"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Paris, ville lumière, goûte en cette fin de XIXe siècle à la modernité. Réseaux à air comprimé, lignes téléphoniques, service de poste pneumatique : la capitale envisage d'aller plus loin encore et d'électrifier ses éclairages publics, de construire sa première ligne de métro, et... de révolutionner la manière de concevoir la vie et la mort. Enfin, le projet ne faisait pas partie des cartons du président Sadi Carnot. Mais l'éclosion d'une drôle de fleur, au sortir de cet hiver de 1889, pourrait bien venir bouleverser la vie des Parisiens... Le chrysanthème noir. Après avoir fleuri dans les cimetières de la ville, il frappe de son logotype le nom d'une société qui offre aux gens de biens et créateurs de ce monde un bien curieux marché... Espionnages, chantages et tractations occultes viennent se mêler au sein d'une histoire au suspense insoutenable, posant ici les bases d'une uchronie.
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--- Dépassée par le temps, comme toujours ---
J’ai probablement laissé ce deuxième tome un peu trop longtemps dans ma PAL, puisque j’ai eu du mal à raccrocher les wagons. Il faut dire que le récit est particulièrement complexe ! Heureusement, j’ai fini par retrouver mes marques, bien que l’auteur essaie volontairement de nous induire en erreur et ce, dès le prologue. En un sens néanmoins, c’était appréciable !
--- Un problème de rythme ? ---
Dans ma critique du premier volet, j’expliquais à quel point j’avais eu du mal à rentrer dans l’histoire. Ce fut également le cas dans Le Chrysanthème noir. Ce n’est qu’après une longue introduction d’environ 200 pages, que j’ai fini par me prendre au jeu.
Alors, certes, l’auteur s’en sert pour concevoir une intrigue terriblement bien ficelée, incroyablement dense, cependant… J’ai dû me faire violence pour poursuivre ma lecture, rebutée par des passages de plus en plus énigmatiques, durant lesquels je ne savais même pas quel personnage était mis en avant ! N’est-ce pas dommage ?
--- Mais où sont passés le Khan et Bertillon ? ---
Moi qui avais eu toutes les peines du monde à m’attacher à ce duo mal assorti, voilà qu’on le perd presque de vue. D’autres personnages occupent en effet le devant de la scène, ce qui m’a particulièrement frustrée. À nouveau, il m’a fallu appréhender de nouvelles personnalités, découvrir leur passé et, surtout, comprendre leur rôle, ce qui n’est jamais une mince affaire avec Feldrik Rivat.
Ceci étant dit, j’ai apprécié suivre Clémence et le commissaire dans leurs pérégrinations. Ouf !
--- Le meilleur est pour la seconde partie ---
Lorsque j’ai accepté l’idée que les certitudes acquises dans la première enquête n’étaient que du vent, j’ai enfin plongé dans Le Chrysanthème noir. Et j’ai apprécié cette suite, ses rebondissements, ses révélations, multiples pour ainsi dire. Les personnages arborent un autre visage, complotent sans merci pour parvenir à leurs fins. Bref, j’ai adoré !
Et puis, s’il y a une chose qui n’a pas changé, c’est bien le style de Feldrik Rivat. Sa plume est agréablement mordante, quoiqu’un tantinet hermétique. Elle ne facilite pas notre entrée dans son imaginaire, mais confère un cachet inimitable à ses récits !
--- Quand tout devient limpide (ou presque) ---
Comme je le disais plus haut, Feldrik Riva prend son temps pour construire son intrigue. Néanmoins, c’est ce qui lui permet d’assurer un final grandiose. Dans les derniers chapitres, j’ai enfin relié les faits, obtenu des réponses à mes questions – toutes sauf une, mais comme ma lecture du tome précédent remonte à plus d’un an, j’ai sûrement loupé quelques chose. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas cherché à démêler les fils du scénario, préférant me laisser porter par l’histoire. La surprise n’en fut que plus grande !
Par contre, je n’ai pas l’intention de lire la saga préquelle, nommée Paris-Capitale. En effet, même si j’ai finalement pris plaisir à lire La 25e heure, je suis découragée à l’idée de subir, une fois encore, 200 pages d’introduction avant de rentrer dans le vif du sujet. Tant pis !
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