"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Mariée à l'homme idéal, mère de trois enfants parfaits, elle pensait que la vie était un long fleuve tranquille. Mais il faut être deux pour le croire.
Quand son mari la quitte pour sa meilleure amie, Pauline se retrouve victime d'une maladie très banale en pareilles circonstances : elle se sent à la fois morte et vivante, elle voudrait mourir mais reconnaît qu'il serait ridicule de se jeter par la fenêtre d'un premier étage. Et même haïr sa rivale se révèle absurde, puisque le destin vient juste de faire mourir la garce. Pauline oscille entre haine et douleur, désir de vengeance et volonté de refaire sa vie, quitte à partir en chasse sur les sites de rencontre. Conseillée par sa mère psychiatre, elle passe à l'action et décide d'effacer la source du mal. Après tout, puisqu'elle doit faire son deuil, autant s'imaginer veuve... Jusqu'au jour où Yann disparaît pour de bon.
Derrière ce titre à rallonge se cache une histoire tragique traitée avec un humour un brin cynique.
Imaginez ! Une jeune femme, Pauline, que son mari trompe et qui la quitte pour une autre, c’est tristement banal, mais cette autre est aussi la meilleure amie de l’héroïne.
Pauline se retrouve donc seule avec ses trois enfants. Comment faire face à cette souffrance sans sombrer ? Sa mère, psychiatre, tente de l’aider à faire son deuil de l’époux infidèle, non comme une mère mais en professionnelle des drames humains. Pas forcément la bonne solution pour trouver le chemin de la guérison.
Enfermée dans sa « doulhaine », mot valise dont la douce connotation cache une souffrance aigue et une détestation féroce, Pauline tente de survivre. Mais comment tenir à distance cette « doulhaine » exacerbée par la vue du traitre qu’elle rêve de tuer ? S’imaginer tout simplement qu’il est mort pour de bon.
Pauline crée une zone étanche entre l’ex et elle en utilisant les services d’une personne surnommée le Sas et qui se chargera du transfert des enfants entre leurs parents.
Elle tentera de lutter contre la solitude par tous les moyens en se mettant en quête d’un compagnon sur Meetic. Á défaut d’amant, elle y rencontrera Max, expert en physique quantique, qui deviendra son ami et confident. Elle adopte aussi un chat (et le lecteur comprend alors la présence du chat sur la couverture !) et découvre qu’elle est allergique aux poils du matou.
Pour lui venir en aide, Max va tenter l'expérience du chat de Schrödinger. C’est quoi, cette expérience, vous demandez-vous ? La réponse se trouve dans les dernières pages du roman.
D’une plume vive et railleuse, Emmanuelle Urien décrit avec justesse les affres de la douleur et de la jalousie chez une femme meurtrie et trompée. Elle sait nous émouvoir sans être larmoyante, et réussit la prouesse de nous faire sourire en traitant un sujet grave avec un humour cynique et impertinent.
Un roman qui se lit avec plaisir
Emmanuelle Urien à l'art d'écrire des scénes simple en apparence, mais avec une pointe d'humour noir, un peu grincant.
Une nouvelle preuve avec son dernier roman, où Pauline vient de se faire larguer par son mari pour sa meilleure amie (qui a trouvé le moyen de se faire tuer le jour même de la séparation de son amant....). La grande question du roman est: comment va-t-elle remonter la pente?
On suit donc, les pérégrinations de Pauline dans sa douloureuse remontée avec un final jubilatoire.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !