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Quand la catastrophe de la guerre s'abat sur tout le monde, et quand les petits deviennent les jouets des deux camps, les explications traditionnelles n'expliquent plus rien, il ne reste que des lambeaux de raison auxquels se rattacher : destin, chamane, proverbes, morale confucianiste, esprits, sagesse des nations. Pourtant il faut survivre.
Kilnyô, jeune veuve, d'une famille ruinée, victime d'un viol (c'est-à-dire déjà trois formes d'exclusion), met au monde un enfant qui disparaît, à la fin de l'occupation japonaise. On devine que toutes les catastrophes sont convoquées. Kilnyô s'attache à chacun de ses bourreaux comme à ses seules certitudes et ne cesse de traverser le pays à la recherche de son enfant, malgré les dangers de la guerre et la mort qui rôde à chaque instant.
Histoire de femme écrite par un homme ? Kim Chuyông a fait de l'aveuglement positif de son héroïne le sujet même de sa fiction. C'est parce qu'elle est coréenne, postule l'auteur, qu'elle fait preuve d'une inébranlable volonté, même dans les pires situations. Bornée, obstinée, Mère Courage, sans doute, mais c'est à travers le brouillard des souffrances et des misères, la fumée des bombes et l'aveuglement des malheureux, qu'elle parviendra à reconnaître le seul partenaire possible qui aura de son côté franchi autant de barrières infranchissables. Que ce soit un paria communiste est unique, en 1986, dans la littérature sud-coréenne.
Je continue mes lectures sur la Corée. Ce texte est le portrait d’une mère courage et décrit de façon terrible la vie d'une femme face à la guerre.
L'auteur nous parle de l’histoire de la Corée et en particulier, la guerre qui s’ensuit après l’occupation de ce pays par le Japon. une jeune femme, Sin Kiiyô, veuve, sans héritier mâle est violée par un paysan dans la maison de sa belle-mère. Enceinte, elle est obligée de quitter cette maison et va déambuler sur les routes du pays, routes ravagées par la guerre civile entre les Rouges (Communistes) et les Conservateurs. Elle recherchera son premier enfant, le père de celui-ci, elle retombera enceinte et gardera cet enfant et parcourera les routes. Ce portrait de cette femme est terrible et pas toujours compréhensible. Pour elle et le confucianisme, le malheur est dû au destin qui prend ici le son des grondements de tonnerres (d'où le titre). face à son destin, personne ne peut s'y soustraire mais quel parcours de vie. Des pages terribles de la guerre, des méfaits, des situations dans des villages pendant les guerres civiles. Des portraits de femmes qui sont les victimes de ces situations. Un livre terrible mais aussi des pages de courage.
Une lecture qui nous parle de la guerre civile en Corée mais qui est un texte universelle sur les méfaits de la guerre et de situations individuelles dans des moments terribles. Des pages terribles mais aussi des moments de fraternité, de courage. Et le portrait d'une femme excessivement courageuse malgré tous les malheurs qu'elle subit sur ces routes.
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