Dix lectures indispensables qui ont marqué l'année : à lire ou à offrir sans hésiter !
Dans un hôtel berlinois, Maurice Swift rencontre par hasard le célèbre romancier Erich Ackerman qui lui confie son lourd passé, et lui permet de devenir l'auteur qu'il a toujours rêvé d'être.
Quelques années plus tard, Maurice Swift s'est enfin fait un nom ; il a désormais besoin de nouvelles sources d'inspiration. Peu importe où il trouve ses histoires, à qui elles appartiennent, tant qu'elles contribuent à son ascension vers les sommets.
Des histoires qui le rendront célèbre, mais qui le conduiront aussi à mentir, emprunter, voler. Ou pire encore, qui sait ?
Roman troublant des ambitions démesurées, L'Audacieux Monsieur Swift raconte combien il est facile d'avoir le monde à ses pieds si l'on est prêt à sacrifier son âme.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Sophie Aslanides « Une plume vive qui excelle aussi bien à installer le malaise qu'à la dissiper par un éclat de rire. » « Cette aptitude à embarquer le lecteur, essoufflé mais captivé, jusqu'au point final. » « Le lecteur se sera surpris à dévorer ce roman avec une effrayante voracité » Le Monde des livres « Thriller littéraire de haute volée, mené avec une dextérité étourdissante » « Au fil des pages, on croise les fantômes de E.M. Forster, Patricia Highsmith, mais aussi Lauren Groff ou Balzac. » ELLE « Le virtuose irlandais John Boyne nous offre un roman aussi vénéneux que magnétique. » Le Journal du Dimanche
Dix lectures indispensables qui ont marqué l'année : à lire ou à offrir sans hésiter !
Un livre brillant et délicieusement bien écrit. John Boyne a vraiment une belle plume et manie les dialogues avec virtuosité. Cet ouvrage comporte plusieurs histoires en une, autour de son personnage central, Maurice Swift, un jeune homme arriviste, prêt à tout pour devenir et rester un écrivain reconnu.
De 1988 et sa rencontre avec le grand auteur allemand Erich Ackermann qui lui confie un lourd secret jusqu'à la fin des années 2010, le lecteur suit le parcours de cet homme opportuniste, capable de tout pour réussir. Le livre est rédigé comme un véritable thriller qui dépeint également le milieu littéraire où la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain.
Inutile d'en dire plus pour ne pas donner d'informations ou d'indices sur la progression narrative mais que les dialogues sont fluides, savoureux, teintés de second degré. John Boyne nous capte, nous attrape, nous fait à la fois détester son personnage principal mais aussi vouloir le suivre et le comprendre. Une belle claque littéraire !
Monsieur Swift est un jeune homme très beau et sans scrupule ; il écrit bien sauf qu'il n'a aucune imagination. Ce n'est pas grave, il volera les histoires des autres ; peu importe les dégâts à venir. Il est sans émotion, froid et calculateur.
L' auteur aime se moquer de l'industrie de l'édition et de la compétitivité des écrivains.
Dans ce livre, point de morale. Y aura t'il de la rédemption ? Il va falloir aller jusqu'au bout pour le savoir.
L'intrigue est brillamment structurée, les dialogues sont savoureux, l'humour est corrosif ; le tout est addictif.
Un roman qui vaut le détours
En 1988 (un an avant la chute du mur) Erich Ackermann (un écrivain allemand installé en Angleterre) rencontre à l’hôtel Savoy de Berlin, lors d’un déplacement professionnel (à l’aube de ses soixante-six ans) un jeune barman – anglais également – du nom de Maurice Swift. Homosexuel refoulé, le vieil écrivain succombe devant la beauté du jeune homme ambitieux, qui rêve depuis son enfance d’une extraordinaire carrière dans le monde littéraire. Avec honnêteté, Erich Ackermann lui reconnaîtra un style et une écriture de bonne qualité mais une imagination totalement dépourvue d’intérêt – don pourtant indispensable dans la profession … Cette attirance pour la « beauté du diable » va lui coûter fort cher …
L’auteur nous livre – encore une fois – une merveilleuse intrigue (sa plus aboutie à mon goût !) au cours de laquelle il analyse sans concessions la nature vraie d’une poignée d’écrivains (Ackermann, Dash, Edith et d’autres …) qui ont eu le malheur de croiser la route de son principal protagoniste : Maurice Swift – personnage qu’on n’a pas du tout envie de considérer comme un « héros » – Un style affirmé, un récit formidablement bien construit, une histoire terriblement révoltante et indéniablement réussie ! Un roman choral qui nous fait vibrer pendant cinq cents pages et un immense regret de devoir le refermer à la dernière ligne … John Boyne nous prouve qu’il est sans conteste un très grand écrivain de la littérature irlandaise contemporaine ! C’est un très gros coup de coeur en ce qui me concerne !
