"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Aujourd'hui, c'est le dernier des quatre copains de Montignac encore en vie. Le dernier inventeur, Simon. Quand je quitte son appartement, sur le palier, il me dit «la grotte elle est là» en me désignant son crâne, «elle est dans ma tête». Dans l'ascenseur, je prends conscience que je viens de rencontrer une autre grotte. La grotte intérieure d'un petit garçon de quatre-vingt-onze piges qui vient de se rouvrir. Je ne sais toujours pas pourquoi Lascaux m'a emmenée vers une autre cavité, mais au fond c'est cette découverte-là que j'attendais. La vie de Simon Coencas sur une paroi, que j'allais calquer comme l'avaient fait avant moi les préhistoriens avec les dessins de Lascaux. » Le Dernier Inventeur est une oeuvre unique, plongée dans l'Histoire et dans l'âme d'un homme, enquête sur le mystère de l'art préhistorique, réflexion poétique sur l'enfance, la beauté et le mal.
Moi qui pensai changer d'horizon, voilà que sans le faire exprès je suis encore en phase avec @lemoislitterart puisqu'il est question ici d'art pariétal. L'art de la nuit des temps.
Ce que j'aime avec Héloïse Gay de Bellissen c'est qu'on entre immédiatement dans le vif du sujet, dès les premières lignes. Et puis elle s'adresse à chacun de nous quand elle écrit. Là, elle me l'a racontée à moi l'histoire des découvreurs de Lascaux, plus précisément les inventeurs comme on doit dire, avec Simon le dernier encore en vie des quatre copains qui sont tombés un jour par hasard sur ce témoignage du lointain passé.
L'autrice donne la parole à la grotte de Lascaux à chaque début de chapitre mais pas que… La grotte parle du monde et à ceux qui vont la découvrir : Je suis légataire du passé et maîtresse du devenir. J'étais une âme en attente avant de vous connaître.
Le récit fait des allers-retours dans l'histoire. La préhistoire, la guerre et l'horreur de la shoah qui s'est invitée dans la vie de Simon, pendant les années 40 avec la découverte de la grotte, et le présent. J'ai été touchée par la magie qu'on ressent en présence de ces peintures rupestres, mémoire de l'aube de l'humanité. Il y a quelque chose de tellement émouvant, comme si on pouvait traverser les couloirs du temps, presque sentir la présence de ces artistes des temps immémoriaux.
Ce roman est un mélange de scènes du quotidien, des horreurs de la guerre, et de l'état de grâce que procure la découverte de la mémoire de l'humanité, préservée bien à l'abri du monde en furie, sous la terre.
C'est une belle histoire d'amitié, de découverte et de communion avec l'humanité d'il y a des millénaires.
Les moments d'échange avec "le petit Simon", quatre-vingt-onze ans en 2018 au moment des entretiens avec l'autrice, alors qu'il en avait treize à la découverte de la grotte, sont des moments de belle complicité, heureux qu'il est de partager ce qu'il a vécu.
Le beau et le laid se côtoient, la magie de la découverte et l'horreur des déportations, Drancy, Auschwitz, ses proches qu'on n'a jamais revus, la barbarie…
Cette lecture a été remplie d'émotions, comme si bouillonnait tout au fond de moi la mémoire de nos lointains ancêtres et que les descriptions de la grotte, faites par elle-même et par ses découvreurs, faisaient entrer en vibration. J'aime ce qui représente la mémoire de l'humanité, toutes les traces qu'ont pu laisser nos ancêtres, des calvaires à la croisée des chemins et des cathédrales, aux Bouddhas géants en passant par les pyramides, jusqu'à ces grottes recouvertes d'art pariétal. Pas vous ?
La poésie est partout dans ce récit, jusque dans le dialogue entre la grotte et la mort... et cette espèce de danse effrénée entre hier et maintenant où tous s'y retrouvent.
Un très bon moment de lecture qui m'a redonné le sentiment de faire partie d'un Grand Tout avec mes frères et sœurs humains, et pourtant les humains ne sont pas mes animaux préférés.
À part ça ?... Je connais Riboux XD !
Quelle belle idée ! Avoir rencontré Le dernier inventeur de la grotte de Lascaux au soir de sa vie. Avoir su gagner son amitié ainsi que celle de Gisèle, son épouse, leur confiance. Raconter tout cela de façon très originale en donnant même la parole à la grotte, Héloïse Guay de Bellissen l’a réussi pour mon plus grand régal dans ce roman en lice pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives 2021.
