« Je sais que cela vous paraîtra sans doute tiré par les cheveux, dis-je à Elisabeth Vrba, mais si l'on me demandait : « A quoi sert un gros cerveau ? », je serais tenté de répondre : « A trouver son chemin en chantant dans le désert... » Elle dit en souriant : « Moi aussi je crois que les hominidés étaient nomades.» » Bruce Chatwin.
Nouveau nomade, Bruce Chatwin est parti en chasse. Sur les pistes d'Australie - mais aussi chez Konrad Lorenz ou chez les Babyloniens -, il flaire, il renifle, il traque la condition humaine, oubliée, perdue, celle qui était à l'origine...
« Tout bien considéré, il n'y a que deux sortes d'hommes dans ce monde : ceux qui restent chez eux et les autres » (R. Kipling). Et comme dit J.-G. Hamann : « Quand mes pieds reposent, mon esprit cesse également de fonctionner. »
Très beau livre sur les aborigènes et leur rapport à la nature. On découvre que chaque ancêtre des aborigènes en traversant le pays, a laissé des indices de son passage sous forme de une suite de mots et de notes de musique. Ces "sillons" ou "pistes de rêve"seraient ainsi les « voies » de communications entre les tribus les plus éloignées. On a aussi accès à leur art notamment les peintures qui sont bien loin d'être naïves. Elles permettent d'appréhender le territoire. Et cela met en valeur le pointillisme non pas à la Seurat mais typiquement australienne puisque ce pointillisme a toujours été utilisé dans la manière de peindre des Aborigènes et les plus anciennes traces archéologiques, qui remontent à des dizaines de milliers d'années,sont quelques points gravés dans la pierre, retrouvés dans le nord de l'Australie.
je le recommande vivement car c'est vraiment une belle ballade à la découverte d'un peuple que l'on a tendance à mettre au banc de la société alors qu'ils possèdent de belles richesses notamment humaine
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