Ce roman est génial, c’est véritablement un coup de coeur pour moi, il m’a interpellée lors de ma dernière visite dans la médiathèque de ma ville et grand bien m’a pris de l’emprunter. J’aime beaucoup, je pense comme la plupart d’entre nous, les livres qui ont pour sujet tout ce qui se rapporte aux romans et à l’écriture, ici l’auteur nous sert une histoire passionnante sur la difficulté d’être écrivain, il nous propose un personnage culotté à qui rien ne semble faire peur. J’ai passé le week-end à dévorer ce livre, il me fallait absolument découvrir au plus vite les véritables intentions de ce Monsieur Swift.
Le personnage imaginé par John Boyne est bien plus qu’audacieux, il déclenche chez le lecteur une série d’impressions et de sentiments totalement différents, entre haine et admiration, colère et engouement, le moins que l’on puisse dire c’est que ce jeune homme dont on se crée une image de bel homme, de dandy auquel aucun ni aucune ne résiste, m’a chamboulée et passionnée.
https://livresque78.com/2021/07/04/laudacieux-monsieur-swift-de-john-boyne/
Alors qu’on s’attend à lire un roman sur un jeune homme, Maurice Swift, prêt à tout pour devenir écrivain, les premières pages ouvrent sur un récit à la première personne et cette personne n’est pas le personnage principal. Il s’agit d’Erich Ackermann, écrivain récipiendaire d’un important prix littéraire pour son roman Effroi. Alors que sa carrière a décollé, Erich rencontre le jeune Maurice Swift qui le charme et lui fait raconter son histoire.
Le récit d’Erich n’est que le premier d’une longue liste de réels écrivains volés. En tournant les pages, on se rend compte jusqu’où Maurice est prêt à aller pour réaliser ses rêves de paternité, littéraire ou réelle. L’ensemble est glaçant car le lecteur est placé du côté des victimes et une colère sourde émerge petit à petit jusqu’à la naissance d’une véritable haine pour Maurice, avant que l’auteur lui donne finalement la parole dans le dernier volet du roman.
Ses actions ont beau être prévisibles, cela n’enlève rien au suspense car on a toujours espoir qu’il n’aille pas jusqu’au bout de ses actions. L’auteur parvient à donner au lecteur une fascination pour son personnage malveillant et manipulateur. Il nous interroge également sur l’origine des idées des auteurs, la propriété intellectuelle et le plagiat. Les personnages évoluent dans le monde de l’écriture et de l’édition et John Boyne nous donne à voir les coulisses de la création, avec toutes ses zones d’ombre.
Vous êtes-vous déjà posé la question d’écrire un livre ? Oui mais sur quoi ? Quel pourrait être le sujet de départ ?
C’est tout le problème de notre audacieux Monsieur Swift qui veut se faire un nom dans le monde de la littérature ... sauf qu’il n’a pas une once d’imagination. D’apparence timide et réservée, il est un jour approché par un écrivain reconnu dans un hôtel berlinois. L’air de rien, il devient proche, maintenant une ambiguïté tant intellectuelle que sexuelle. Il l’assiste, l’écoute et trouve auprès de lui le sujet de son premier livre qui connaîtra un certain succès.
La construction chronologique du récit nous emmène sur le chemin quelque peu tourmenté et angoissant de cet « écrivain » qui a besoin de s’accrocher aux autres pour produire une histoire. Le roman se compose de cinq parties : trois principales racontées par trois des principaux personnages. Erick Ackerman, le premier à découvrir Maurice alors barman dans un hôtel, raconte les débuts de Maurice Swift de leur rencontre a son premier succès littéraire. Puis sa femme, Edith, écrivaine elle aussi. Et enfin le récit de Maurice lui même sur la dernière partie de sa vie. Entre chaque point de vue, des interludes qui nous permettent d’en savoir un peu plus sur Monsieur Swift, dont un écrivain qui dira de lui « Une pute ne vous tromperait jamais, elle a trop d’intégrité pour cela. Mais vous, Monsieur Swift, vous êtes une insulte à la profession. »
Jusqu’où est-il capable d’aller ? Telle est la question qui nous tiendra en haleine jusqu’au bout. Ce n’est pas un polar et on devine aisément de quoi est capable cet audacieux et opportuniste Monsieur Swift. Et bizarrement cela n’enlève rien à l’intérêt du récit ! Ce type est incroyable et on le découvre plus manipulateur, calculateur et machiavélique au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture. Il est détestable et pourtant on s’accroche avec délectation à ce personnage abject. Efficace !