Comme elle axe son roman sur la découverte par des enfants de ce que les adultes ne savent pas ou ne veulent pas voir, elle n’évoque pas la Grotte Chauvet en Ardèche (36 000 ans), ni la Grotte Cosquer près de Marseille (entre 27 000 et 19 000 ans). Je le regrette mais tout est concentré sur Montignac – Lascaux, avec quelques allusions à la grotte des Combarelles (13 000 ans) et à Font-de-Gaume (15 000 ans), deux grottes ornées que, comme l’autrice, j’ai eu le bonheur de visiter après Lascaux II. Là, pas de fac-similé mais des gravures réelles, ce qui décuple les sentiments, remue encore plus notre imaginaire.
L’autrice axe donc son roman sur la découverte, œuvre d’enfants comme cette María Sanz de Sautuola (8 ans) qui, la première, en 1879, découvrit les taureaux (15 000 ans) sur les parois de la grotte d’Altamira, en Espagne, alors que son père ne les avait pas repérés, ces fameux dessins.
Pour Héloïse Guay de Bellissen, c’est son père qui lui a raconté l’histoire de la découverte de la grotte de Lascaux (17 000 ans) par quatre garçons : Simon, Jacques, Marcel et Georges, nommés les inventeurs.
C’est en 2018, à Paris, Champs-Élysées, que l’autrice rencontre enfin Simon Coencas (91 ans), le dernier des inventeurs, et sa femme Gisèle. Entre va-et-vient avec le passé, sauts dans le temps, j’ai été passionné par ce récit des rencontres, le détail de la découverte puis le drame.
1940 : la guerre fait rage. La famille Coencas a fui Paris pour s’installer à Montignac (Dordogne) où, le 12 septembre, Jacques Marsal (14 ans), Georges Agniel (15 ans), Marcel Ravidat (18 ans) le plus âgé, et Simon Coencas (13 ans) élargissent un trou où aurait disparu un chien et découvrent ces merveilles d’art pariétal que nous ne nous lassons pas d’admirer.
Hélas, quelques temps plus tard, la famille rentre à Paris où Simon découvre qu’il est juif et se retrouve plongé dans l’horreur conduisant à la Shoah. Arrêté, il est interné à Drancy où les images de la grotte l’aident à tenir. L’autrice réussit là une performance littéraire mêlant le fantastique au sordide, à l’horreur d’une extermination programmée et orchestrée par une partie de nos compatriotes. Victorine et Michel Coencas, les parents de Simon, déportés à Auschwitz, ne reviendront pas.
Les rencontres avec Le dernier inventeur rythment le récit mais la santé de Simon décline rapidement. Héloïse Guay de Bellissen enregistre toutes leurs rencontres et les restitue fidèlement, son talent réussissant la liaison avec la grotte qui se confronte avec la maladie et la mort.
Le dernier inventeur est un beau roman que j’ai aimé lire car il permet de ne pas oublier, mêlant des instants glorieux aux plus terribles événements de notre Histoire.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Le dernier inventeur, titre du cinquième roman de Héloïse Guay de Bellissen est en fait l’histoire de l’un des découvreurs que l’on nomme inventeurs de la grotte de Lascaux. Le dernier faisant référence au fait qu’il est le seul des quatre copains de Montignac encore en vie lorsque l’écrivaine décidera d’écrire son roman.
L’auteure est entrée en contact avec lui pour les besoins de son livre et celui-ci, alors âgé de 91 ans, emballé par ce projet va lui raconter sa vie et comment, en cherchant le souterrain du château voisin et espérant y découvrir un trésor, avec ses copains, ils en ont trouvé un auquel ils ne s’attendaient pas ! Elle nous raconte comment Simon Coencas, ce jeune ado parisien de treize ans, s’est retrouvé à Montignac début 1940, le Périgord étant une zone libre pendant la guerre. Elle nous apprend également comment il a fait connaissance avec les trois autres jeunes et notamment Jacques Marsal, son voisin d’en face qui restera son meilleur copain jusqu’à sa mort, continuant à échanger même lorsque Simon sera rentré à Paris. Sur la maison qu’il habitait, a été apposée depuis, une plaque et une photographie du jeune Simon sur laquelle est écrite : « Simon Coencas, né en 1927, est l’un des quatre inventeurs de la grotte de Lascaux. En septembre 1940, originaire de Paris, il était réfugié à Montignac depuis plusieurs mois et logeait avec sa famille dans cette bâtisse. Le jeudi 12 septembre 1940 en compagnie de Georges Agniel et Jacques Marsal, il rencontre Marcel Ravidat au pied de la colline de Lascaux. Tous les quatre font, ce jour-là, la plus belle découverte de la Préhistoire. »
Simon Coencas dont les parents étaient des Juifs d'origine grecque établis à Paris et possédant des magasins de vêtements, vivait donc en 1940 à Montignac, mais le 17 octobre de la même année, la famille doit rentrer. Et ce n’est qu’en janvier 1941 qu’il prendra vraiment conscience qu’il est juif en découvrant Paris coloré de pancartes et notamment celle apposée sur sa vitrine à lui : VITRINE JUIVE.
