Au milieu des mots de condoléances qu'elle reçoit à la mort de sa mère, Camille découvre une étrange lettre envoyée par un expéditeur inconnu. Elle croit à une erreur mais, les semaines suivantes, une nouvelle lettre arrive, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend que cette correspondance recèle un terrible secret qui la concerne.
Machination diabolique sur fond de Seconde Guerre mondiale, ce roman mêle récit historique et suspens psyhologique dans un scénario implacable.
Après le succès de son premier et précédent roman, Le confident, le nouvel opus "La Garçonnière" d'Hélène Gremillon est très attendu.
Camille vient de perdre sa mère. Peu après l'enterrement, elle s'attèle aux lettres de condoléance et aux remerciements de circonstance. Elle tombe sur une étrange lettre d'un certain Louis, qui parle de la vie de ce dernier au côté d'une Anna. Camille ne connait ni de Louis, ni d'Anna. Elle est éditrice et pense qu'il s'agit d'un début de manuscrit. Petit à petit, les lettres arrivent de plus en plus vite et Camille découvre qu'elle n'est pas si étrangère à l'histoire contée dans ces courriers...
Ce petit livre est un véritable bijou, un grand coup de coeur pour moi !
Je pense que je serais passée complétement à côté si MyaRosa n'avait pas fait un très bel article dessus et si ma collègue Ingrid ne me l'aurait pas aussi bien conseillé !
J'ai adoré le système de mise en abime, très bien mis en place par l'auteure. Nous avons tout d'abord l'histoire au présent de Camille, triste d'avoir perdue sa mère et dont la vie semble un peu confuse à ce moment là, puis nous avons les courriers de Louis, qui livre l'histoire d'Anna et d'une Madame M; et enfin nous avons la version de Madame M. La typographie est différente selon les narrateurs, cela permet de bien se repérer et de ne pas perdre le fil entre le présent et le passé.
Je parle beaucoup de courriers et de lettres, mais celles-ci sont assez longues et correspondent plus à des chapitres, qu'à de courtes lettres comme on peut le voir dans d'autres romans épistolaires.
L'auteure véhicule très bien les sentiments et réussit à nous conter la vie de ces personnages sans nous ennuyer une minute. On tourne les pages à un rythme fou pour enfin comprendre le vrai du faux et savoir comment le passé peut rattraper le présent à travers Camille.
Je ne comprends pas pourquoi on en a plus entendu parlé, il mérite vraiment d'être mis en avant !
Je l'ai conseillé à plusieurs personnes et elles ont adoré ! Si vous ne savez pas quoi lire cet été, prenez ce roman (en plus il est en format poche aux éditions Gallimard/Folio !)
Un roman saisissant, révélant tout ce dont la nature féminine peut-être capable pour arriver à ses fins, le tout écrit dans un style fluide et sans équivoque. Un premier roman remarquable !
magnifique roman sur la famille et l'identité...une intrigue parfaite ce qui donne à ce roman un tout autre relief.
Surprenant!
Le livre d'Hélène Grémillon vient de recevoir le prix du premeir roman de la ville de Saint-germain en Laye
Le choix d’un premier roman tient au hasard, qu’aucune unanimité de la critique n’est venue cette saison abolir. J’ai choisi celui-ci sur la seule base d’une interview prometteuse… Promesse tenue ! Tenue grâce à la réussite de l’intrigue. Si son point de départ est relativement simple – une jeune femme mariée, en mal de maternité mais stérile, se fait faire un enfant par une jeune fille amie – sa conduite est exceptionnelle, qui apparente le roman à l’univers des “Diaboliques”, où peuvent se reconnaître (entre autres) le recueil de nouvelles de Barbey d’Aurevilly (1874) et le film d’Henri-Georges Clouzot (1955) inspiré d’un roman de Boileau-Narcejac : les femmes sont au centre et s’y côtoient l’amour, l’adultère, la jalousie, le meurtre, la vengeance… Hélène Grémillon y va de son ingrédient original de désir d’enfant, et touille son affaire sur fond d’Occupation allemande.
Je l’imagine, le crayon levé ou les doigts suspendus au-dessus du clavier, réfléchissant à ce que la prochaine phrase ajoute, encore et encore du mystère autour de l’énigme qu’elle ne lèvera complètement qu’en toute dernière page. Je l’imagine, entourée de toute une documentation – une bibliographie est fournie à la fin du livre – qui lui permet de soigner “aux petits oignons” le mariage des trajectoires individuelles et d’un contexte impliqué.
L’imaginer ainsi, cette mijoteuse sur-douée, c’est rendre hommage au résultat impeccable qu’elle nous livre. Si Hélène Grémillon sait renouveler un tel exploit, elle entrerait dans le cénacle, pas vraiment français, des maîtres du thriller littéraire.
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