Découvrez les romans en lice pour la 12e édition du Prix…
Au coeur des monts Djurdjura avance un vieux break bleu avec, à bord, Lyès, Mounir et Tissam, trois Algérois en fuite et, dans son coffre, un âne mort. Cet étrange trio roule en direction des montagnes kabyles, comme la promesse d'un refuge où déposer les secrets qui les hantent et dissimuler leur compagnon d'infortune.
Panne après panne, virage après virage, leur périple aussi intense que rocambolesque est ponctué de considérations philosophiques et questions existentielles à mesure que le chemin des trois vagabonds croise celui d'Amel aux fausses bonnes idées, Slim qui passe ses journées à pousser des pierres du haut des falaises, ou Izouzen, mystérieux libraire retiré dans son sanctuaire, au milieu de centaines d'ouvrages et des sépultures de ses épouses successives.
De cette épopée fascinante et furieusement poétique jaillit une réflexion tragique sur le temps qui passe et qui échappe, nous attirant inexorablement vers les profondeurs et la noirceur de l'âme humaine, au plus vrai et au plus juste de la littérature et du monde d'aujourd'hui.
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Voilà un roman qui se démarque par son écriture, autant instruite que désopilante, mais aussi par son histoire, cocasserie baignée d'une philosophie hilarante.
La lecture des premières lignes est surprenante. Mais la surprise laisse peu à peu place à l'intérêt. L'auteur sait nous embarquer à bord du break bleu alourdi d'un âne mort. Mais il ne faut pas s'y tromper. Cet âne détient un véritable sens selon moi, il m'est apparu tel une allégorie que le dénouement révèle avec une pointe de sagesse. Et ces personnages rocambolesques déblatérant des discours burlesques, scientifiques, philosophiques - oui, tout cela à la fois -, semblent effectuer un périple qui les confrontera à eux-mêmes.
Ainsi, lorsqu'une femme, deux hommes et un âne se baladent au cœur des monts Djurdjura en Algérie, une question demeure :
Un âne mort est-il plus lourd qu'un âne vivant ?
Le poids et le temps qui passe sont deux éléments omniprésents dans le texte. C'est toute une réflexion qui est développée autour de ces thèmes. C'est la vie et la mort. C'est chercher du sens à sa vie et surtout, c'est ce que l'on en fait.
La capacité de l'auteur à nous conter une histoire d'apparence saugrenue mais pourtant pleine de sens est à saluer. Sans compter cette érudition qui transpire du texte et qui apporte une vraie matière à l'ensemble.
Je vous conseille cette lecture si vous souhaitez sortir des sentiers battus.
Un grand merci à Lecteurs.com pour cette lecture dans le cadre du Cercle livresque ainsi qu'aux Éditions de l'Observatoire.
Un trio fuit Alger en catastrophe avec un âne mort dans son coffre. Cette fuite est un prétexte pour dériver autour des questionnements humains. C’est un texte qui allie un aspect poétique, un road trip et des considérations et réflexions existentielles. Clairement ce n’était pas pour moi, je préfère les textes avec une structure plus carrée, moins poétique et sans trop de digressions. Autant dire que tout ce qui fait la force de ce texte correspond à ce qui ne me convient pas. C’est bien écrit, presque trop car on se retrouve à se concentrer sur les phrases et on perd l’histoire d’autant plus facilement qu’elle part dans tous les sens. Les réflexions prises individuellement sont intéressantes mais c’est un texte qui part dans tous les sens. Il y a des digressions sur le poids de l’univers, la lecture en cours, les listes de corps célestes, la quadrature du cercle, le temps… Il y a une phrase décrivant les rencontres en groupe qui illustre très bien l’ensemble du texte : « le zapping, sport favori, on change de sujet de conversation comme d’histoire ou de Premier ministre, incapable de se concentrer sur une idée. Faut suivre. ».
Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, c’est plus que l’assemblage des différents éléments n’a pas fonctionné pour moi. Ponctuellement, j’ai apprécié certains paragraphes, notamment ceux qui décrivent la vie à Alger, les croyances et coutumes mais quand on assemble le tout, on m’a perdue. Je n’ai pas eu le fil conducteur qui me permettrait de passer d’un paragraphe à l’autre sans difficulté qui me donne une impression d’un tout cohérent.
Trois quadragénaires algériens partent sur les routes en un road-trip déjanté entre Alger et la Kabylie avec un âne mort dans le coffre, afin d'échapper à son propriétaire : Mounir, le sérieux, Lyès l'adulescent et Tissam qui ne se remet pas de son divorce.
Je suis complètement passée à côté de ce roman très singulier, qui sort des sentiers battus, totalement déroutant par moments, burlesque également. Je n'ai pas accroché aux situations farfelues, aux nombreuses digressions philosophiques, au thème récurrent du poids, de la lourdeur, de la légèreté et à la question existentielle principale : pourquoi un âne mort est-il plus lourd qu'un âne vivant ?!!!
Cependant, je n'ai pas abandonné ma lecture, mue par la curiosité de savoir où allait Chawki Amari et par la découverte de l'Algérie, de ses paysages, de sa situation sociale. Les nombreuses références littéraires, dont certaines m'ont probablement échappé étant donnée l'érudition de l'auteur et un humour rafraîchissant m'ont permis de finir ce roman avec un certain plaisir.
