"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
New York 1900, Emily est danseuse de cabaret, elle est même la meneuse de revue dont la beauté subjugue bien des hommes et en particulier Stanley Whitman, architecte de renommée de la ville. Cet homme, elle le connaît déjà, elle l'a identifié sur une photo comme étant l'un des agresseurs désignés de sa mère et s'apprête à lui régler son sort comme aux autres.
Mais rien ne se passe comme prévu...
Hier soir j'ai eu l'opportunité de faire connaissance avec Emily. Ou plus exactement faire plus amplement connaissance.
Car parmi les amateurs de bande dessinée que nous sommes, qui ne connaît pas cette tempétueuse brune ? Et qui mieux que son père, au crayon, pouvait nous la présenter ?
Laurent Astier, puisqu'il s'agit bien de lui, nous a ravis en venant parler du tome 4 de La Venin, "Ciel d'éther".
Voilà maintenant quatre tomes et quatre années que nous retrouvons à chaque fois, avec un immense plaisir, celle qui a débarqué dans nos lectures, à la vitesse d'un cheval au galop.
Forte, impulsive mais réfléchie, affectueuse avec Claire (quel joli choix de prénom...), belle, déterminée, bref une parfaite héroïne dans toute sa splendeur.
Mais il nous manquait quelque chose. Connaître les origines de la jeune femme. Voilà chose faite. Ce fut très intéressant d'entendre de la bouche de celui qui en assume totalement la paternité, comment cet ouragan est né comment elle a pris forme, comment elle a grandi ou rajeuni selon les dessins.
Découvrir un personnage mais pas seulement. Découvrir également son créateur, qui il est, comment il travaille.
Se rendre compte de ce qu'est vraiment le travail d'auteur de bande dessinée.
Un sacerdoce mâtiné du plaisir de raconter, d'écrire et de dessiner.
Car un album n'est pas juste un objet. Ce sont des voyages, des découvertes, des émotions, des transmissions qui nécessitent des semaines, des mois voire des années de travail, sans qu'on ne s'en rende compte nécessairement.
Ce tome 4 de La Venin est dans la droite lignée des trois précédents. Excellent !
Bravo pour ce magnifique travail en famille, l'oncle d'Emily ayant travaillé sur la colorisation de cet album.
Enfin, merci de nous avoir fait confiance, Yoann et moi, et d'être venu parler de cette passion qui vous anime lors du live sur la page L'ivresse des Bulles, hier soir.
Pour notre plus grand plaisir.
Pénultième tome de la série La Venin, différent des précédents, peut-être parce que l'assurance d'Emily semble vaciller quelque peu. Mais aussi parce qu'elle arrive en ville, elle, la fille des grands espaces. Là, les codes ne sont pas les mêmes, il est moins aisé de défourailler et tirer dans le tas au risque de faire un véritable carnage et de ne pas pouvoir prendre la fuite. Il faut faire preuve de davantage de souplesse. Et puis, les preuves et indices s'accumulent et la fin approche : la vengeance assouvie apaisera-t-elle la jeune femme ? Y aura-t-il la lumière au bout ?
Toujours Laurent Astier au scénario et au dessin et Stéphane Astier aux couleurs, pour un ensemble très convaincant, très beau. Une bande dessinée qui joue avec le classique : des cases dans des pages blanches, puis dans des pages noires, puis moins de cases ou plus. Ce qui donne du rythme, qui colle parfaitement au scénario qui, lui-même, n'hésite pas à nous faire quelques surprises. Et les femmes y sont très présentes, souvent dans les meilleurs rôles, moins effacées que dans les westerns traditionnels (plus serait compliqué), fortes, volontaires, opiniâtres.
Les tomes précédents sont là : Déluge de feu, Lame de fond, Entrailles.
Il y a des rendez-vous qu’on attend avec impatience mais sans fébrilité tant on sait à l’avance qu’on va se régaler.
C’est le cas pour le rencart annuel avec Emily dit La Venin et son road-trip vengeur. Un personnage auquel le lecteur est maintenant accroc… et qu’il est heureux de retrouver pour ce tome 4.
J’ai eu du mal à m’y remettre, faudrait presque tout relire à chaque nouvelle parution, mais le plaisir est intact : Le puzzle continue à se mettre en place pour une Emily en quête de vengeance et à la recherche de sa mère. Les flash-backs habiles sont toujours là et on progresse lentement mais sûrement dans la compréhension des évènements.
On a aussi beaucoup de plaisir à retrouver le dessin de Laurent Astier, c’est toujours aussi beau, vivant et cette Emily, « belle et sauvage créature », me fait fondre à chaque fois davantage…
Au final si tu ne connais pas cette série, précipite toi sur le tome 1 sans tarder ! Sinon, continue à te régaler avec ce « ciel d’éther » et à très vite Emily !
Emily est à New-York pour poursuivre sa quête de vengeance. Afin d'attirer sa nouvelle proie, elle devient meneuse de revue. C'est donc au tour de Stanley Whitman de se trouver dans la ligne de mire de notre héroïne. Stanley quant à lui n'est pas dupe, Emily est précédée par ses derniers "exploits". La présence de son "ange-gardien" et des agents de la Pinkerton, qui la poursuivent, ne vont pas lui faciliter la tâche et rien ne va se passer comme prévu...
Avec cet avant-dernier tome, Laurent Astier démontre qu'il sait ménager le suspens comme on ménage une monture. Il nous donne de nouvelles informations qui viennent nous montrer que l'histoire n'est pas si simple qu'elle pouvait nous le sembler et cela donne encore plus de profondeur (si c'était possible) à son récit. Avec un dessin et un scénario toujours impeccables, il nous tient en haleine du début à la fin. Au passage il fait de nombreux clins d'œil comme ceux à "Undertaker" et "Stern" (J'adore ces petits détails).
Je suis cette série depuis le premier tome sorti en janvier 2019 (oui vous avez bien lu, 4 tomes sortis en 4 ans sans compter les versions en noir & blanc). Le rythme est soutenu et je peux vous dire que j'aimerais déjà être en 2023 pour lire le dénouement surtout après la magistrale dernière page.
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