"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Certes, Zola a pu présenter cette oeuvre comme la « peinture d'un ménage ouvrier », mais il n'y a pas fait oeuvre de journaliste : le réel qu'il y décrit est transfiguré par la construction de mythes narratifs, dans un style qui confère à la langue populaire une étonnante puissance expressive.
Une histoire qui m'a pris depuis la fragile espérance du départ jusqu'au naufrage de la fin. C'est une des œuvres de Zola qui m'aura le plus embarqué dans son récit, à la fois par son écriture merveilleuse que par les descriptions des premiers instants où tout est possible et espéré, jusqu'à l'abdication après une lutte épuisante contre l'acharnement de la vie et des misères.
7eme tome et quel tome !
Le plus sombre depuis le début des Rougon Macquart.
Zola nous amène dans le monde ouvrier et c’est sombre, glauque, triste, tragique. La misère quotidienne est racontée avec un puissant réalisme. Aucun détail des ravages de l’alcoolisme ne nous est épargné.
L’implacable fatalité qui s’abat sur Gervaise, le personnage principal, est effroyable. On aimerait la sortir de là.
Difficile de ne pas être émue.
« L’assommoir » est à ce stade de ma lecture de la série, le meilleur roman et de loin.
Plus motivée que jamais à aller au bout des 20 tomes.
Ou le roman qui n'a jamais si mal porté son titre
Et on remercie au passage (profitez, ça ne m'arrive pas tous les jours) l'éducation nationale qui m'a fait découvrir les Rougon-Macquart. Oh c'est une vieille histoire d'amour maintenant entre Zola et moi. D'ailleurs, en cadeau pour mon brevet, j'avais même demandé l'intégrale avec une jolie reliure. Inutile de vous dire que dans le petit collège de province que je fréquentais à l'époque, je suis un peu passée pour une extraterrestre.
J'arrête de raconter ma vie. Passons à celle de Gervaise, l'héroïne de ce tome. N'en attendez rien de glamour, rien de princier. C'est du naturalisme à la Zola, pur et dur. C'est brut, cruel, vrai, injuste, moche, dégouttant, désespérant. Ça sent la lessive et la crasse, la misère et les trop rares banquets plantureux trop gras.
C'est dingue, ça fait des années que je l'ai lu et, alors que je n'ai jamais relu un livre, ça me donne envie de m'y replonger.
Faut-il le lire ? Oui oui oui. C'est un monument essentiel de la littérature française, intergalactique aussi.
Quant à un éventuel ordre à vous recommander pour la série des Rougon Macquart, sincèrement, faites comme vous voulez. Comme vous le sentez
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