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L'adieu à l'île

Couverture du livre « L'adieu à l'île » de Valentin Raspoutine aux éditions Macha Publishing
Résumé:

Le Siècle rouge de la littérature russe - une collection de chefs-d'oeuvre écrits entre l'entre-deux-guerres et la fin de l'URSS, à mettre entre les mains de chaque lecteur. Les auteurs, à la jonction entre littérature devenue déjà classique et littérature contemporaine, abordent des sujets... Voir plus

Le Siècle rouge de la littérature russe - une collection de chefs-d'oeuvre écrits entre l'entre-deux-guerres et la fin de l'URSS, à mettre entre les mains de chaque lecteur. Les auteurs, à la jonction entre littérature devenue déjà classique et littérature contemporaine, abordent des sujets universels et intemporels, les rendant plus actuels que jamais. Ces noms sont parfois déjà bien connus du lecteur français. Cette collection est l'occasion unique de se plonger dans une littérature si libre pourtant écrite durant une période qui enfermait toute idée créatrice et indépendante.

Le premier livre de la collection : un roman du grand Valentin Raspoutine Nicole Zand (Amalric), critique littéraire au Monde, écrivait à propos de Valentin Raspoutine qu'il était « l'un des écrivains les plus importants de sa génération ». Son roman le plus retentissant, L'Adieu à l'île, est l'histoire de la fin d'un village insulaire sibérien, sur le fleuve Angara, condamné à disparaître sous les eaux pour la construction d'un barrage hydroélectrique. L'auteur décrit, avec acuité et finesse, comment les Sibériens, contraints à l'évacuation, s'accrochent de manière tragique à leur terre. Par ce biais, il lève le voile sur les lignes de fracture qui divisent la société soviétique dans les années 1970, entre monde rural et traditionnel et monde moderne et industriel. Ces différences séparent également les générations et remettent en cause le sens de toute chose : qu'est-ce que le changement lorsqu'il est perçu par certains comme un progrès lorsqu'il est, pour d'autres, une catastrophe ? Car il est impossible de sauver le village : nul ne peut tromper la mort. Que faire alors ? Il n'existe qu'une solution pour Valentin Raspoutine : écrire. Comme souvent dans la littérature de l'Est, l'humour occupe également une place importante dans ce récit, notamment grâce à des personnages inoubliables, comme les femmes de ce livre, qui vont des larmes au rire, en passant par la colère et le désespoir, bafouant bureaucrates et fonctionnaires qu'elles jugent inutiles, têtus, si ingénieux lorsqu'il s'agit de détruire l'impalpable. À travers elles, le lecteur est déchiré, lui aussi, à l'idée de quitter l'île, ce lieu que l'on aime, pour y avoir vécu, dans lequel se sont accumulés tant de souvenirs, les bons, les mauvais, ce lieu que l'on connaît tous et auquel certains ont dû dire adieu. À travers ce roman, ce sont des sujets universels et poignants qui sont abordés, qui touchent chacun de nous et dépassent largement les frontières. Et c'est en cela que l'on reconnaît la marque d'un grand écrivain, issu de cette talentueuse génération d'auteurs russes.

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Avis (1)

  • Le village de Matéra en Sibérie doit disparaître. Un barrage va le faire sombrer sous les flots. 

    Une situation pas si dramatique que ça pour certains, après tout les habitants seront relogés dans de nouveaux logements. 

    Mais pour les plus anciens, impossible de laisser la terre et les...
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    Le village de Matéra en Sibérie doit disparaître. Un barrage va le faire sombrer sous les flots. 

    Une situation pas si dramatique que ça pour certains, après tout les habitants seront relogés dans de nouveaux logements. 

    Mais pour les plus anciens, impossible de laisser la terre et les isbas qui les ont vus naître, les champs et les potagers travaillés.

    Ce roman est le premier d'une nouvelle collection lancée par les éditions Macha et consacré aux plumes iconiques de la période soviétique.

    Ce premier roman est une vraie réussite.

    L'histoire de ces petites vieilles qui doivent dire au revoir à leur village et leur mode de vie, est poignante. 

    Car ce n'est pas tant une interrogation sur la fin d'un village que sur la vie, le sens de celle-ci lorsqu'on est vieux, que l'on se sent inutile. 

    Le rythme du récit est lent, sans rebondissement tonitruant mais il s'en dégage une sensation de mélancolie face au temps qui passe, sans répit. 

    Ce récit rend hommage à la nature sibérienne, victime de la marche vers le progrès, sujet encore tellement actuel.

    Une façon d'honorer aussi une vie marquée par les saisons et la nature, en opposition avec la vitesse, la hâte imposées par la vie citadine.

    Ce roman, à la lenteur calculée, qui se savoure page après page, est une très belle découverte et je ne peux qu'attendre avec impatience les autres publications de cette collection prometteuse.

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