C’est alors l’Histoire dans toute sa laideur qu’il va devoir affronter. Arrêté en 1942 avec sa famille, il est interné au camp de la Muette à Drancy. C’est son jeune âge (moins de seize ans) qui lui permettra d’être relâché, son père et sa mère seront déportés à Auschwitz et n’en reviendront pas.
Simon Coencas est donc entré dans l’Histoire le 12 septembre 1940 mais l’Histoire, celle de la deuxième Guerre Mondiale a bien failli l’anéantir. Et c’est l’affrontement entre ces deux histoires que l’écrivaine a su si bien mettre en scène, l’une « magnifique, bouleversante, l’autre immonde, difforme », un affrontement entre la lumière et l’obscurité, entre la joie pure et la tragédie. Simon a toujours gardé la grotte dans sa tête et elle était là lorsqu’il était à Drancy. Cet enchevêtrement entre la grotte et la guerre donne toute sa force à ce roman et j’ai particulièrement apprécié ces allers-retours entre la survie et la mort qui a plané au-dessus de la tête de Simon durant son adolescence. L’originalité de l’auteure a été de rendre cette grotte vivante, d’en faire un personnage qui, avec une écriture singulière, en italique, introduit chaque chapitre et prend la parole pour exprimer son ressenti, ses impressions et donner son avis sur les garçons, sur l’époque ou parler des artistes qui sont intervenus sur ses parois, des dessins eux-mêmes ou encore des scientifiques.
Le dernier inventeur est un bouleversant et magnifique témoignage et également un hommage à cet homme qui a connu à la fois la sublime beauté et le mystère de l’art préhistorique et les ténèbres avec le camp de Drancy. Une belle, intéressante et intense réflexion poétique !
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Et hop ! Encore une fois cueillie par cette auteure que j'avais découverte avec "Nos tatouages sont notre histoire" qui m'avait touché au coeur.
Cette fois elle donne la parole au dernier inventeur de la grotte de Lascaux, Georges Coencas, réalisant par là un pied de nez a la petite espagnole qui avait marqué son enfance.
Cette petite fille qui parce qu'elle avait désobéi à son père avait découvert l'émerveillement devant les dessins de la grotte d'Altamira.
La rencontre entre Georges et Héloïse est racontée toute en douceur par touche délicate, entre sourires sans parole et émotions partagées.
L'histoire de cet homme va bien au delà de la découverte de la grotte de Lascaux et va emmener l'auteure beaucoup plus lion qu'elle ne l'avait imaginé.
On les imagine se parler dans le salon de Georges en compagnie de Victorine son épouse. On sent toute la tendresse et l'admiration qui infusent dans chaque phrase.
C'est beau, c'est touchant, bouleversant.
Dans ces échanges entre L'auteure et l'inventer, un troisième personnage vient les rejoindre et apporte toute la poésie presque chamanique de ce roman.
Après Nos tatouages sont notre histoire et le roman de Boddah encore une brillante réussite de Héloïse Guay de Bellissen.
Ce qui m'a tout de suite attirée dans ce livre, c’est le sujet de son histoire. Comme le résumé l'indique, il va parler d'un des quatre garçons qui a découvert la grotte de Lascaux en 1940. Héloïse Guay de Bellissen a eu la grande chance de pouvoir rencontrer Simon Coencas, âgé alors de 91 ans. Il fait partie des quatre garçons à avoir découvert cette grotte célèbre. Il est le dernier encore en vie, Georges, Marcel et Jacques sont décédés. Simon va ainsi raconter à Héloïse sa vie à 13 ans, en 1940, comment il a découvert ce trou, donnant sur un souterrain menant à une grotte, comment lui et ses copains ont compris qu'ils avaient devant eux des millénaires d'histoire. Il va également raconter le reste de sa vie. On est en 1940, en pleine seconde guerre mondiale. Simon va connaître le déchirement de la guerre. Des racines juives qu'il ne connaissait pas du tout lui sont trouvées, il va se retrouver au camp de Drancy avec sa famille. Il va connaître l'horreur de cet endroit à quinze ans. Et restera toujours gravé au fond de lui le souvenir de la grotte, de ces dessins préhistoriques.