Voici un roman très très malin dont il est difficile de s'extraire. Très malin car il met en scène un personnage que l'on a l'impression d'avoir déjà croisé sans parvenir à savoir où, jusqu'à ce que la lumière se fasse et que le parallèle saute aux yeux. Cet audacieux Monsieur Swift rappelle Le talentueux Monsieur Ripley de Patricia Highsmith puis de Plein soleil. Un usurpateur, un profiteur, un voleur de vies... sauf que nous sommes ici dans le milieu de l'édition, que Maurice Swift est prêt à tout pour devenir un écrivain célèbre ce qui permet à l'auteur de mettre au point un petit jeu très efficace pour ausculter la question de la propriété littéraire, et savoir si "nos histoires nous appartiennent, ou pas ?"
Premier point fort de ce roman, sa construction. En choisissant le focus sur quelques scènes à des périodes différentes de la vie de Maurice Swift, de plus racontées par plusieurs protagonistes dont parfois le héros lui-même, l'auteur mêle le lecteur à son jeu en lui servant une suite d'histoires qui pourraient être autant de nouvelles écrites par Swift, sa femme ou l'un de ses étudiants. A travers ces histoires, la personnalité de Maurice s'affirme, allant toujours plus loin dans la manipulation et le mensonge, même lorsque le lecteur se dit que non, tout de même, il ne va pas aller jusque-là... Eh bien si. Car il tient à son rôle, à son image. Il n'est pas dévoré par la passion de l'écriture, ce qu'il veut, c'est ce qui va avec, la célébrité, l'admiration, les dédicaces, les prix. Le succès de son premier roman a été phénoménal autant par l'histoire qu'il a racontée que par le scandale qu'il a provoqué pour celui dont il a trahi la confiance en la racontant ; Maurice n'a pourtant fait qu'appliquer l'un des conseils que son mentor lui avait donnés sans soupçonner que cela le mènerait à sa perte : " (...) Il y a des histoires partout. Pensez à ce château. Pensez aux gens qui le visitent. Pensez à nous, deux quasi-étrangers en train de se parler. Votre écriture est exceptionnelle et elle ne fera que s'améliorer avec le temps. Ce sont les histoires sur lesquelles vous devez vous concentrer. Quand vous en trouvez une, quand vous en entendez une, appropriez-vous cette histoire et vous aurez le monde à vos pieds".
Autre point fort, ce personnage au sujet duquel l'auteur ne s'interdit rien, absolument rien. Ce qui permet de maintenir le lecteur en éveil jusqu'à la dernière ligne. Entre temps, on aura fait le tour de la question de l'inspiration, du plagiat, de la propriété intellectuelle tout en suivant les yeux écarquillés les étapes franchies par ce héros sans aucun scrupule, dont le charme agit autant sur les hommes que sur les femmes et qui sait parfaitement s'en servir. Comment naissent les histoires ? A partir de quel matériau les construisons-nous ? Le livre lui-même, avec ses "emprunts" délibérés et assumés à Ripley fait partie de la démonstration. Tout ceci est parfaitement orchestré pour un résultat totalement addictif. Chapeau !
(chronique publiée sur mon blog : motspourmots.fr)
J'ai découvert cet auteur avec ce roman; Maurice Swift, rêve de devenir célèbre par ses écrits. Alors qu'il est jeune serveur, il fait la connaissance d'un auteur connu Erich Ackerman, attiré par la beauté du jeune homme. Sans scrupules ,celui-ci va se servir des confidences du vieil écrivain ,pour écrire son premier roman, qui sera un succès .Plus tard, son manque d'inspiration va le conduire à faire des choses impardonnables!!!Ce livre rempli d'émotions, l'admiration, l'amour, nous laisse en haleine jusqu'aux dernières pages.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !