de Cyril Gély l’indifférence n’a pas de place.
Les plaisirs de lecture pure sont plutôt rares, il faut parfois ici où là un peu forcer son attention, revenir lire une phrase … Avec « Le dernier thé de maître Sohô », Cyril Gely nous offre un petit bijou de fluidité, parfaitement rythmé avec des destins croisés de fortes personnalités et l’exotisme du Japon du milieu du 19 ème siècle. C’est court, d’autant plus que c’est bien !
Cyril Gelly nous plonge dans un conte exotique (le japon au moment de la mise en cause / disparition des Samouraïs par le pouvoir) avec Ibuki, une jeune fille qui ne veut pas accepter les projets de son père (producteur de Saké) et veut réaliser son rêve de devenir Samourai¨ ; double expression de liberté : face aux projets de son père d’une part, et de vouloir être Samourai en étant femme (la contraignant à bander ses seins) d’autre part.
Elle va fuir de chez elle et aller chercher l’enseignement de maître Sohô qui, après avoir refusé, mais ayant vu sa pugnacité au point de se laisser mourir, acceptera de l’éduquer mais en privilégiant la voie du thé (qu’il a choisi et qui représente le choix de la vie) plutôt que la voie du sabre (qu’il a pourtant longtemps pratiqué comme Samouraï). Ces deux êtres vont se lier au-delà du seul rapport maitre / élève ; avec un Sohô qui offre aussi sa liberté au plaisir de vie malgré une destinée contrariée.
Ibuki va devenir experte en art du thé, tout en maniant le sabre.
Mais ...
... on n'en dira pas plus pour laisser la découverte
Un vrai plaisir de lecture que ce petit livre qui captive son lecteur.
Merci à Lecteurs.com et aux éditions Arléa pour la communication de ce conte exotique et sensible.
Une écriture sensible, le monde des samouraïs, la richesse des thés japonais, les paysages et coutumes, deux personnages à l'identité forte : tout fait de ce récit un joli conte.
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