"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Brooklyn, le quartier portuaire de Red Hook et sa faune brutale : voyous désoeuvrés cognant à l'aveugle, marins sournois, ouvriers syndicalistes salaces, travestis papillonnant leur fantasme d'amour, prostituées entaulées dans des bars minables. Des vies frustrées, gonflées d'ego, obsédées par le sexe, la violence et l'alcool - qui tournoient dans un lacis de flashs hallucinés. Cru, désespéré, sublimement trash. Paru avec fracas en 1964, ce roman inclassable et culte et un chef-d'oeuvre à (re-)découvrir absolument.
Roman de la marge, de l'absolu désespoir (...) Last exit to Brooklyn révolte les uns et subjugue les autres qui découvrent un style haletant influencé par le jazz, passion d'une vie.
Le Figaro littéraire Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Pierre Carasso et Jacqueline Huet
Le style parlé très phonétique du discours de rue m' a déroutée au début. et puis...je me suis laissé porter et j'en ressors sonnée. C'est un livre dur et passionnant. Ames sensibles et moralistes, s'abstenir!
Superbe roman , la psychologie des personnages est saisissante et l’ambiance est glauque à souhait. Le désespoir est là à chaque coin de rue, le désoeuvrement est total. On est happé dans ce roman d’une noirceur étouffante. On croise des 5 personnages dont on suit les histoires pathétiques et dramatiques.
C’est le roman d’une génération, celui d’un quartier de New-York , Brooklyn dans les années 60. Tout les travers de l’humain dans ce qu’il a de plus moche, de plus noir, de plus dépravé.
C’est certes pas un livre qui conviendra aux bien pensants, ni aux censeurs et amateurs de romance à l’eau de rose. Mais, pour qui n’a pas peur du souffre et d’être confronté à la déchéance humaine et la dépravation des hommes alors il y a fort à parier que ce livre vous tiendra en haleine, même si parfois des hauts le coeur accompagneront certaines scènes d’une violence inouïe. La misère côtoie les drogués, les chômeurs, les prostituées, les homosexuels, les pervers, les alcooliques…
Une galerie de portraits au vitriol, une critique de la société américaine sans concession et une écriture nerveuse et particulière qui ne plaira pas à tout les lecteurs.
Un livre qui ne laisse pas indifférent et que l’on oublie pas. Dérangeant mais rudement bien écrit.
VERDICT
Un livre qui laisse des traces et qui ne convient pas de laisser entre toutes les mains. Il ne conviendra pas aux oreilles chastes, aux lecteurs de romance et de guide de positive attitude.
https://lilacgrace.wordpress.com/2015/06/05/last-exit-to-brooklyn-selby-jr-hubert/
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