"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Derrière l'histoire du dernier livre, il y a celle du premier.
Paris, 2050. Une pandémie mondiale a conduit à la fermeture des librairies, des écoles et des bibliothèques. Les géants de l'industrie numérique ont digitalisé le savoir. Avec la complicité des dirigeants politiques qui ont compris les enjeux de pouvoirs liés aux nouvelles technologies, ils ont mis fin à la production du papier avant de l'interdire. Les informations nous parviennent sur les écrans ou s'implantent instantanément sur nos rétines et l'école se fait à la maison en compagnie d'androïdes programmés conformément aux principes de cette nouvelle société. Mais au coeur de ce monde lisse et aseptisé, un mystère éclot. De nombreux enfants disparaissent sans laisser aucune trace. Derrière ces enlèvements : un groupe de résistants qui entend redonner à la prochaine génération la curiosité et l'esprit critique que la société leur a retirés. Mais leur plan est découvert. La bibliothèque clandestine où ils se cachaient est brûlée et les livres qu'elle contenait également... Un groupe d'enfants parvient à s'échapper du massacre. Ensemble, il se donnent une mission : écrire un nouveau « premier livre ».
Thriller d'anticipation réaliste, Le Dernier livre s'apparente à une lettre d'amour au support papier et offre, en parallèle de son enquête, une réflexion sur l'histoire du livre. Soutenu par les ambiances sombres et soignées de Brice Bingono, François Durpaire construit un ouvrage pertinent qui pousse à s'interroger sur le rôle essentiel de la littérature dans la construction de l'humanité.
J'ai eu connaissance de l'existence de cette BD dans un numéro de la revue « LIRE le magazine littéraire » fin 2021. Ce n’était pas une critique mais un bandeau publicitaire. L'histoire m'a tout de suite plu et j'ai suggéré à la médiathèque de ma commune de l'acquérir.
Pour que le scénario touche davantage le lecteur, François Durpaire s'est inspiré de la pandémie du Covid-19. Paris, 2050. Le numérique et le virtuel sont omniprésents, le papier interdit. De nombreux ouvrages sont détruits car jugés subversifs et dangereux
J'ai beaucoup apprécié le passage détaillé sur les grandes étapes de l'histoire du livre et la réflexion qui s'en dégage. Les dessins de Brice Bingono sont soignés et criants de vérité.
Une très bonne BD que je recommande aux amoureux du livre.
Nous voilà face à un thriller d'anticipation. Un récit horriblement réaliste et qui fait bien trop échos sur certains points à notre situation actuelle. À l'heure de refermer cet album mon impression est mitigée, je vous explique.
L'histoire partait bien avec un vrai sujet de fond autour des dérives de la société et du monopole des gafa. Le rythme et les enjeux promettaient un thriller haletant mais tout s'efface rapidement au détriment d'un aparté historique sur le livre à travers les temps.
Alors attention je l'ai trouvé très riche et fort bien documenté. Pour cela d'ailleurs on ne peut que louer l'hommage que rend Durpaire à la littérature mais je déplore qu'elle est pris le dessus sur l'intrigue principale qui aurait pu être tellement mieux...
Le coup de crayon de bingono est agréable, le rendu des décors futuriste comme les images d'époque sont réussis et nous plongent bien dans l'histoire.
En bref j'ai apprécié cet album pour le message qu'il transmet, j'ai aimé cette déclaration d'amour à destination de la littérature. Mais j'en ressors tout de même frustré de certains choix scénaristique qui me laissent sur ma faim.
2032, une grande pandémie mondiale frappe la planète. Le nouveau Président des États-Unis a été élu en collectant et en utilisant toutes les données personnelles. C'est la victoire des GAFAM et ce n'est qu'un début. Pour contrer la pandémie, la dématérialisation des contenus va s'intensifier et devenir obligatoire. Plus de livres, plus de libraires, plus de bibliothèques, l'enseignement se fait à distance avec des masques de réalité virtuelle, sans aucune aide humaine. Le livre n'a plus sa place dans ce nouveau monde...
Cette dystopie nous plonge dans un monde qui n'est pas sans nous rappeler "1984" de George Orwell. Mais "Le dernier livre" est aussi et surtout une belle déclaration d'amour aux livres. François Durpaire fait référence à "Vingt mille lieues sous les mers" de Jules Verne, "Fahrenheit 451" de Ray Bradbury, "De l'origine des espèces" de Charles Darwin et bien d'autres. Au passage il retrace aussi l'histoire de la répression et du contrôle des livres, ainsi que du savoir dans le monde. Au dessin Brice Bingono nous enchante en faisant évoluer son trait en fonction de la temporalité.
Non je ne veux pas passer au tout numérique.. Le livre n'est pas qu'un objet de consommation, mais c'est surtout le meilleur vecteur pour s'évader, apprendre, comprendre et transmettre le savoir, tous les savoirs.
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