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Frère cadet de Georges Simenon, Christian fut élevé à ses côtés par une mère bigote qui le chérissait et traitait son aîné d'incapable.
Proie idéale pour le rexisme, parti d'extrême-droite fondé en Belgique par Léon Degrelle, braillard intarissable, Christian s'égara dans la collaboration et participa activement à une effroyable tuerie.
De son côté, Georges menait la vie de château en Vendée. Livres à succès, femmes et films. Comment se défaire de ce frère encombrant qui allait salir sa réputation?
Christian, se sachant condamné à mort, s'engagea dans la Légion et disparut sans laisser de traces ...
Portrait croisé de deux êtres au destin opposé, L'autre Simenon est un roman à double face, où la mise en lumière de l'un révèle la part d'ombre de l'autre. C'est aussi le portrait d'une époque. Un tableau de faits troublant, porté par une langue implacable, qui parle du passé pour mieux dire le présent.
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Adulé par sa mère, plutôt ignoré par son père, Christian SIMENON est le frère cadet de Georges, célèbre écrivain, connu pour ses romans mais moins pour sa vie dans les années 40 à 45.
Autant Georges est homme de caractère, un gagnant, maître de sa vie, autant Christian, sans ambition, peine à se trouver une identité. Sans grandes convictions, il vit dans une famille catholique et se dirige vers le parti rexiste, nationaliste et anti-bolchevique né en 1936 en Belgique, fréquenté notamment par une horde de moutons de panurges, sans grands esprits critiques mais plus volontiers acquis aux causes d’un DEGRELLE, tribun aux discours fascisants. C’est lors d’un de ces grands meetings à BRUXELLES que Christian se trouve une raison d’exister et est happé dans une spirale de violence et d’horreurs. En même temps, Georges traverse les épreuves du temps sans grande inquiétude et tient son rang d’écrivain loin des restrictions en tout genre de la guerre, ne se privant d’aucun plaisir.
Les deux frères se voient rarement, ils se rencontreront en 1944, à PARIS. A ce moment-là, Christian existe, son destin est scellé. De son côté, Georges prépare cette rencontre et se fait conseiller. Pour lui, elle est essentielle... son avenir en dépend…
Si le titre ne concerne que « l’autre Simenon », le roman dévoile aussi l’histoire de Georges. Son attitude avec l’ennemi assombrit bien son image, mais son talent, l’argent, sa renommée l’ont protégé. Je me demande d’ailleurs si l’auteur ne s’est pas servi du frère méconnu pour dévoiler la face cachée de Georges. Toutefois c’est Christian, faible, sans personnalité, inexistant, qui va marquer tristement la fratrie. Une simple attention, un signe de reconnaissance, l’amour d’un frère n’auraient-ils pas pu empêcher que cet homme devienne un criminel ?
Je n’ai jamais été fan de Maigret, mais après cette lecture, je suis encore moins tentée …
J’ai apprécié cet ouvrage pour les informations qu’il délivre, mais je n’ai guère aimé la forme. En effet, plusieurs paragraphes de qualificatifs tous homonymes et tous plus horribles les uns que les autres pour appuyer une description détaillé des vingt-neuf meurtres perpétrés par Christian à Courcelles… « une balle en pleine tête entre les deux yeux, d’où s’écoulait de la gelée de veau, sorte de suif, de bile ou de saindoux… » ou bien les conditions des légionnaires en Russie… « ils avalaient le cœur et la langue des canassons crevés… » Une écriture plus « soft » aurait permis de resserrer un peu le texte dans sa longueur, et n’aurait rien enlevé à l’idée que je pouvais me faire des atrocités.
Malgré ce « too much », je conseille de le lire, il y a des choses qu’il faut savoir !
J'ai mis une étoile parce que ce n'est quand même pas rien d'écrire un livre. Je respecte. Je vous en dirai plus demain...
Les Explorateurs de la rentrée littéraire
Christian a grandi dans l’ombre de son frère aîné Georges Simenon. Sans personnalité, sans ambition, il se contente de vivre sans vagues ni heurts jusqu’au jour où il assiste à un meeting de Léon Degrelle du parti rexiste. Complètement hypnotisé par ce leader charismatique et braillard, il va suivre le troupeau aveuglément et collaborer activement.
À la fin de cette lecture, l’avis que j’avais à la page 100 a peu changé. Je suis assez déçue par ce roman. Je trouve que le personnage de Christian reste relativement secondaire. L’auteur se concentre plutôt sur l’histoire du rexisme et Christian Simenon n’est finalement là que pour personnaliser la grande Histoire. De même, je trouve que les quelques passages qui se rapportent à Georges Simenon n’apportent pas un grand intérêt au déroulé de l’histoire. Ils mettent souvent en avant les mêmes traits de caractère (surtout les travers) de Georges. Certes, cela permet de bien marquer le fossé qui existe entre les deux frères mais j’ai rapidement eu la sensation de tourner en rond. Je connaissais peu le contexte belge durant la Seconde Guerre mondiale ce qui m’a permis malgré tout de trouver le fond intéressant.
