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" Personne ne sait à quoi a ressemblé la dernière journée de cet homme qui s'appelait Howard Phillips Lovecraft. Personne ne sait, sauf moi. Car moi, j'y étais. J'y étais et je vais tout vous raconter. "
L'auteur français Romuald Giulivo et l'artiste polonais Jakub Rebelka (Origins, Judas...) se sont réunis pour nous transmettre le récit onirique des ultimes moments du célèbre auteur américain. Pièce de théâtre sous forme de dialogues intérieurs, Le Dernier Jour de Howard Phillips Lovecraft revisite les contrées imaginaires de l'auteur, les souvenirs de l'homme, ses colères et ses zones d'ombre. On y suit le dernier voyage d'un homme complexe et torturé faisant face à ses choix, ses errances et ses renoncements, persuadé que seule une nuit éternelle réconfortante attend les hommes au moment de leur mort. Mais un auteur n'est-il pas par essence immortel grâce à ses récits dont nous sommes les dépositaires ?
Bâti comme une étrange cathédrale gothique, Le Dernier Jour de Lovecraft est un roman graphique hors norme faisant de la fin d'un homme le début d'un mythe.
Pour sa première incursion dans le monde séquentiel, Romuald Giulivo réalise un coup de maître en puisant tout autant dans la vie du célèbre auteur que dans le domaine du rêve cher à Gaston Bachelard. Au dessin, le trop rare Jakub Rebelka, amoureux transi de la prose du reclus de Providence, atteint des sommets d'illustrations organiques non euclidiennes.
"
Jakub Rebelka est un génie absolument fou. Une myriade de choses s'animent dans chacune de ses cases, mais elles demeurent apaisantes et magnifiques. Comment diable fait-il ça ? "
Mike Mignola
Patient: Howard Phillips Lovecraft, 46 ans, admis le 10 mars 1937 pour troubles digestifs, douleurs intenses, sommeil et alimentation impossibles.
Diagnostic: Cancer de l'intestin grêle en phase terminale.
Derrière cette très belle couv se cache le récit fictif des dernières heures de l'écrivain célèbre pour ces récits fantastiques et horrifiques. Le romancier Romuald Giulivo s'appuie sur une documentation riche pour nous faire partager les dernières errances d'un Lovecraft sous morphine. Celui qui a écrit un carnet quotidien jusqu'au dernier moment voit défiler sa vie: ses personnages, son ex-femme Sonia, ses pairs auteurs,...
Le récit s'appuie sur des planches éblouissantes de Jakub Rebelka. Ses dessins, ses peintures sont incroyables, entre le rouge onirique et sanguinaire et le gris de la chambre de l'hôpital de Providence. Une performance remarquable, sans la moindre tentacule (!), entrecoupée de lettres de celui qui a tenu de nombreuses relations épistolaires.
Ces dernières heures brossent le portrait d'un homme torturé, qui attend la mort avec un certain soulagement, qui porte un regard désabusé sur lui-même, son racisme et son antisémitisme, son regard cynique sur l'humanité...
L'épilogue de François Bon et le cahier graphique (dingue !) apportent un point final à un livre superbe, puissant qui n'est pas réservé aux fans de Lovecraft, loin de là. La preuve, c'est un gros coup de cœur pour moi !
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