"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Emily, nouvelle figure du mythe de l'ouest !
Colorado, Juillet 1900.
Emily débarque à Silver Creek, petite ville minière en pleine expansion. Mais la jeune femme est-elle vraiment venue se marier comme elle le prétend ? Rien n'est moins sûr, car dans l'Ouest encore sauvage où les passions se déchaînent et les vengeances sont légion, les apparences sont parfois trompeuses... Et la poudre dicte toujours sa loi ! Surtout lorsque votre passé est plus lourd que la valise que vous traînez.
Qu'ajouter de plus sur ce western revenge féminin ?
J'ai pensé comme beaucoup d'autres à Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l'Ouest, et je sens venir le règlement de compte à la Lady Snowblood / Kill Bill (avec une Winchester ?).
Les prochains épisodes n'attendent plus que moi.
Voilà du Western, et du grand Western BD !
Laurent Astier revient ainsi à ses aspirations de jeunesse probablement bercée par les Blueberry et autres « fumetti » italiens…
Cet incroyable auteur nous signe donc, avec les formidables éditions Rue de Sèvres, une série prometteuse prévue en cinq volumes.
L'originalité de cette BD est que le protagoniste principal, dans ce grand ouest, est une femme… Et une belle femme de surcroit !
Cette héroïne devra donc oeuvrer dans un univers réputé machiste et sans pitié.
Et l'auteur rivalise d'ingéniosité pour faire évoluer les jolis traits de cette égérie (un peu inspirée de Claudia Cardinale dixit l'auteur) face à de gros bras parfois sans cervelle…
Le trait réaliste, fin, détaillé et précis de ce maître à dessiner est juste absolument divin à regarder. Il aide fortement à la projection et au confort de lecture.
Les couleurs sont chaudes et claires, rappelant ainsi majestueusement l'ambiance désertique et étouffante des terres arides de l'ouest.
Laurent Astier, en auteur complet et accompli, use aussi des techniques de narration de manieres justes et bien amenées. Ainsi nous avons droit à quelques épisodes « flashbacks » relativement cruciaux pour comprendre l'histoire, concernant la vie de notre héroïne.
Les alternances de plans, et de tailles et formes de vignettes, donnent un dynamisme époustouflant.
Les fantaisies et artifices graphiques tels que l'empiètement de dessins ou de bulles d'une vignette à l'autre, ou bien de cases sans bordure etc… renforcent merveilleusement le plaisir de lecture et focalisent notre rétine pour nous sortir de la routine des gaufriers.
Chaque personnage, que ce soit de l'héroïne au jouvenceau, en passant par l'indien et bien d'autres, est typé, et porte sur lui un ou des traits de caractère forts dont le seul dessin permet de les révéler !
C'est vraiment du grand art !
Ce premier tome met en place l'intrigue, bien qu'il soit allègrement ponctué d'action avec un rythme endiablé. Il présage ainsi d'une suite ingénieuse, rythmée et spectaculaire avec les tomes à venir.
Le scénario est bien ficelé avec une timeline idéalement construite, en parsemant ainsi les flashbacks aux moments clés pour aider à notre compréhension.
Mais attention tout va très vite, et on en redemande en arrivant à la fin !
On appréciera aussi évidement le supplément des « cahiers d'Emily » qui ont été le fruit des recherches de l'auteur pour aboutir à cette formidable oeuvre. On y découvrira des extraits d'article de presse, des correspondances, des photos d'antan etc... Ces cahiers sont vraiment un bonus appréciable permettant de comprendre un peu la mécanique pour construire un terrible scénario.
Vous l'aurez compris, je suis conquis par cette ruée vers l'ouest !
C'est indéniablement une bonne et belle BD !
J’ai mis du temps à découvrir cette série… me voilà mordu ! Incroyable travail de Laurent Astier pour cette aventure prévue en 5 tomes (en 5 ans !), un road trip vengeur avec une héroïne mystérieuse et attachante.
Que c’est beau, que c’est bien fichu…. A chaque tome son trajet dans l’Amérique, Emily est en quête de vengeance et ne recule devant rien… A chaque tome ses flash-backs facilement identifiables et savamment dosés qui nous éclairent sur le passé de cette brune qui nous rappelle Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l’Ouest.
A chaque tome son encart final, le carnet d’Emily, qui éclaire le scénario de documents intéressants.
Le récit est dynamique, les infos sont intelligemment distillées au long de ces 3 tomes et on ne peut qu’avoir envie de suivre Emily ….
La BD et le Western font bon ménage en ce moment… Cette série a un atout : Emily, une femme forte dans un univers machiste….
Succombez à la venin, vous en redemanderez !
