"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Le bonheur des Belges », ou une histoire baroque et surréaliste de la Belgique en 450 pages.
Un jeune garçon de 11 ans, qui n’a ni nom ni parents, se balade à travers le temps et l’espace belge pour tenter de raconter ce pays improbable.
On commence sur le champ de bataille de Waterloo, où il tutoie Victor Hugo, avant d’aller à Bruxelles pour assister à la Révolution belge de 1830, et de poursuivre à l’Expo universelle de 1958. On s’enfonce ensuite dans les bourbiers flamands, de la bataille des Éperons d’or en 1302 aux tranchées de l’Yser pendant la Première Guerre Mondiale, avant d’aller pédaler sur le Tour des Flandres, incontournable monument du cyclisme. On y croise, dans un anachronisme totalement assumé, tout ce que la Belgique a compté de célébrités, de Tintin à Annie Cordy, en passant par Spilliaert, Arno, Breughel, la Malibran, Yolande Moreau, Justine Hénin, le cheval Bayard et les 4 fils Aymon, et même Marc Dutroux, et un tas de références qui n’évoqueront pas grand-chose aux non-initiés. On ne nous épargne pas non plus le chocolat, les frites et la bière.
Je n’ai pas compris ce que l’auteur a voulu faire avec ce roman, à part y exposer sa nostalgie belgicaine (une Belgique très bruxello-flamande, d’ailleurs). Son livre est érudit, encyclopédique, et se veut drôle et fantaisiste, un joyeux « brol » sans doute.
En ce qui me concerne, je l’ai trouvé ennuyeux à mourir, en dehors de quelques bribes aux allures d’extraits de guide touristique ou de Wikipédia, qui m’ont appris certaines choses. A part ça, c’est un fatras d’énumérations sans queue ni tête, de conversations absurdes et d’humour potache pas drôle. Arrivée péniblement à la moitié, j’ai lu le reste en diagonale.
Ce bouquin pompeux et indigeste ressemble à un exercice de style ou à un tour de force, mais pour moi c’est loin de suffire à en faire un bon roman.
#LisezVousLeBelge
Bijou d'écriture qui me réconcilie avec Proust. Un grand plaisir à le lire où il y a beaucoup d'humour.
Adulé par sa mère, plutôt ignoré par son père, Christian SIMENON est le frère cadet de Georges, célèbre écrivain, connu pour ses romans mais moins pour sa vie dans les années 40 à 45.
Autant Georges est homme de caractère, un gagnant, maître de sa vie, autant Christian, sans ambition, peine à se trouver une identité. Sans grandes convictions, il vit dans une famille catholique et se dirige vers le parti rexiste, nationaliste et anti-bolchevique né en 1936 en Belgique, fréquenté notamment par une horde de moutons de panurges, sans grands esprits critiques mais plus volontiers acquis aux causes d’un DEGRELLE, tribun aux discours fascisants. C’est lors d’un de ces grands meetings à BRUXELLES que Christian se trouve une raison d’exister et est happé dans une spirale de violence et d’horreurs. En même temps, Georges traverse les épreuves du temps sans grande inquiétude et tient son rang d’écrivain loin des restrictions en tout genre de la guerre, ne se privant d’aucun plaisir.
Les deux frères se voient rarement, ils se rencontreront en 1944, à PARIS. A ce moment-là, Christian existe, son destin est scellé. De son côté, Georges prépare cette rencontre et se fait conseiller. Pour lui, elle est essentielle... son avenir en dépend…
Si le titre ne concerne que « l’autre Simenon », le roman dévoile aussi l’histoire de Georges. Son attitude avec l’ennemi assombrit bien son image, mais son talent, l’argent, sa renommée l’ont protégé. Je me demande d’ailleurs si l’auteur ne s’est pas servi du frère méconnu pour dévoiler la face cachée de Georges. Toutefois c’est Christian, faible, sans personnalité, inexistant, qui va marquer tristement la fratrie. Une simple attention, un signe de reconnaissance, l’amour d’un frère n’auraient-ils pas pu empêcher que cet homme devienne un criminel ?
Je n’ai jamais été fan de Maigret, mais après cette lecture, je suis encore moins tentée …
J’ai apprécié cet ouvrage pour les informations qu’il délivre, mais je n’ai guère aimé la forme. En effet, plusieurs paragraphes de qualificatifs tous homonymes et tous plus horribles les uns que les autres pour appuyer une description détaillé des vingt-neuf meurtres perpétrés par Christian à Courcelles… « une balle en pleine tête entre les deux yeux, d’où s’écoulait de la gelée de veau, sorte de suif, de bile ou de saindoux… » ou bien les conditions des légionnaires en Russie… « ils avalaient le cœur et la langue des canassons crevés… » Une écriture plus « soft » aurait permis de resserrer un peu le texte dans sa longueur, et n’aurait rien enlevé à l’idée que je pouvais me faire des atrocités.
Malgré ce « too much », je conseille de le lire, il y a des choses qu’il faut savoir !
J'ai mis une étoile parce que ce n'est quand même pas rien d'écrire un livre. Je respecte. Je vous en dirai plus demain...
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