"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le second roman de l'auteur du Démon de la Colline aux Loups (35 000 lecteurs) ? Un road movie gitan.
Écoutez bien ce que je vais vous dire parce que dans l'instant c'est la nuit qui parle pas moi et c'est une voix pure, alors je serai pas capable de la refaire ensuite.
Gio a vingt ans, peut-être un peu plus. Sa vie n'est plus la même depuis qu'un lâche lui a planté un tournevis dans le crâne. Désormais, Gio voit ce que peu de gens devinent. La beauté de la nuit. L'appel des chouettes. La grandeur de ses amis Papillon et Dolores. Étonnant road movie gitan, Le Chien des étoiles est le roman de leur destin, un périple cruel et doux dans le monde des humains.
Avec ce second roman, l’auteur nous entraine dans le monde des gitans. Il raconte l’histoire d’un trio dont le personnage principal ,Gio, est un véritable colosse de vingt ans qui sort de l’hôpital après avoir reçu un coup de tournevis dans le crâne. De retour dans sa famille, il rencontre Papillon, un jeune sourd et muet avec son propre langage signé et Dolorès, seize ans, qui est piégée dans son rôle de jolie poupée qu’on lui impose. Suite à de tragiques évènements, tous trois vont s’enfuir en montant dans un train de marchandises. Nous allons alors être entraînés à lors suite dans un road-trip qui les mènera tous les trois vers leur destin.
Comme dans le premier roman « Le démon de la colline aux loups »,les personnages tout aussi candides sont marqués par un destin qui les déborde et par la violence, omniprésente dans l’écriture. Malgré l’acharnement de ce destin, ils sont tous trois déterminés à tracer leur chemin dans leur temps de vie.
En plus de la violence du monde et de l’adversité, l’auteur aborde surtout la pureté du lien, qui, quand il est sain, peut unir les êtres mais également son pendant, à savoir l’atrocité de la perte et comment on recrée un monde atour d’une telle perte pour ne pas sombrer. Ces thèmes sont portés par des personnages habillement construits et percutants.
La langue est drue pour raconter l’espérance, la solidarité, la résilience et l’amour de son prochain.
Un roman, qui, une fois de plus, est véritable uppercut.
Un livre que j’ai lu dans le cadre du prix @leromandesetudiants avec @franceculture
Et c’est sûrement l’ouvrage que j’avais le plus envie de lire dans la sélection.
Au tout début du mois, j’ai assisté à une rencontre virtuelle avec l’auteur.
Malheureusement je n’avais pas encore lu le livre, mais ça m’a donné d’autant plus envie de le découvrir.
Dans ce roman, il règne une ambiance vraiment sombre.
L’histoire n’apporte que très peu, voire pas d’espoir.
Tout est très noir.
Ça nous donne vraiment une sensation que le monde est entièrement mauvais.
L’histoire est sombre, mais j’avoue que j’ai eu beaucoup d’attachement aux personnages.
Notamment Gio.
Un trio de personnages confrontés à des épreuves difficiles.
J’ai eu à plusieurs reprises de la peine pour eux.
Beaucoup de violence dans ce récit,
autant dans les épreuves, l’histoire et l’écriture.
C’est une plume vraiment très brute et crue.
J’ai beaucoup aimé ! Plus qu’à lire le premier roman de l’auteur !
Découvert avec la lecture uppercut du « Démon de la Colline aux Loups », Dimitri Rouchon-Borie revient en cette rentrée avec « Le Chien des Étoiles ».
Après une grave agression qui l’a sévèrement blessé au crâne, et une longue hospitalisation, Gio, un jeune Gitan de vingt ans revient dans sa famille. Il y découvre deux nouveaux membres, à la périphérie : une adolescente, Dolorès, et un jeune garçon, Papillon. Quand la menace se rapproche, Gio décide de fuir avec les enfants, en train, pour les protéger et tenter de trouver un endroit sûr pour les accueillir …
J’ai retrouvé dans ce livre l’écriture puissamment évocatrice de l’auteur. Si ce roman est moins sordide que le précédent, Dimitri Rouchon-Borie ne joue toujours pas la carte du feel good : le récit est sombre, rempli de violence, de concupiscence et de mesquinerie. Cependant Gio est un personnage attachant, protecteur, et qui ne perd pas espoir en le genre humain.
Il y a de très belles scènes dans ce livre, on y croise également de beaux moments de lumière dans l’obscurité. Dommage cependant que cette fuite permanente imprègne le récit d’un rythme linéaire et trop rapide par rapport à la longueur du roman : les étapes se succèdent, les personnages secondaires aussi, et j’ai parfois eu l’impression que certains disparaissaient aussi vite qu’ils étaient arrivés, tout comme deux personnages dont j’aurais aimé qu’ils nous accompagnent plus longtemps.
La toute dernière phrase est… éclairante, petite offrande de l’auteur à la fin de ce conte initiatique cruel.