C'est ma première BD western dont l'héroïne est une femme (à l'exception d'une biographie sur Calamity Jane). Et quelle femme ! Emily n'a pas froid aux yeux. Qu'on se le dise ! C'est une reine de la gâchette , une amazone de la fin de la conquête de l'ouest.
Tour à tour, entraîneuse de saloon, cowgirl, fille adoptive d'une tribu indienne avant de revêtir la bure d'une religieuse, Emily a plus d'un tour dans son ceinturon. Et il le faut bien, pour se sauver et échapper à la bande du marshal qui veut sa peau.
Mais qui est donc Emily et que vient-elle chercher à Silver Creek ? Dans cette ville minière du Colorado dont les chasseurs d'or aux dents longues ont remplacé l'esprit aventurier des premiers pionniers.
C'est ce que nous donne à lire Laurent Astier dans ce premier tome « déluge de feu » de la série La Venin mais en laissant planer le mystère par des flash-backs entre la Nouvelle-Orléans de son enfance et son arrivée à Silver Creek, si loin de chez elle. Silver Creek est la dernière étape d'un long voyage qui traverse le pays américain dont j'ai hâte de lire la suite dans les prochains albums.
De feu et de flamme, de pourpre et de noir, l'album fusille, cogne, cavalcade au rythme des galops des chevaux et du sifflet des locomotives. Pour avoir revu récemment le film « Il était une fois dans l'ouest » , j'ai remarqué qu'Emily dans une des scènes porte la même robe, chapeau et bagage que Claudia Cardinal à son arrivée à la gare. C'est l'un des nombreux clins d'oeil de l'auteur aux codes du western et à ses films phares qu'ils soient hollywoodiens ou italiens.
Le récit va à un rythme trépidant mais souvent coupé par des retours en arrière qui maintiennent le suspens sur le pourquoi du geste meurtrier d'Emily.
Le décor et l'époque ont pour moi un côté crépusculaire dont les couleurs or et noir des vignettes accentuent cette tension. Les territoires sont conquis et les tribunes indiennes privées de leur terre se trouvent parquées dans des réserves.
Cette ambiance entre chien et loup finement nuancée dans les couleurs par Laurent Astier m'a fait penser au roman de Benjamin Whitmer « les dynamiteurs », dans un jeu funeste de perdition et de violence.
Je loue le travail de Laurent Astier à la fois scénariste et illustrateur dans ce très bel ouvrage qui fait la part belle à un personnage féminin. Une femme rebelle, courageuse et forte, Emily est prête à en découdre. Mais elle aime aussi les livres et les auteurs classiques anglais, ce qui n'est pas pour me déplaire.
J'ai apprécié de découvrir à la fin du livre le carnet de voyage de la vraie Emily dont Laurent Astier s'est inspiré pour nous raconter la fabuleuse aventure d'Emily et sa métamorphose en « la venin ».
Il ne me reste plus qu'à découvrir la suite pour ne pas rester sur ma faim.
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai dévoré les pages du premier tome de cette série « La Venin » réalisée par Laurent Astier. Un voyage dans le temps et dans la moitié est des États-Unis, un Western digne des meilleurs films du genre, avec une héroïne qui ne nous laisse pas indifférents par la force qui émane d'elle. Un scénario à couper le souffle et qui nous laisse avec l'envie d'attaquer au plus vite la suite de la série et mis en valeur par de magnifiques illustrations nous donnant l'envie de nous évader dans ces grandes plaines quasi désertes.
Nous sommes au Colorado en 1900, dans cette petite ville minière de Silver Creek, arrive avec le train Emily, une très belle jeune femme qui vient pour se marier. Seulement son promis est décédé il y a de ça quinze jours. La voilà sans argent, logement, avec pour seul espoir de survie, la proposition de vendre ses charmes dans le saloon local… Mais Emily ne veut prendre la même voie que sa mère…
Et si tout cela n'était qu'illusions ?
Un premier album qui annonce une série très prometteuse.
Du mystère entoure l'héroïne, grâce à des retours en arrière, nous en apprenons certains aspects.
Mais qui est-elle ? Quelle est sa quête ?
Le graphisme est très travaillé, n'hésitant pas à changer de style d'une planche à l'autre pour appuyer les moments clés de l'histoire. Pas étonnant que Laurent Astier ait reçu le Prix Saint-Michel 2019 du meilleur dessin.
J'ai très envie de lire la suite...
