"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le village de Matéra en Sibérie doit disparaître. Un barrage va le faire sombrer sous les flots.
Une situation pas si dramatique que ça pour certains, après tout les habitants seront relogés dans de nouveaux logements.
Mais pour les plus anciens, impossible de laisser la terre et les isbas qui les ont vus naître, les champs et les potagers travaillés.
Ce roman est le premier d'une nouvelle collection lancée par les éditions Macha et consacré aux plumes iconiques de la période soviétique.
Ce premier roman est une vraie réussite.
L'histoire de ces petites vieilles qui doivent dire au revoir à leur village et leur mode de vie, est poignante.
Car ce n'est pas tant une interrogation sur la fin d'un village que sur la vie, le sens de celle-ci lorsqu'on est vieux, que l'on se sent inutile.
Le rythme du récit est lent, sans rebondissement tonitruant mais il s'en dégage une sensation de mélancolie face au temps qui passe, sans répit.
Ce récit rend hommage à la nature sibérienne, victime de la marche vers le progrès, sujet encore tellement actuel.
Une façon d'honorer aussi une vie marquée par les saisons et la nature, en opposition avec la vitesse, la hâte imposées par la vie citadine.
Ce roman, à la lenteur calculée, qui se savoure page après page, est une très belle découverte et je ne peux qu'attendre avec impatience les autres publications de cette collection prometteuse.
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