Au delà de l’histoire, je n’ai pas été convaincue également par le style d’écriture de Patrick Roegiers. Cela a d’ailleurs sûrement eu une influence importante sur ma façon de recevoir l’histoire. L’écriture est très rythmée et stylisée et les hyperboles sont omniprésentes. Ce style s’accorde bien avec la terrible mécanique de séduction et d’embrigadement du parti Rex et la manière dont Christian va y sombrer. Je comprends l’intention de l’auteur mais cela m’a empêchée d’entrer réellement dans l’histoire. Ce fut au final une lecture intéressante mais qui ne m’a pas apporté autant de plaisir que je le pensais de prime abord.
Mon avis à la page 100.
Dans une écriture pleine d’emphase, Patrick Roegiers nous présente le mouvement rexiste et son leader, Léon Degrelle, ainsi que Christian Simenon, frère du célèbre Georges Simenon. Je suis un peu surprise par ce début car Christian n’est vraiment pas le centre de l’attention. L’auteur s’est beaucoup plus tourné vers le rexisme, son Chef et comment ce parti s’est progressivement implanté dans le décor politique belge. Bien que le sujet soit intéressant, je ne suis pas sensible à l’écriture de Patrick Roegiers et cela m’empêche pour le moment d’entrer vraiment dans l’histoire. J’attends de voir la suite…
Rendez vous de la page 100 :
Christian Simenon est une proie facile à l'heure où le mouvement Rex surgit et cherche à rallier d'autres citoyens dans leurs rangs. Garçon paumé sans vraiment d'avis sur la politique, il reflète l'homme partant à la quête de son identité. Mais Christian se laisse séduire par Léon Degrelle (chef à la tête de Rex) et va jusqu'à se laisser enrôler. À l'inverse Christian a un frère Georges qui sait parfaitement où il veut aller et quel sens donner à sa vie. Grand écrivain reconnu, il mène une vie paisible et luxueuse avec sa femme qu'il couvre de bijoux.
Deux portraits se font face et la menace de Rex persiste... un roman qui se veut attrayant par sa rédaction, passionnant par son histoire... je suis impatiente de découvrir ce qu'il va se passer !
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Christian est le frère cadet de Georges Simenon, auteur à succès. Bien qu'ils aient eu la même éducation, leurs vies ont pris des chemins très différents.
L'un menant la vie de château, l'autre attiré par le côté obscur de la vie politique belge au point de s'engager dans le rexisme, l'extrême-droite belge.
Néanmoins, il semblerait que le personnage principal de ce roman soit le rexisme. Il est décrit en long, en large et en travers. Une véritable ode.
Je ne vais pas mentir, j'ai détesté ce livre. C'est dur à dire quand comme moi on aime et on respecte l'écriture.
Tout d'abord, le style narratif rend la lecture très compliquée. L'auteur passe du coq à l'âne, on a du mal à saisir où il veut en venir.
Les nombreux dialogues insérés au hasard des paragraphes donnent un style très décousu et fort peu agréable.
C'est un portrait croisé de deux frères mais on se perd dans les descriptions sans fin du rexisme et de son leader, Léon Grenelle.
Et j'en arrive donc au second point qui a créé chez moi une sorte de malaise.
J'ai senti (ou ressenti plutôt) une certaine forme de complaisance de l'auteur (du narrateur) pour les théories du rexisme. L'utilisation répétée de certains termes ("nègre", par exemple) sonne comme si l'auteur se repaissait de ces termes tout en se servant du narrateur comme justification. Passons également sur la citation de Mussolini ou la description du régime d'Hitler...
Alors, je ne connais pas Patrick Rogiers ( et si je puis me permettre, j'aurais choisi une autre couverture à la place de l'éditeur, celle-ci fait un peu peur ), mais je n'ai cessé de me demander s'il admirait, justifiait, rejoignait lui aussi ces thèses fascistes et racistes.
Et cela m'a vraiment empêchée d'aller au bout de la lecture. Réellement, c'était trop dur pour moi, malgré plusieurs tentatives.
Ni le thème, ni le style, ni le rythme de ce roman n'ont réussi à capter la lectrice boulimique que je suis. Un véritable contre-exploit.
Non seulement je ne recommande pas cet ouvrage, mais je ne vais même pas l'offrir à quoique ce soit.
Ou alors à quelqu'un que je n'aime pas...