Comment vous dire à quel point j'ai aimé ce livre. Mes mots ne seront pas assez forts. Je me suis attachée à l’histoire et à Simon dès les premiers mots. Cet homme de 91 ans est touchant, drôle, et a un regard empli de sagesse sur les événements de sa vie. J'ai beaucoup aimé le suivre pendant son enfance. On sent à travers la façon de raconter de l'autrice qu’elle aussi a été très émue. Ses mots sont d’une extrême sensibilité, on ressent à travers eux toute l’admiration qu’elle a pour cet homme. Elle retranscrit parfaitement les sentiments de Simon, son enfance avec ses copains, leurs aventures, leurs 400 coups de gamins à la campagne. Elle décrit également à la perfection la grotte en elle-même, les dessins, l'ambiance, exactement comme si on y était. J'ai eu la chance, il y a quelques années, de visiter la réplique de la grotte Chauvet en Ardèche et j'ai été particulièrement émue par ces dessins, penser que des hommes ont posé leurs mains, ont mélangé des couleurs, ont laissé des traces, est vraiment très émouvant. Et là, j'ai retrouvé la même émotion dans ce roman avec cette autre grotte. Et pourtant, pour moi ce n’était qu’une réplique, ce n'était pas la vraie…Alors, si en plus, j'avais pu rencontrer ceux ou celui qui a découvert ces lieux, parler avec lui de sa vie, de son ressenti, je crois que j'aurais été aux anges et très très touchée. Je n'ose donc imaginer ce que l’autrice a bien pu vivre, en tout cas, cela se ressent dans ses mots.
Il n'y a pas que Simon qui a la parole ici. L'autrice a eu l'excellente idée de faire aussi parler la grotte elle-même. Comme une personne, elle nous livre en quelques phrases son sentiment, ce qu'elle a pu vivre avec les hommes d’avant et ceux de maintenant. Les chapitres alternent ainsi entre Simon et la grotte et j'ai beaucoup aimé. Ceux concernant la grotte font parfois que quelques phrases mais pas besoin de plus pour transmettre ses pensées les plus profondes. Elle m'a beaucoup émue et j'ai trouvé totalement logique de la considérer comme une personne à part entière.
Plus je lisais ce livre, et plus j'enviais Héloïse Guay de Bellissen d'avoir pu rencontrer un homme comme Simon. C’est une double rencontre, celle d’un homme qui a découvert un site mondialement connu et celle d'un homme qui a connu les camps nazis et la perte de sa famille. C’est un homme très enrichissant à connaitre. Il est malheureusement décédé en février de cette année, il laisse derrière lui de belles traces et un souvenir impérissable. À deux ans près, ce roman n'aurait pas été possible et cela aurait été vraiment tellement dommage.
Je suis ravie et enchantée d'avoir découvert Héloïse Guay de Bellissen. Elle a un style et une façon de raconter tellement prenante, tout en étant facile d'accès, dans un langage simple, comme si elle nous racontait son histoire de vive voix. Elle décrit avec précision les différentes scènes rupestres, elle m'a alors donné envie d’aller voir sur internet à quoi cela ressemblait, à chercher également des photos de Simon et de ses trois amis. D'ailleurs, sur toutes les photos de lui que j’ai pu voir, une chose m'a frappée, il a toujours le sourire, un sourire naturel, pas forcé pour ce moment de pose, un sourire bienveillant, d'une extrême douceur. Ah, que j'aurais aimé le rencontrer, et quelque part, c’est ce que j'ai pu faire grâce à ce roman.
