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L'Angleterre de Tony Blair entre dans le nouveau millénaire, et les héros de Bienvenue au club dans l'âge mûr. Vingt ans après, qu'ont-ils fait de leurs idéaux de jeunesse ? N'auraient-ils d'autre choix qu'entre compromissions et immobilisme ? Seul l'affreux Paul, leur cadet, un politicien opportuniste, semble s'adapter à ces temps nouveaux et aux nouveaux cercles du pouvoir. Mais si les utopies des années soixante-dix semblent maintenant lointaines, il suffit de bien peu pour faire resurgir les fantômes du passé... Jusqu'à ce que le cercle se referme. Tout en déroulant la chronique de l'histoire immédiate, du choc de la mondialisation à la guerre en Irak, Jonathan Coe fait le portrait d'une génération en proie à d'irréductibles contradictions. Impitoyable satiriste, il brosse un tableau ravageur de l'Angleterre de Tony Blair, qu'il dénonce avec la fureur vengeresse jadis réservée au thatchérisme. Ce roman est celui d'un conteur à l'habileté diabolique. D'une lucidité aussi réjouissante qu'inconfortable, il se fait le miroir non seulement d'un pays, mais d'une époque tout entière. Et le diptyque que composent Bienvenue au club et Le cercle fermé constitue une fresque aussi ambitieuse et aussi aboutie que Testament à l'anglaise.
Lecture faite de Bienvenue au club, je n'avais qu'une hâte, lire la suite pour savoir ce qu'étaient devenus les jeunes héros. Le cercle fermé me les a donc fait retrouver une vingtaine d'années après, à l'approche du nouveau millénaire.
J'ai donc pu rencontrer à nouveau avec plaisir Benjamin Trotter, toujours un peu décalé, son frère Paul élu maintenant député travailliste, leur sœur, Loïs, incomplètement remise de la mort de Malcolm, Doug devenu journaliste, Philip également, mais divorcé de Claire qui elle revient d'Italie et a toujours du mal à accepter la disparition de Miriam, sa sœur, disparue 20 ans plus tôt. J'ai retrouvé également Culpepper, Steve Richards, Hardings et d'autres encore. À cette liste de quadras s'ajoutent leurs conjoints ou conjointes, leurs enfants, bref un beau panel de personnages. C'est à travers l'histoire de tous ces personnages et en nous racontant leur vie avec leurs succès ou leurs désillusions que Jonathan Coe va réussir à nous faire participer à la vie durant ces années et à accéder à la grande Histoire. C'est ainsi que, le roman débutant en décembre 1999, nous revivons avec Benjamin cette crainte des dernières heures du millénaire où tous les systèmes informatiques du monde avaient le risque d'être anéantis.
Si l'auteur a dénoncé les années Thatcher dans Bienvenue au club, il n'y va pas non plus de main morte avec Tony Blair. La mondialisation s'impose, la plus grande manifestation depuis les années 70 a lieu avec la fermeture annoncée de Rover, filiale de BMW. L'invasion de l'Irak est source de division et on assiste à un regain de popularité pour l'extrême-droite.
Difficile donc pour nos héros souvent en prise avec les fantômes du passé, de se faire une place et de réussir leur vie privée et leur vie professionnelle.
Beaucoup de mélancolie et de tendresse dans ce livre mais aussi, comme souvent avec l'auteur, beaucoup d'humour. En effet, comment ne pas céder au rire lorsque Doug explique à Benjamin, la règle mise en place entre lui et sa femme Frankie et qu'il appelle la règle du sexe : "Un jour sans sexe pour chaque gros mot ordinaire. Deux jours pour P..., et trois jours pour e...".
Avec ces deux romans, Jonathan Coe livre une fresque aboutie de notre époque et nous oblige à la revisiter consciencieusement pour en distinguer toute la cruauté et tout ce qui va pouvoir en découler.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
C'est avec un réel plaisir que j'ai retrouvé l'ensemble des protagonistes de "Bienvenue au club".
Jonathan Coe décrit cette fois la société anglaise des années 90 (après celle des années 70 dans le premier volet) et il faut bien avouer qu'il le fait toujours avec le même talent.
On retrouve cette écriture fluide et surtout ce mélange subtil entre histoire personnelle des protagonistes et histoire avec un grand H. Les personnages ont bien "grandi" et après les premiers amours des étudiants du premier volet, place maintenant à la vie de famille, aux enfants, aux mariages et aux divorces, aux carrières plus ou moins bien réussi... Bref, la "vraie vie". Et cette vie "ordinaire" va côtoyer les évènements de ces années comme le choc du 11 septembre, la politique anglaise, les délocalisations d'usines...
Tout sonne toujours très juste que vous ayez connu cette période ou non. On s'identifie à un ou plusieurs personnages sans aucune difficulté. C'est agréable à lire et on ne s'ennuie jamais malgré la taille imposante du livre notamment grâce à une construction intelligente avec des sauts temporels judicieusement choisis et placés.
Le diptyque s'est transformé en triptyque avec la sortie récente de roman "le cœur de l'Angleterre" qui promet de retrouver les personnages avec un nouveau saut de 20 ans ce qui nous amène à l'année 2010, période intéressante avec le brexit, la montée du populisme, les évolutions de notre société (numérique, consommation...).
Il y a de la matière pour faire de nouveau un roman comme Jonathan Coe en a le secret.
Je me lance immédiatement dans cette lecture tant je suis impatient de retrouver ces personnages terriblement "normaux".
Pour revenir à ce roman, je le recommande sans hésiter à tout ceux qui ont aimé le premier volume ! A consommer sans modération.
Ma note : 4,5/5
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