Dans la fuite, est perçue la sagesse de celui qui écoute les murmures de la nuit. Une chouette, et Gio, fils de gitan, 20 ans, a le regard tourné vers l’ailleurs, loin de la violence des clans, du sang coulé par la vengeance des hommes ; Gio, qui prend sous son aile le sauvageon muet aux airs d’adulte, un gamin, Papillon, et la belle Dolores, 16 ans, convoitée par les mâles. Un trio guidé par la Vierge Noire aspirant à poser leurs hardes là où rayonne un bonheur timide. Dimitri Rouchon Borie décrit des lendemains qui ne chantent pas, les mots étouffés dans un passé qui colle à la peau tel un suaire noir, un passé que Gio tente d’oublier dans la douleur recherchée expiant les remords, un étranger qui dérange là où il passe, qui préfère les bêtes aux gens ; ce livre est un voyage empli d’émotions côtoyant le sombre et la lumière avec peu de mots.
Gio, un jeune gitan, sort de l'hôpital après une altercation dans laquelle il a reçu un coup de tournevis dans le crâne. Bien amoché, il retourne chez lui. Mais il n'est plus tout à fait le même... Alors que son père l'accueille en lui promettant violence et vengeance, lui ne pense qu'à la nuit et au chant des chouettes, il ne veut que douceur dans ce monde rempli de rivalité crasse. Contraint à prendre la route, il se promet de prendre soin de deux silencieux : Dolores, une lolita et Papillon, un jeune garçon qui ne parle pas. Décidé à prendre soin d'eux et à les sauver de la violence des hommes, il rencontrera lors de ce voyage, que l'on peut qualifier d'initiatique, des personnes interlopes et manipulatrices et devra faire face à des situations qui le conforteront dans son ressenti que seule la nuit est belle et sécurisante.
Comme nous l'attendions, ce roman est noir et brutal, mais la lumière n'est pas loin avec Gio, ce garçon meurtri qui ne cesse de voir le beau et trouve l'apaisement sur ce fil ténu tiré entre la noirceur du jour et la beauté apaisante de la nuit.
Le rythme est soutenu et haché, les phrases sont courtes, le style de l'auteur est oral, dur, cru, percutant, un peu à la Céline, mettant en valeur une certaine poésie humaine. On ressort de cette lecture étourdi et bousculé, frappé par ce tourbillon de violence. C'est un roman atypique, une ode à l'amitié et à l'amour mais aussi une illustration de l'humanité dans tout ce qu'elle a de plus sombre.
Avec ce titre, Dimitri Rouchon-Borie frappe fort, encore une fois, et émeut son lecteur, tout comme il l'avait fait avec son premier roman Le Démon de la colline aux loups.
Une réussite!
"La nuit tombe et ça met Gio dans un état second. Il sent revenir l'appel des chouettes et des ombres, les vols silencieux et les étoiles au-dessus des nuages. Il pince le fil imaginaire, et il se demande s'il peut s'enfuir par là."
Une agression qui aurait pu lui coûter la vie a changé à tout jamais Gio, en lui donnant un petit supplément d’âme, une faculté particulière de ressentir et de percevoir. Flanqué de deux gamins fragiles, le gitan prend la route qui le mènera vers des rencontres à haut risque. Jusqu’au drame de trop …
Il suffit de quelques lignes pour se prendre en pleine figure l’efficacité et la flamboyante de cette écriture. Bien que différente dans la forme de cette prouesse qu’a été Le démon de la colline aux loups, le style est ici aussi percutant !
Tel un conte, hors du temps et peuplé de personnages aux confins du réel, la noirceur du décor contraste avec la caractère lumineux de Gio dont l’humanité irradie les pages jusqu’à l’incandescence .
Aussi séduite que par Le Démon de la colline aux loups, ce roman est pour moi un grand coup de coeur
240 pages Tripode 17 août 2023
Comment raconter cette histoire d’amour, d’amitié sans trop la dévoiler ? Je vais faire simple : Gio, 20 ans, est gitan. Un membre d’une « bande rivale » lui a planté un tournevis dans le crâne. Gio a survécu.
A son retour de l’hôpital, il doit à nouveau affronter la violence. Une violence qui provoquera la mort de ses parents. Le jeune homme décide alors de quitter son clan pour vivre une autre vie que celle qu’on lui impose. Il emmène avec lui Dolores et l’enfant surnommé Papillon.
Ensemble, ils vont tenter de se construire une vie meilleure mais la violence du monde va les rattraper.
J’ai été frappée par la beauté de l’écriture de Dimitri Rouchon-Borie que je découvre avec ce roman.
La quête de Gio, Dolores et Papillon pour la liberté, l’amour et leur humanité m’a profondément touchée.
» Gio a encore le goût du café frais dans la bouche et ça éteint un instant celui des cauchemars, cette trouille que personne ne peut comprendre. «
» Le chien des étoiles » est pour moi un grand roman, dont on ne parle pas assez. Les Editions Le Tripode ont un excellent catalogue dont toutes les couvertures sont magnifiques.
Perplexe devant mes réactions: d'un côté,la noirceur,la violence me rebutent;de l'autre,l'écriture complexe car proche de l'oralité tout en étant poétique,que de métaphores!!!!le lecteur est plongé dans un autre monde où sexe,appât du gain côtoient pureté et bienveillance...
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résumé très condensé cette fois mais qui en sous-entend long