J'avais lu des avis sur ce livre, et j'ai eu peur en les lisant de lire un énième roman sur les camps nazis. C’est ce que les lecteurs retenaient le plus apparemment. J'avais donc une certaine appréhension en commençant ma lecture que la vie de Simon pendant la guerre prenne le pas sur celle avec la grotte. Et j'ai été agréablement surprise de voir que tout était bien proportionné, oui, Simon parle de sa vie dans le camp de Drancy, mais ça n’empiète pas sur sa vie antérieure de gamin et sa découverte avec ses copains. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Bien sûr, qu'il est normal qu’il parle de sa capture par la police française, de son départ pour Drancy et de sa vie là-bas, de la perte d'une partie de sa famille et de sa douleur ressentie. Mais la grotte reste toujours présente, en décor de fond, comme il dit, la grotte est dans sa tête.
La lecture s'est faite avec beaucoup d’intérêt et de passion. Je n'avais pas envie de quitter Simon, j'avais envie qu'il continue de me raconter sa vie, ses pensées. Je le quitte à la fois avec regret et tristesse et à la fois très heureuse de l'avoir rencontré et d'avoir pu vivre un peu à ses côtés le temps d'une lecture. Je suis également très contente d'avoir découvert Héloïse Guay de Bellissen, je suis allée voir ses autres romans, lu les résumés, et j'en ai noté certains dans ma liste de futurs achats. Je compte bien continuer à la suivre tellement je suis conquise par son talent d’écrivaine. En plus, c’est une personne fort sympathique et très accessible, j'ai pu lui parler sur Instagram de mon ressenti de lecture, elle m'a raconté avoir pu rencontrer les enfants et petits-enfants de Simon, depuis la sortie de ce livre, et qu’ils étaient fiers et heureux. Comme je les comprends et quelle plus belle récompense l'autrice pouvait avoir. C’est amplement mérité.
Je ne peux que vous conseiller ce livre très enrichissant et très intéressant. Une formidable aventure d'un garçon comme tout le monde qui fera une découverte incroyable et hors du temps. C’est un très beau coup de cœur pour moi et je suis contente d'avoir ce livre en format papier pour l'avoir dans ma bibliothèque et pouvoir le feuilleter à nouveau.
1940, Montignac. Simon, Jacques, Georges et Marcel découvrent la grotte de Lascaux. Héloïse Guay de Bellissen va se focaliser sur l’histoire personnelle de Simon, dernier survivant de ce groupe d’amis. Au travers d’entretiens qu’elle a eu avec l’homme âgé de quatre-vingt-onze ans au moment où elle rédige ce roman, elle va reconstituer le parcours du dernier inventeur de la grotte, un jour un héros, et au suivant, poursuivi et déporté au camp de Drancy.
Lorsque j’ai ouvert ce livre et rien qu’en lisant l’introduction, je suis tombée sous le charme et j’ai su que ce récit me plairait. J’étais pourtant loin d’imaginer à quel point cette lecture deviendrait un véritable coup de cœur monumental. Je suis passée par toute une palette d’émotions, et je me demande encore pourquoi j’ai attendu si longtemps pour découvrir la plume d’Héloïse.
L’auteure a mêlé de vrais échanges entre Simon, sa femme Gisèle et elle-même. Elle les a en effet rencontrés à plusieurs reprises et au fil du temps, une véritable histoire d’amitié s’est tissée. C’est d’une grande sensibilité et je me suis sentie privilégiée d’assister à ces conversations entre Héloïse et Simon. J’ai été touchée de voir cet homme se livrer peu à peu et avec tant de générosité à l’auteure.
Je pense qu’il est presque impossible de faire un portrait plus délicat, plus sensible et plus authentique de Simon. Héloïse retrace le parcours de Simon avec une tendresse infinie. J’ai été bouleversée par l’histoire personnelle de cet homme. En pleine Seconde Guerre Mondiale, Simon sera déporté au camp de Drancy, où il y sera libéré un mois plus tard, ayant à ce moment moins de seize ans.
La plume de l’auteure est tout en délicatesse. Héloïse a su créer une dualité tout au fil des pages, entre la beauté de cette découverte et l’horreur de la guerre. Chaque chapitre s’ouvre en donnant la parole à la grotte de Lascaux, suivi par les conversation entre l’auteure et Simon, et s’achevant par une version romancée des faits que raconte Simon. Héloïse le dit elle-même, elle a du faire appel à une part d’imagination pour rédiger certains événements en fonction de ce que raconte Simon, mais c’est finalement très réaliste, et surtout d’une puissance émotionnelle rare.
Un portrait intimiste et authentique fait avec une sensibilité rare. Héloïse livre un récit d’une grande évocation émotionnelle. Simon était le dernier inventeur de la grotte de Lascaux, et l’auteure lui rend un hommage sublime. À lire de toute urgence.
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