Je remercie le Cercle Livresque et les éditions de l'Observatoire de m'avoir donné l'occasion de découvrir un nouvel auteur et cet OVNI littéraire.
Une jolie fable, un brin philosophique, qui nous entraîne dans les paysages du Nord de l’Afrique.
De nombreux passages invitent à la réflexion, et c’est très plaisant. Cela m’a toutefois un peu gênée pour suivre l’histoire et ses personnages. J’ai donc eu du mal à entrer et rester dans l’intrigue principale.
Mais ce roman présente de très beaux passages intrigants et particulièrement bien écrits. Une agréable lecture pour les amateurs de contes philosophiques.
Une histoire sympathique au sein des monts Djurdjura, dans les hautes montagnes de Kabylie où il est question de voler puis enterrer un âne, mort par accident. Mais ce n’est pas n’importe quel âne. C’est celui d’un très haut fonctionnaire ayant tout pouvoir sur la police et qui ne va pas hésiter à lancer une véritable chasse à l’homme (deux hommes et une femme en l’occurrence) à travers toute la région.
L’histoire va de rebondissements en rebondissements, jusqu’au dénouement quelque peu inattendu.
Derrière cette histoire que je qualifierais plutôt de fable, se dessine le portrait de trois jeunes gens, un peu perdus, en quête de réponse sur le sens de la vie et du temps qui passe, mais aussi sur l’abandon, le changement et l’accès à la légèreté.
On y fait également la rencontre de personnages truculents et atypiques à souhait.
Un bon roman qui se laisse lire facilement.
Voilà un roman particulièrement original, une sorte de conte philosophique situé en Algérie, avec des péripéties rocambolesques et une bonne dose d'absurde.
Je dois dire que si j'ai apprécié l'originalité du ton, je suis passée à côté de ce livre où trop de métaphore finit par tuer la métaphore et où le récit volontairement brouillon peine à nous faire ressentir quoi que ce soit pour les protagonistes.
Je suis certaine qu'il y a plein de choses à tirer de ce récit, dont je reconnais les qualités, mais je me suis perdue en route. Sans doute car il y a un peu d'artificialité dans l'écriture finalement, une volonté de déstabiliser qui rend la lecture un peu indigeste.
Ce court roman est particulièrement original tant dans le style d'écriture que dans l'histoire racontée. L'auteur invite le lecteur à suivre un groupe d'algérien qui se retrouve avec un âne mort sur les bras.
La situation est burlesque mais ce road-trip va aussi donner l'occasion à chacune des protagonistes d'exposer ses doutes et de faire le point sur sa vie. Les personnages sont d'ailleurs tous hauts en couleur et parfois même très particuliers pour certains mais je n'en dévoile pas plus.
J'apprécie toujours les romans originaux et on peut dire que celui là sort vraiment de l'ordinaire. Pour autant, la lecture m'a laissé un sentiment mitigé. Les nombreuses digressions sont assez lourdes, parfois peu compréhensibles (en tout cas par moi) et viennent complètement hacher le rythme du récit. Certes l'écriture est de qualité mais ça part vraiment trop loin parfois et j'ai eu du mal à raccrocher tous les wagons.
J'aime quand les digressions paraissent loin du récit et quand au fur et à mesure on découvre leur importance, je n'ai pas eu ce sentiment ici...
On ne peut donc pas reprocher son style d'écriture soigné et son originalité à ce roman mais les nombreuses digressions assez complexes à comprendre et à remettre dans le contexte nuisent à la fluidité du roman. Mi-figue, mi-raisin.
C’est un curieux roman, déjanté et érudit. Nous sommes en Algérie, et le libraire qui ouvre le bal de cette histoire vient de tuer sa sixième épouse, mais semble plus préoccupé par la loi de la gravitation que par son forfait!
Pendant ce temps Tissam, Lyès et Mounir quittent Alger dans un vieux break poussif. Deux jours plus tôt, à la recherche d’une bonne idée pour gagner de l’argent, ils sollicitent l’aide d’un ex-commissaire qui a fait fortune dans la fausse monnaie. Par accident, ils tuent l’âne fétiche du commissaire, et ne trouvent leur salut que dans la fuite. Suit un road-trip en Kabylie, avec un âne mort recherché dans tout le pays dans le coffre.
Le mélange des genres est ici réjouissant : les questions existentielles des trois quadragénaires alternant avec des exposés d’épistémologie scientifique, alors que l’humour allège le propos et que la poésie suinte au cours de chaque chapitre.
Le trio est escorté d’une cohorte de personnages délirants, d’Amel 4G (de fausses bonnes idées à haut débit) à Achour qui fait basculer de gros rochers depuis son refuge dans la montagne, et surtout Izouzen, ce libraire psychopathe, influencé par Barbe-Bleue.
C’est un roman qui se démarque vraiment par son écriture et et la richesse du propos, réussissante mélange des genres avec beaucoup de grâce.
Encore une excellente suggestion de Pause Bouquins
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