Encore un western ? A la mode spaghetti et parodique comme « L’homme qui n’aimait pas les armes à feu » de Lupano et Salomone ? Oui certes, comme on le voit dès les premières pages de l’album avec l’hommage rendu à « Il était une fois dans l’ouest » (arrivée en gare de l’héroïne qui se retrouve seule et découvre que l’homme qu’elle devait épouser est mort). Mais pas seulement ! Là où la couverture aurait pu nous laisser penser qu’on allait avoir les aventures d’une « pétroleuse » à la Louis Malle dans « Viva Maria », déjantée et fantaisiste (et il est vrai qu’Emily a les traits et le décolleté de Claudia Cardinale qui incarna la Jill de Leone et la Maria de Malle), on a aussi du bon vieux western.
Pas une des figures archétypales ne manque (voir les gueules patibulaires des planches du train ou du saloon!) y compris un cameo de Blueberry himself ! Et l’on retrouve d’autres citations de monuments de la BD aussi variées qu’ « Angel face », Lucky Luke ou les « Tuniques bleus ! L’album convoque également les films de Ford (plus particulièrement « La prisonnière du désert ») ou d’autres plus récents et à message pacifiste tels « Soldat bleu ».
L’auteur semble très à l’aise dans les grands espaces de cet univers qui a visiblement baigné son enfance et son dessin est magnifique : le découpage est parfois véritablement cinématographique : on a des plans séquences qui se déploient sur des double pages, ou des bandes entières, les plans larges et américains abondent, ainsi que les inserts. Les planches rivalisent d‘originalité dans leur composition alternant tantôt des fonds blancs et des fonds noir, multipliant les cases et dynamitant littéralement le gaufrier ce qui crée un rythme haletant. Les camaïeux de bruns, ocres et jaunes sont, quant à eux, somptueux.
Laurent Astier reprend aussi les codes de Sergio Leone avec les flash-backs liés à l’enfance – non plus celle d’ « Harmonica » mais bien celle d’Emily -- qui donnent une véritable épaisseur à l’héroïne et créent une respiration pour le lecteur. Lors de ces retours en arrière, on passe à une nouvelle palette chromatique et on change de genre avec la description de relations mère-fille pour le moins complexes et ambiguës qui pourraient être la clé de voûte des 5 tomes prévus pour la série.
On notera également l’immense travail historique fourni par l’artiste qui ne se contente pas d’être dessinateur et coloriste mais œuvre aussi en tant que scénariste ! Chaque case fourmille de détails et d’anecdotes ; des figures qu’on penserait romanesques (tels la photographe Annette Rose Hume, les deux agents Pinkerton ou le chamane au surnom peu glorieux) ont réellement existé. On nous présente même une société secrète (« chapter 322 ») qui plus connue sous le nom de « skull and bones » est l’un des piliers de la société américaine et sans doute à l’origine de la vengeance que fomente Emily.
Bref … l’histoire est tout aussi réjouissante et passionnante que le dessin. Le jeu entre Histoire et fiction est d’ailleurs fort joliment signalé dans la jolie trouvaille stylistique que constituent « Les Carnets d’Emily » en fin de volume. Mise en abyme qui brouille de nouveau les pistes pour notre plus grande joie ! Un album introducteur foisonnant, rythmé, extrêmement maîtrisé qui donne vraiment envie de découvrir la suite !
Louisiane, 1885, la jeune Emily assiste parfois aux ébats de sa mère, prostituée. Sa mère qui la néglige et ne montre pas beaucoup son amour. Au contraire, elle la houspille sans cesse, surtout que la jeune Emily est curieuse.
1900, Colorado, Emily a grandi et débarque dans une petite ville pour épouser Ben Cartridge, qui, malheureusement, est mort deux semaines auparavant, les voyages sont longs dans le Far West. Emily n'a d'autres ressources que se diriger vers le saloon local qui lui propose un travail d'hôtesse.
Tome 1 des aventures d'Emily qui en appelle d'autres donc, et c'est fort bien, car j'ai hâte de la retrouver. D'abord, cette BD-Western au dessin, à la typographie et au thèmes classiques laisse un bon goût de BD d'enfance et y ajoute des touches de modernité, notamment par la féminité d'Emily et son combat pour l'égalité de tous les hommes -même les Indiens, ce qui, à l'époque n'est pas courant- et des femmes. Ensuite, elle est sympa cette Emily et l'on sent bien qu'elle a eu une vie difficile qui est en lien avec son désir de vengeance et sa colère actuels. Donc, la suite nous en apprendra j'imagine beaucoup sur cette héroïne qui promet, reine du travestissement, de la gâchette et de la répartie.
Belles couleurs, beaux dessins, scénario finement et habilement alambiqué pour bien nous tenir en haleine, Laurent Astier montre ici toute l'étendue de son talent. De l'excellent travail, comme toujours chez Rue de Sèvres. Si la couverture, que, personnellement, je trouve très réussie, vous plaît, sachez qu'elle est assez représentative de ce que vous trouverez dans le livre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !